Partir : Au-delà des frontières

À la fois attirée par cette superbe couverture et par ce titre qui promettait une histoire sur les réfugié·e·s, je n'ai pas hésité avant d'emprunter ce livre à la médiathèque. Comme je m'y attendais, l'autrice aborde un sujet délicat : les personnes qui fuient leur pays pour se rendre dans un autre.

Nous suivons cette mère et ses deux enfants qui vont devoir braver des dangers afin de se mettre en sûreté. Les trois protagonistes traversent la forêt, perdant peu à peu les quelques biens qu'iels ont, devant payer les passeurs pour aller à la frontière, puis affronter la mer...

Tout se joue sur la mise en page et - surtout - la colorisation. Nous passons tantôt de couleurs vives à d'autres plus sombres, afin de marquer les moments plus durs pour les trois personnages. Malgré tout, le livre aborde des lueurs d'espoir, sans pour autant faire l'impasse sur les difficultés rencontrées par les migrant·e·s.

Quel meilleur support qu'un album jeunesse tel que celui-ci afin de parler des réfugié·e·s ? Cela permet d'ouvrir les yeux sur des réalités et, pour les plus grand·e·s, de casser les potentiels préjugés qu'iels pourraient avoir sur le sujet.

C'est un très bel album qui aborde avec justesse une thématique compliquée mais d'actualité...
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Un bel album, triste aussi.
On suit une famille, forcée de quitter leur pays en guerre. On les suit dans leur fuite, de passage de frontières en passage de frontières, d'une voiture pleine de bagage au franchissement d'un mur à pieds et démunis, d'une famille complète à la perte du père.
Graphiquement, on joue entre l'ombre et la lumière. Les passeurs, les frontières, les peurs sont noirs, sombres, angoissantes. le pays en paix, les visages de la famille, l'horizon sont lumineux. le visage de la mère est particulièrement touchant.
Un album sensible et poétique sur une situation dramatique. Une manière d'aborder le sujet avec les plus jeunes.

Une famille vit dans un pays où la guerre s'étend. le danger gronde et touche la famille. le foyer de 4 personnes se retrouve amputée du papa. La maman essaye de préserver ses enfants et prépare leur départ.

C'est un périple qui les attend, l'inconnu sur la route, à travers les forêts... La chance les aidera à parvenir en bord de mer, puis de l'autre côté. C'est une histoire pudique, sans pathos. le pays, la destination finale ne sont pas nommées.

Les illustrations sont magnifiques, pudiques et racontent en elles-mêmes toute une histoire avec des méchants qui sont mi animaux, mi humains.

Très bel album.

Le besoin se fait d'expliquer, faire comprendre ces facteurs qui poussent une famille à se mettre en exil. Dans cet album, Francesca Sanna utilise peu de mots, un choix de discours simple, réduit à l'essentiel. En revanche, les illustrations foisonnent d'emotion, d'expression des non-dits, impliquent le lecteur dans l'empathie, l'identification. pour comprendre encore et encore, pour ne pas nier que chaque jour dès familles suivent ce chemin de l'immigration.
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Alors oui, cet album se lit en quelques minutes, quand bien même, on s'attarde sur les dessins. Oui, cela m'a frustrée. Mais honnêtement, je connais peu d'ouvrages jeunesse qui m'ont attrapé le coeur comme celui-ci. 

Le sujet, évidemment, résonne forcément en nous. Et en tant que jeune femme sans enfants, il faut avouer que je me pose encore peu la question de "Comment vais-je bien pouvoir lui expliquer ?". Je pourrais bien m'entraîner sur mon chat, mais hormis s'il s'agissait d'une crise planétaire de croquettes, je l'imagine peu se préoccuper d'un sujet d'actualité.

Mais quand on est parent, il est évident que certains sujets vont forcément venir aux oreilles de nos chers bambins. Une télé laissé allumée, une conversation surprise par hasard,... Ces petites merveilles retiennent tout et veulent comprendre. 

Et va expliquer la crise des migrants...! Personnellement, je m'appuierais volontiers sur cet album jeunesse au ton juste et à la vérité sans faux-semblants. 

Et puis bien sûr, impossible de parler de ce livre, sans parler des illustrations magnifiques qui le composent. Plus encore que les quelques phrases disséminées au fil des pages, ce sont les illustrations qui lui donnent toute sa puissance. 

Pleines de poésie, de délicatesse, mais criantes de vérité, elles nous renvoient à notre société à travers le regard d'un enfant innocent. 

Et au final, les leçons ne seront peut-être pas que pour les enfants.

Alors, jeunes parents, je vous le conseille chaudement. 
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À partir de 7 ans

Dans cet album délicat tant dans ses illustrations que dans le traitement de l'histoire, le lecteur accompagne une maman et ses deux enfants dans la fuite de leur pays en guerre. Les métaphores imagées, les illustrations sensibles aux couleurs contrastées placent à hauteur d'enfant la dure réalité des familles réfugiées.

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J'avais acheté cet album à ELCAF en juin dernier et je l'ai relu récemment.

Il est paru chez Flying Eye Books, mais il existe en français quelque part !

On suit l'histoire d'une famille qui face à la guerre doit fuir avec ses deux enfants. Ils traversent la peur, la foret et divers endroits hostiles. On suit bien la prise de décision : le choix de la mère qui la déchire mais qui lui semble la seule possibilité viable pour ses enfants. On suit ses efforts pour le protéger et leur épargner sa propre tristesse et son découragement. La malveillance de certains et les aides qu'ils reçoivent.

Tout est transmis par l'image : souvent symbolique surtout dans les échelles employées. Les compositions sont fortes avec des lignes de force marquées. Les contrastes : couleurs chaudes sur les personnages et décor assez froid et sombre, fonctionnent également très bien pour nous faire vivre l'oppression dont ils sont victimes.
Malgré tout cet album est relié d'espoir et d'amour. Les dernières pages sur la mer sont vraiment très belles ! (j'adore la mer et le phare est adorable alors forcément j'ai été d'autant plus émue ! )

Le travail éditorial est top, comme toujours pour cette maison d'édition : un dos toilé eut ouvrage résistant avec un grand format vraiment agréable. La typographie a également été choisie avec soin, elle évoque bien quelque chose de manuscrit tout en restant un peu rigide. Elle s'inscrit en blanc sur des zones d'aplats toujours assez sombres ou en bleu foncé sur le clair.

En somme un beau moyen de parler d'immigration aux enfants, en douceur, avec cet exemple concret. Un moyen d'évoquer la guerre et les tension politiques… en évitant le traumatisme du journal de 20h.

Un très bel album pour évoquer le changement de vie et le départ forcée d'une mère et de ses enfants à cause de la guerre. L'illustratrice utilise le vert, le rouge, l'ocre et le noir, un dessin stylisé et des aplats, ainsi que très peu de texte pour montrer avec sensibilité, du point de vue d'un enfant, la disparition du père, le traumatisme de la fuite, les ombres sombres qui menacent tout au long de cette migration vers l'inconnu.

Selon moi, les albums jeunesse prennent toute leur valeur lorsqu'ils permettent d'éveiller les enfants à des sujets importants, de les aider à ouvrir les yeux, à oublier les préjugés que les écrans ou les adultes peuvent déverser sur eux, et de contribuer, ainsi, à les faire devenir des adultes plus ouverts qui participeront à la construction d'un monde meilleur. Je sais que c'est une vision utopique, mais j'ose espérer que les livres peuvent apporter leur pierre à l'édifice d'un avenir plus radieux. Francesca Sanna a choisi cette voie, en décidant de parler d'un sujet d'actualité qui n'est pas forcément simple à évoquer pour les enfants : les réfugiés et leur statut de migrants. Elle nous raconte l'histoire d'une famille qui, contrainte par une guerre qui détruit leur vie et emporte le père, décide de partir ailleurs, dans l'espoir d'une vie plus sûre. C'est l'épopée difficile d'une femme et de ces deux enfants, qui perdent tous leurs effets, toutes leurs forces, mais continuent d'avancer car il n'y a plus rien qui les attend en arrière. C'est un texte très [...]

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Le style graphique m'a interpellée : j'ai eu l'impression de le reconnaître. Pourtant, après vérification, je n'ai jamais lu d'autres ouvrages de Francesca Sanna. J'aime beaucoup les illustrations qui adoucissent l'histoire de cette femme qui quitte son pays touché par la guerre avec ses enfants.