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Critique de Arimbo


Arimbo
04 septembre 2022
Le troisième roman que je lis de ce génial auteur, après l'Evangile selon Jésus-Christ et l'Aveuglement.

Dans celui-ci, les gens d'un petit pays, un premier de l'an, s'arrêtent de mourir, mais, pour la majorité d'entres elles et d'entre eux, ça ne veut pas dire recouvrer la santé, non, c'est rester de façon stationnaire à l'état où ils étaient avant. Cela semble d'abord une nouvelle merveilleuse, mais très vite les inconvénients de la survie des moribonds et des autres apparaissent, pour les Hôpitaux, les Maisons de retraite, les familles gardant chez elles leurs proches malades et mourants, …mais aussi, les Pompes Funèbres, les Compagnies d'Assurance, et même « l'ACAR », l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine, car si plus de mort, comment pouvoir parler de résurrection future?

Mais certains trouvent un moyen de contourner le problème, et l'idée est reprise par une certaine « maphia » (sic) qui impose ses conditions impitoyables.
Jusqu'à ce que….la mort reprenne du service…

Tout cela est raconté avec le style si spécial de Saramago, et il est au mieux de sa forme pour nous raconter tout cela, avec son ironie dévastatrice, avec ses bons mots, ses citations humoristiques, sa façon d'interpeller le lecteur. C'était presque trop appuyé, cette farce sur la mort, et j'allais trouver que ce roman était un peu moins bon que les deux précédemment lus.

Mais c'était sans compter sur la surprise de la dernière partie du roman, absolument géniale, je trouve, que je ne vais pas « spoiler » comme disent les jeunes, mais qui m'a bluffé et je n'en dis pas plus, si ce n'est que Saramago sait rendre ses personnages féminins formidables.

Au final, j'ai beaucoup souri et même ri à la lecture de ce roman loufoque, et la fin a stimulé mon imagination et ma réflexion.
Donc je ne peux que lui attribuer mes 5 étoiles d'appréciation.
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