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Citations sur Sur la piste des Aigles (12)

Elle lui avait fait découvrir un nouvel univers sensoriel, où il s’était enivré de ses baisers, de ses caresses, du toucher de la texture parfaite de sa peau, du galbe de ses seins, de la musique ensorcelante de ses halètements. La moindre réminiscence de leurs étreintes faisait monter en lui un désir soudain et intense.
(page 120)
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Après avoir dû faire co-pilote des voitures du roi, me voici transformé en écuyer des chevaux de la reine. Un écuyer quand même admiratif, car je dois admettre qu’elle monte vraiment très bien…
Pour lui le dressage avait toujours été une discipline pour dames plus très jeunes, qui aimaient les chevaux mais qui étaient trop craintives pour affronter la rudesse des parcours d’obstacles, ou pire, de cross-country.
(pages 107-108)
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Et d’autorité, Édouard Neuville n’en manquait pas. Une autorité naturelle, qui faisait tout de suite ressentir à ceux qui le rencontraient pour la première fois qu’ils avaient affaire à un homme sûr de lui, articulé, charismatique, visionnaire, parfaitement maître de lui-même, fort d’une énergie calme, en un mot sûr de sa puissance et assumant parfaitement son rôle.
(page 23)
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Et puis dès le lendemain, il allait pouvoir se rattraper quelque peu, en mettant par terre les systèmes informatiques et de paiement aux péages de toutes les sociétés d’autoroutes. Les automobilistes allaient enfin pouvoir circuler librement et gratuitement sur les voies que par leurs impôts ils avaient déjà payées plusieurs fois.
(page 190)
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Antoine ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. Sa résistance avait volé en éclat, il se sentait comme liquéfié, surtout il ne cessait de penser à sa nouvelle amante. À la brillance de son regard. À l'étincelle ment de ses cheveux, à l'harmonie parfaite de ses intonations, au ton malicieux de ses réparties, aux courbes parfaites de son corps. Il était subjugué. Il était euphorique. Pris dans un tourbillon d'émotions passionnées. Elle lui avait fait découvrir un nouvel univers sensoriel, où il s'était enivré de ses baisers, de ses caresses, du toucher de la texture parfaite de sa peau, du galbe de ses seins, de la musique ensorcelante de ses halètements. La moindre réminiscence de leurs étreintes faisait mollonter en lui un désir soudain et intense. Ses journées se déroulaient dans l'impatience juvénile de l'attente de leurs prochains rendez-vous. Il était envoûté. Il était amoureux. Frappé de ce syndrome qui écourte le sommeil, donne des vertiges, provoque de la tachycardie, rend les jambes cotonneuses et fait perdre le sens de l'orientation.
Jusque-là, Antoine s'était toujours interdit de se connecter trop intimement à ses émotions. Il s'en était touiours méfié. Les avait toujours tenues à une distance respectable. Parce qu'il n'avait jamais voulu prendre le risque de perdre le contrôle de lui-même. Il n'avait donc jamais été vraiment amoureux. Pas même lorsqu'adolescent il s'était galoché pour la première fois avec une très jolie jeune fille allemande rencontrée lors de son premier séjour linguistique oxfordien. Il avait toujours considéré l'état amoureux comme une maladie. Une pathologie. Un billet sans retour vers la souffrance, avec au bout du voyage, le plus souvent, la dépression. Il avait toujours refusé de s'engager sur cette voie-là.
Mais cette fois-ci il s'y était précipité, comme poussé, tiré, happé, aspiré par le magnétisme hors-norme de cette femme. Il était arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent des sensations célestes, celles que donnent parfois les arts, et en l'espèce, les sentiments passionnés. Après sa première nuit avec Valentine, il avait eu l'impression que la vie était épuisée en lui, et qu'il marchait avec la crainte de tomber. La fameuse cristallisation de Stendhal, cette opération de l'esprit qui reprogramme instantanément les logiciels qui gèrent les connexions neuronales, l'avait frappé aussi durement que brutalement.
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- Le monde politique est aujourd'hui complètement sclérosé. Trop formaté. C'est une classe qui es au service d'elle-même, et plus vraiment au service de l'intérêt général, même si elle le prétend. Je pense qu'il faut aborder le sujet des affaires publiques de manière radicalement différente. Et je n'ai pas besoin de te dire que la situation du pays est vraiment critique : le fameux modèle social est en train de s'effondrer, les impôts sont monstrueux, les gens sont étouffés par une bureaucratie hypertrophiée, les déficits publics sont abyssaux, les services publics sont à la rue, les prestations de plus en plus réduites, l'immigration totalement hors de contrôle, le corps social est totalement brisé...
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J’étais alors chez Steve Jobs, je suis maintenant chez Paul Emploi. Sic transit gloria mundi, s’amusa-t-il à penser.
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Le déjeuner avait été organisé dans la salle à manger que Neuville avait aménagé au siège de la société. C’était là que se tenaient tous ces déjeuners d’affaires quand il était à Paris. Il détestait aller au restaurant. Surtout les restaurants gastronomiques, où il se retrouvait toujours bloqué pendant des heures devant des défilés d’amuse-gueules, d’entrées, de plats, d’entremets, de viandes, de fromages, de desserts et de mignardises auxquels il ne goûtait guère. Dans sa « lunch room », le menu était toujours le même : salade, sushis et fruits frais. Et ni champagne ni Margaux, et encore moins de Petrus. On n’y buvait que de l’eau. Les convives qui n’appréciaient pas ce régime n’étaient pas obligés d’accepter ni de revenir.
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— Tu veux donc commencer une carrière de révolutionnaire ? Bonne chance ! Tu as du talent et de l’argent. Mais te rends-tu compte de l’énormité de ce que tu me dis ? Notre démocratie est fondée sur des institutions qui sont quand-même bien installées, et qui sont acceptées par tous, et aussi par un contre-pouvoir médiatique, qui est certes critique mais qui est connivent. Et tu retrouves cette situation dans tous les pays importants de la planète. Et tout cela est renforcé par une multitude de traités entre États.
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À contrario, intéressons-nous au fonctionnement de la démocratie représentative, avec ses 577 députés, ses 348 sénateurs, ses 4058 conseillers généraux, ses 79 élus au Parlement européen, les 233 membres du Conseil économique et social dont on ne sait pas toujours d’où ils viennent. Et je ne cite pas le reste, la liste serait trop longue. Dès le début du courant des Lumières, courant intellectuel fondateur et dominant dans la pensée politique française depuis le XVIIe siècle, on a su que ces solutions de démocratie ont pour principal défaut de ne pas répondre à l’idéal démocratique pur. Avec elles, Nous sommes vraiment très loin du contrat social de Jean-Jacques Rousseau.
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