Italie, milieu des années 30. La jeune Francesca n'est plus une enfant mais pas encore une adulte. Elle écoute sagement ses parents, va à l'église mais un feu brûle en elle. Ce feu l'attire vers la rivière où jouent deux garçons et une jeune fille,
la Malnata. Attention à quiconque l'approchera, la « Mal née » porte malheur, n'est-elle pas responsable de la mort de son petit frère ? Elle est surtout insoumise et va transmettre cette soif de liberté à sa nouvelle amie, dans une Italie où les hommes ont tous les pouvoirs et à l'heure où le bruit des bottes se fait de plus en plus oppressant.
Ce roman a le goût métallique du sang, celui qui coule sur les bras éraflés des deux jeunes filles, celui des bagarres, celui aussi dont on ne parle pas car trop intime. Ce roman a aussi le goût du sel, celui des larmes versées à cause des émotions trop fortes, des jeunes sacrifiés pour une guerre inutile, des amours qui trahissent. Ce roman a enfin le goût des pâtisseries du dimanche, de celles dégoulinantes d'un sucre qui cacherait l'amertume des magouilles des adultes, mais aussi de celles dont on se souvient quand la nostalgie de l'enfance nous prend.
Alors un nouveau roman italien sur deux amies ? Oui, et tant mieux ! Des amies prodigieuses aux héroïnes de
Silvia Avallone, j'aime profondément ces filles et leurs histoires où l'amitié est plus forte que tout. Peu importent les événements et les tourments, les interdictions et les élans, l'amitié est le sentiment qui permet de tout transcender.
Vous l'aurez compris, je vous encourage à découvrir
la Malnata, Francesca et la plume de
Beatrice Salvioni !