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Faire semblant, elle a du mal, la Malnata, et dans l'Italie de Mussolini, c'est dangereux d'être trop cash, surtout quand on n'a pas vraiment des sentiments d'amour pour le Duce. Et être une femme libérée n'est pas vraiment dans l'air du temps.
Malgré l'interdiction de fréquenter Maddalena, à moins que ce ne soit à cause d'elle, Francesca est fascinée, comme aimantée par la jeune fille pauvre que sa mère traite de sorcière, et va se jeter corps et âme dans une amitié magnifique qui fait valdinguer les principes maternels si hypocrites, bien-pensants et conservateurs dans lesquels elle étouffait.
« C'était elle qui me faisait croire que pour moi aussi il pouvait y avoir un salut, elle qui illuminait toute chose »

Belles et rebelles, les héroïnes de la jeune auteure Béatrice Salvioni sont bien attachantes et ce roman d'apprentissage offre un bon moment de lecture.
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« On l'appelait la Malnata et personne ne l'aimait.
Prononcer son nom portait malheur. C'était une sorcière, une de celles qui vous collent sur le dos le souffle de la mort. Elle avait le démon dans la peau et il ne fallait pas lui parler. »
Maddalena n'a que 11 ans et elle est déjà stigmatisée. Elle est la mal née, celle qui n'a peur de rien. Sa force, c'est sa famille et Francesca, sa meilleure amie. Une amitié improbable, fusionnelle les unit. Une amitié essentielle qui va les construire, les faire grandir et réfléchir. Qui va également donner le courage à Francesca de s'émanciper de sa famille. Et de s'opposer à ce monde si masculin.
A la manière des romans d'Elena Ferrante ou de Silvia Avallone, la Malnata est une très belle histoire d'amitié entre deux fillettes que tout oppose dans l'Italie fasciste des années 30. le livre aborde de nombreux sujets (les spoliations, la guerre, la condition féminine), avec beaucoup de justesse.
C'est poignant, addictif, lumineux. Et très bien écrit.
Une magnifique découverte. A ne pas manquer.
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Grâce à l'écriture évocatrice de Beatrice Salvioni, on se plonge sans effort avec La Malnata dans l'époque mussolinienne de l'Italie, assez précisément vers 1935-36 puisque il y est fait référence à la campagne d'Abyssine. Mais cette guerre coloniale n'est qu'une toile de fond sur laquelle s'inscrit la vie des habitants de Monza sur le Lambro, une rivière dont le rôle est important. le roman nous conte l'histoire de la rencontre et du développement de l'amitié entre deux jeunes filles au seuil de la puberté, de leur rapprochement pour faire face aux difficultés de la vie. Elles sont issues de deux milieux sociaux si différents que cette rencontre a quelque chose d'improbable et c'est là que le bât blesse selon moi: malgré la puissance d'évocation de la narratrice, plusieurs scènes m'ont paru forcées et avec un côté un peu caricatural. La famille défavorisée de la bien nommée Malnata chaleureuse et sincère fait écho à celle de Francesca, bourgeoise et guindée, toute en apparence de respectabilité me semble diviser le monde de façon un peu trop manichéenne. Au passage, cette lecture n'a pas été sans me rappeler L'amie prodigieuse (l'Italie, le thème de l'amitié, l'écriture aussi …) qui, pour moi, n'a pas été la révélation d'un chef-d'oeuvre…
Toutes ces restrictions ne m'empêchent cependant pas d'apprécier la puissance de l'écriture et la construction bien ficelée qui m'ont conduite à tourner les pages sans effort et m'amènent finalement à accorder la très bonne note de quatre étoiles avec l'indulgence qu'on peut avoir pour une nouvelle venue sur la scène littéraire.
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Sur la rive du Lambro existent des croyances des temps anciens. Maddalena est une jeune fille qui en supporte le prix. Prononcer son nom serait signe de malheurs, de mauvais sorts. On l'appelle la Malnata. Trop de morts l'accompagnent, trop de mystères. Pourtant, en ce début des années 30, Francesca est attirée par son aura. Elles deviennent amies et grandissent ensemble. Si l'une est rebelle et l'autre plus sage, elles apprennent l'une de l'autre. Bravant le rejet, la haine et les violences, elles s'affirment en tant que femmes et affrontent un monde d'hommes qui cherchent à les effacer…

La malnata est un roman exceptionnel. Beatrice Salvioni nous emporte avec passion au coeur d'une Italie troublée par la montée du fascisme, sur les pas de deux jeunes filles éprises de liberté et de vérité.

Avec une écriture rythmée, cette histoire d'amitié est émouvante. Maddalena est celle qu'on rejette, qu'on montre du doigt. Elle s'est construit une carapace afin que rien ni personne ne puisse l'atteindre. Francesca est celle qu'on élève dans le respect du silence, des yeux baissés et de l'obéissance. Elle voit en Maddalena cette bulle d'air qui lui manque tant pour respirer pleinement.

L'histoire de Beatrice Salvioni est celle de la place qu'on nous donne et celle qu'on vole au destin. C'est une histoire où les mots font sens, où les mots ont un pouvoir, où les silences assourdissants sont des armes féroces. C'est l'histoire de deux petites filles qui s'unissent et qui porteront avec force et courage le poids de la différence…
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Monza, en Italie, sur la rive du Lambro, deux jeunes filles tentent de cacher le cadavre d'un homme. C'est Francesca qui raconte son histoire et les différents événements qui l'a conduite à cet acte.

Francesca est une gamine solitaire de la haute société qui chaque jour depuis un pont espionne une fille qui joue avec des garçons dans la rivière, la jupe relevée et les pieds nus pleins de boues. Francesca rêve de devenir son amie, mais tout le monde la connait à cause de sa malédiction d'ou son surnom "La Malnata" et essaye de l'éviter.

Haute société et classe ouvrière ne font pas bon ménage dans cette Italie fasciste. Ce sera le vol de cerise qui fera d'elle des amies. Mais à deux le courage est décuplé, à deux elles vont dénoncer l'oppression et l'abus du pouvoir masculin, se révolter contre la morale sociale, malgré la réprobation de la communauté entière.

Dans un contexte politique où Mussolini règne comme un roi en terrorisant la population, les deux jeunes femmes vont se lier d'amitié alors que rien ne les destiner à se rencontrer. Beatrice Salvioni rentre par la grande porte dans la même lignée qu'Elena Ferrante (qui situe son récit à Naples dans les année 1950) ou encore Silvia Avallone (plus contemporain) ; ici Beatrice place son roman en 1936 en pleine guerre abyssinienne mais avec autant de talents que ses consoeurs de la grande littérature italienne.

Beatrice Salvioni livre un premier roman bourré de talent. Un récit où l'atmosphère de cette petite ville d'Italie est brillamment reconstitué (architecture, comportement, odeurs, contexte politique, contexte familial, violence..). Sur fond d'apogée mussolinien, c'est une historie romanesque où la question de l'émancipation des femmes est au coeur, et ou l'amour et l'amitié restent omniprésent.

Intense, bouleversant, authentique, rythmé et fort, c'est sans conteste que ce premier roman est un coup de coeur ! Beatrice Salvioni est un nom à retenir sans hésitation. On me demande souvent pourquoi j'aime autant la littérature italienne, lisez ce roman et vous comprendrez !
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Beatrice SALVIONI. La Malnata.

Je ne parle pas italien. Cependant le titre de ce roman, « La malnata », m'interpelle. Pour moi, il évoque une personne mal née, évoquant la malchance… Et je ne fais pas d'erreur. Ce récit narre une belle amitié entre deux jeunes adolescentes, âgées d'une douzaine d'année, en Italie. Nous sommes à Monza, en 1935. le corps d'un jeune homme est découvert au bord du Lambro. Cette macabre découverte va diviser encore un peu plus les habitants. La montée du fascisme et l'entrée en guerre de l'Italie en Ethiopie témoignent de la violence des hommes.

La Malnata, issue du peuple laborieux, de la classe populaire ne craint personne. Ses fidèles amis, Fillippo Colombo, fils d'un fasciste de la première heure et Matteo Fossati, le fils d'un communiste notoire partagent ses jeux, sur les rives de la rivière. Francesca, née dans une famille bourgeoise et pratiquante observe ces enfants, insouciants et qui ne sont soumis à aucune interdiction parentale ; elle doit, elle accompagner ses parents à la messe dominicale, obéir et se conduire en petite fille modèle. Attirée par les cris de joie, les activités de ces jeunes ados, elle parvient à sympathiser avec la Malnata, Maddalena, son véritable prénom. Une amitié sans faille va unir pour le meilleur et le pire les deux jeunes filles. La famille de Maddelena réside en banlieue dans un immeuble vétuste, dépourvu du confort auquel Francesca est habituée. Qu'importe, la jeune fille est prête à braver tous les sacrifices pour intégrer l'univers de la Malnata. Elle subit avec courage son épreuve d'intronisation pour adhérer au club….

Dans ce récit, Beatrice SALVIONI, nous dresse un état de l'Italie, politique, industriel, social, à la veille de la seconde guerre mondiale. Ces deux jeunes adolescentes font des découvertes et abordent leur féminité dans un climat social tendu. Pourront-elles s'émanciper et acquérir une certaine liberté, renverser la morale, faire entendre leurs voix à ces hommes imbus de leur pouvoir de maître du monde ? Francesca trouvera-t-elle sa place dans cette société qui porte des oeillères et se cache derrière la morale ? Quelle sera la réaction de la jeune fille lorsqu'elle découvrira le comportement inapproprié de sa mère ? Sera-t-elle assez forte pour aider son amie, lorsque cette dernière subira la vindicte populaire ? .Franscesca, sera-t-elle suffisamment armée pour défendre son amie lorsqu'elle sera injustement accusée ? Grâce à cette amitié, la jeune fille va s'affranchir de l'autorité parentale et découvrir avec angoisse les travers de la société bourgeoise. Cette déconvenue lui permettra de s'émanciper, d'acquérir une certaine maturité, qui lui donnera la force nécessaire pour affronter les évènements tragiques de la vie, dénoncer l'oppression et les abus détenus par la gente masculine.

Dans ce roman, l'amitié occupe la première place. Les caractères, la psychologie féminine, le climat social sont bien exprimés. Trahisons, ruptures, incompréhension, retour de l'une vers l'autre, forfaitures, infidélité, désertion, fidélité, dévouement, un véritable jeu de ping-pong que jouent nos deux héroïnes principales. N'oublions pas le rôle essentiel tenu par Noé, le fils de l'épicier, lui aussi un mal né rejeté même par son propre père ! Je conseille la lecture de ce récit bouleversant, liant deux jeunes filles qui n'auraient jamais dû se rencontrer, s'aimer, se soutenir, s'entraider, se fréquenter. L'amitié, la fraternité et la sympathie les unissent.
( 05/06/2023).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Situé en Lombardie, en 1930,dans une Monza fasciste, opprimée par le sexisme et la violence ce roman met en lumière comment la force de l'amitié est capable de pousser deux filles d'une douzaine d'années à s'opposer aux injustices de l'époque et au machisme en faisant entendre leur voix dans un monde qui veut les forcer au silence.

L'une, Francesca, studieuse et obéissante, est née dans une famille bourgeoise, l'autre, Maddalena dite la Malnata, représente l'anticonformisme qui effraie et attire les préjugés et les vieilles superstitions.
Grâce à Maddalena Francesca la timide trouvera le courage de lutter les abus de pouvoir masculins.

Les faits historiques, la montée aveugle du fascisme sont parfaitement rapportés ainsi que les détails de la vie quotidienne.
L'intrigue et les protagonistes sont très véridiques.

Au tout début , l'écriture narrative me faisait craindre une lassitude j'ai été totalement emportée.

J'ai pensé au roman "Le choix" de Viola Ardona
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Tous les dimanches, Francesca va à l'église avec ses parents. Toutes les semaines, elle observe discrètement trois adolescents qui jouent sur la rive du Lambro. Ils sont deux garçons et une fille. le premier est le fils du Signor Colombo, un fasciste, le second est celui d'un communiste et la troisième, la Malnata (la mal-née), est issue d'un milieu populaire. Ce jour de juin 1935, pour la première fois, Francesca sent que cette dernière la regarde et lui sourit.


« On l'appelait la Malnata et personne ne l'aimait. Prononcer son nom portait malheur. C'était une sorcière, une de celles qui vous collent sur le dos le souffle de la mort. Elle avait le démon dans la peau et il ne fallait pas lui parler. » (p. 17) Pourtant, Francesca est fascinée par elle. Aussi, quand quatre jours plus tard, celle-ci lui parle, elle est prête à tous les exploits pour intégrer son groupe. Elle réussit les épreuves. Depuis, la petite fille obéissante ment et sort en cachette.


Auprès de sa nouvelle amie, elle apprend à s'affirmer. Elle découvre que la morale de son environnement bourgeois ne sert que les apparences. Petit à petit, elle recherche la liberté. Elle est confrontée à la violence des hommes. Elle désire échapper au carcan de sa famille, forcée de se soumettre au fascisme, pour continuer à exister professionnellement et socialement. Grâce à la « Malnata », elle observe la réalité du monde et commence à se révolter.


La Malnata raconte l'amitié de deux adolescentes que la société aurait aimé séparer ; cependant, chacune accepte l'autre telle qu'elle est. Leur relation est ponctuée de preuves d'affection, de trahisons, de ruptures, de retours, d'incompréhension, d'écoute, etc. Elle est, hélas, entravée par les évènements politiques et sociologiques. Ce sont des jeunes filles qui repoussent les limites et tentent de s'opposer aux lois des adultes et à la domination masculine. Malheureusement, elles sont rattrapées par ces règles injustes. le malheur arrive sans bruit…


J'ai aimé à la folie ces deux adolescentes. J'ai éprouvé beaucoup de tendresse pour Francesca qui, par amitié, se transforme, s'émancipe, s'affranchit des lois imposées par sa mère, apprend à penser par elle-même et à écouter son coeur. J'ai été bouleversée par « la Malnata » : elle porte une culpabilité énorme sur ses frêles épaules. J'ai admiré son courage et sa maturité et j'ai été émue par sa résignation, teintée de rébellion et d'espoir. J'ai été emportée par un tourbillon d'émotions brutes, pures, sans apparats. Quant à la scène finale, elle m'a ébranlée. Il se produit un événement que j'espérais et redoutais à la fois. J'ai eu un immense coup de coeur pour La Malnata.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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1936, à Monza, gros bourg de la plaine du Pô, dans le nord de l'Italie.
La très sage Francesca, 12 ans, s'ennuie ferme entre les murs bourgeois d'une famille «bien comme il faut », coincée entre un père distant et une mère obnubilée par le paraître et les bonnes manières.
En chemin pour la messe, elle espionne en secret le groupe de copains, sales et aux genoux écorchés, qui plongent dans le Lambro en contrebas de la rue. Menés par « la Malnata », la mal-née, cette gamine des bas quartiers que tout le monde montre du doigt en chuchotant. Car la môme porte malheur, autour d'elle les gens succombent de maux mystérieux, comme envoûtés par la voix du diable… Une réputation de sorcière et des origines pauvres qui n'effraient pourtant pas Francesca, tant le pouvoir d'attraction qu'exerce la Malnata sur elle est forte. Et entre les deux jeunes filles va naître une indéfectible amitié.

Un premier roman assez immersif, à l'ambiance lombarde joliment rendue, et aux personnages attachants.
Avec en toile de fond cette Italie du Dulce, fervente et patriote, où il ne fait pas bon critiquer ouvertement les chemises noires, au risque de «disparaître » socialement (ou pire).
Les détails d'un quotidien rendu difficile par l'entrée en guerre, les cancans ordinaires d'une bourgade où les différents milieux sociaux ne se côtoient pas, le poids des traditions et la politique oppressante d'un Mussolini tout puissant , tout cela est vu à hauteur d'ado, avec candeur pour l'une, insolence pour l'autre, rendant le récit d'autant plus dramatique.

Je me suis volontiers laissé embarquer dans les aventures caillouteuses de ces jeune filles pas tout à fait sorties de l'enfance, plus tout à fait naïves non plus sur le monde des adultes et notamment sur la place des femmes dans l'Italie fasciste très patriarcal, le regards des hommes sur leurs corps, le carcan marital qui les attend, elles qui ne rêvent que de liberté.
Une amitié féminine lumineuse qui contraste avec le contexte historique tragique, dans ce premier roman assez réussi, malgré quelques maladresses notamment dans les portraits parfois un peu caricaturaux.
Peu importe, j'aime les histoires de sororité, d'amitié «à la vie, à la mort » et les héroïnes fortes, rebelles et résiliantes.
Francesca et surtout la fascinante Maddalena sont parfaites dans le genre.
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En Italie à Monza, 1935, deux fillettes d'une dizaine d'années, que tout oppose de par leur niveau social et leur éducation, vont peu à peu découvrir qu'elles pourraient être amies.

Francesca vit dans une famille aisée et regarde chaque jour, Maddalena La MALNATA, la mal née, s'amuser sur les rives du Lambro avec Filippo et Matteo.
Elle est fascinée par cette jeune fille sauvage et rêve de les rejoindre pour faire partie des Malnatis.

Mais C'est interdit, elle porte malheur à tous ceux qui l'approche, elle est capable de vous lancer un sort et dans cette Italie ancrée dans les superstitions, les malédictions et la peur, elle est rejetée par tous les habitants car ne dit on pas qu'elle est responsable de la mort de son petit frère?

Pourtant l'attirance sera plus forte que tout et Francesca bravera tous ces interdits pour l'approcher et devenir son amie.

Sur fond d'Italie fasciste entre deux mondes qui s'affrontent entre politique, religions, pouvoirs des hommes réfractaires à l'émancipation de la femme, elles vont se montrer plus fortes que tout et démontrer qu'une amitié vraie, celle qui combat les rivalités, les jalousies, est capable de puiser un courage et une force immense pour se soutenir face aux injustices de la société humaine.

Une belle découverte pour moi qui n'aura pourtant pas abouti à un coup de coeur même si la fin est sublime.
Peut être ma crainte de retrouver quelques traces de la fameuse "amie prodigieuse" pour laquelle J'ose à peine l'avouer je n'avais pas accroché.
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