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Le second roman d'Adrien Sarrault, Sur la piste des Aigles, m'a entraîné sur des thèmes très actuels comme l'intelligence artificielle, le hacking et les manipulations politiques. Tout cela traverse la vie de grandes entreprises très en pointe sur l'informatique mais ne serait guère intéressant s'il n'y avait, au coeur de l'intrigue, la vie et les choix du principal personnage : Antoine Berlioz.
L'histoire est découpée en dix chapitres et, habilement, l'auteur présente chacun des principaux protagonistes. Si Antoine Berlioz ouvre le bal avec un stress terrible alors qu'il est bloqué dans les embouteillages, son patron, Édouard Neuville le suit aussitôt. S'ils sont tous les deux très différents, ils se complètent parfaitement à la tête de Net Do It, la société star française à la pointe d'internet et de l'intelligence artificielle. Ils réussissent si bien qu'un dénommé Zhang Hui Feng, homme d'affaires chinois, a des vues précises sur l'avenir de leur société.
Comme Antoine, Édouard Neuville a réussi de brillantes études. Il va bientôt être décoré de la Légion d'Honneur au Quai d'Orsay (Ministère des affaires étrangères), alors que la ministre de l'Économie, Aline Lambert, que l'on retrouvera plus tard, est furieuse de ne pas remettre cette décoration à Bercy (Ministère des Finances).
S'invite aussi Jacques Sanchez dont le nom a été cité dans le chapitre précédent. C'est bien amorcé et je suis tout de suite captivé par cette nouvelle apparition. C'est vivant, très branché nouvelles technologies et monde de la finance, un monde où les anglicismes font fureur.
Jacques Sanchez, banquier d'affaires, est hyper inquiet, multi phobique. Lui qui n'arrive pas à être reçu par Édouard Neuville, a réussi à rencontrer Valentine, son épouse, qui fréquente le même club de sport.
C'est donc le tour de Valentine, femme idéale, parfaite, d'une beauté naturelle qui attire et captive les hommes, comme une mante religieuse…
Les principaux personnages auxquels j'ajoute le sénateur Henry Delay, un Savoyard comme Antoine, sont donc lancés dans une aventure qui ne manque pas de surprises et de rebondissements.
Adrien Sarrault, tout en maintenant le suspense, réussit à dégager les principaux travers de notre société. Il démontre ainsi que le monde de l'entreprise s'imbrique facilement dans la vie politique. le débat télévisé qui intervient au chapitre 13, est un grand moment ; thèses populistes et mirage de la démocratie directe sont mis en avant alors que des hackers se chargent de désorganiser le pays, de tout bloquer. Cela n'empêche pas l'auteur de faire preuve d'humour et d'un réalisme révélateur. Ce sont les plus humbles les premiers pénalisés : plus d'allocations chômage, plus de carte Vitale. Quand grèves et manifs s'ajoutent à la panne générale, les leaders populistes ont la voie bien dégagée.
Pendant ce temps, ceux qui se prennent pour des Aigles se préparent à tout renverser. Un suspense haletant est bien mené sans altérer les réflexions bien senties sur les projets en préparation. Cela devient même de plus en plus ésotérique, futuriste et un peu compliqué.
Au passage, Adrien Sarrault me fait profiter de leçons d'Histoire, ajoute des réflexions philosophiques, des références littéraires et scientifiques.
Sur la piste des Aigles, ces personnes qui visent le pouvoir par tous les moyens en prenant les gens de haut, est un roman passionnant que j'ai eu la chance de dévorer grâce à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé que je remercie.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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C'est un roman construit sur des ruptures : Antoine passe d'un état de résistance défensive à l'amour à la soumission à sa nouvelle maîtresse, comme dans le processus de cristallisation De Stendhal.
Edouard Neuville échange une situation d'entrepreneur manipulateur contre celle d'un homme politique humaniste.
Ce dernier s'engage en politique dans une utopie transhumaniste qui propose de se servir de l'Intelligence Artificielle, des technologies pour accroître ses capacités physiques et mentales et être davantage maître de sa propre vie, en bref pour “mieux ou vivre plus vieux, rajeunir ou courir ou réfléchir plus vite, augmenter ses capacités cognitives…”

Ce livre présente des fulgurances pour nous parler de l'amour (cf citation).
Il contient des réflexions politiques intéressantes et comme le déclare la quatrième de couverture, il “nous interpelle aussi sur les transformations de nos sociétés par l'Intelligence Artificielle et les nouvelles technologies associées.”
Mais le roman était-il le support approprié à cet exposé ? Il nous frustre d'un approfondissement de ces réflexions au profit d'une histoire un peu conventionnelle au demeurant comme son excipit.
(Ah ! non, je ne peux pas le citer au risque de spoiler le peu de suspens ! ou alors de manière très réduite : “et ils s'étreignirent longuement.”)

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Bienvenue dans la startup nation et plus particulièrement dans la société Net Do It spécialisée dans l'intelligence artificielle, l'oeuvre d'Edouard Neuville, un pionnier dans le domaine. Un monde dans lequel chacun joue son rôle, l'investment banker qui a fait les grandes écoles américaines, l'assistante qui anticipe les problèmes et fait en sorte que chacun retombe sur ses pattes, le hacker qui va tenter de pénétrer dans les systèmes de plus en plus sophistiqués, l'investisseur chinois aux aguets, le looser qui a quinze minutes pour vider son bureau dès l'annonce de son licenciement ou le comité théodule qu'il va falloir corrompre.
Au delà de ce panier de crabes, sans parler de qui couche avec qui, l'auteur dresse le portrait d'une société où les grands patrons sont tentés par une carrière politique qui leur permettrait de lever les blocages freinant l'avènement de l'homme augmenté où la technologie est au service de l'humain dans le meilleur des cas. Libérer les énergies en mettant au pas une administration trop puissante, rééquilibrer les pouvoirs en redonnant la parole au peuple par le biais de la démocratie directe via internet. Des idées qui peuvent séduire, d'autres qui font peur tant on est proche des mouvements libertariens.
Ah, au passage, j'ai appris page 218 qu'Elon Musk ne faisait pas de politique. Il m'avait semblé pourtant…

L'auteur a un certain talent pour ménager le suspense et nous donner envie de savoir où tout cela va nous mener. Cependant, je n'ai pas été emballé par cette lecture trop éloignée de mes centres d'intérêt même s'il peut être intéressant parfois de sortir de sa zone de confort.

Merci à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé qui m'ont adressé ce livre dans le cadre d'une opération masse critique.

Challenge Multi-Défis 2024.
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Paris. Incessamment sous peu.

Paris ! Paris embouteillée ! Paris paralysée ! Paris bloquée par les Gilets jaunes !
Voilà qui n'arrange pas du tout Antoine qui doit se rendre à Saint-Denis en fin de journée. C'est là que va se tenir la demi-finale de la Champion's League opposant le PSG à l' Inter. Il est bloqué dans cette voiture, lui le fana de vélo. Serait-ce un drame pour lui de ne pas assister au match ? Oui ! Antoine est-il un de ces supporters qui pour rien au monde ne manquerait de soutenir son équipe ? Ah, non ! Alors là vous n'y êtes pas du tout ! Il a rendez-vous avec monsieur Zhang Hui Feng, un homme dont l'influence est très courtisée. Lui, c'est un grand fan de foot ! Qui l'homme d'affaires chinois vient-il soutenir ? L'Inter de Milan bien entendu ? … Pourquoi l'Inter ? Tsss… On voit bien que vous ne suivez pas l'actualité footballistique. Les propriétaires du club sont, comme lui, Chinois.
Antoine est en service commandé. Il est aux ordres d'Edouard Neuville, big boss de la boîte qui brille au firmament de l'intelligence artificielle appliquée à la robotique et à la biomécanique. Les investisseurs chinois pourraient apporter des masses d'argent pour poursuivre le développement de cette entreprise française appréciée dans le monde entier. Alors que l'éminent Chinois attend probablement à l'extérieur du stade, ne pouvant entrer faute de passe, Antoine toujours coincé dans ce véhicule imagine déjà la colère de son boss…

Critique :

L'écriture est très agréable. Les chapitres sont courts et le lecteur passe de la tête d'un personnage à l'autre pour voir l'histoire se composer sous ses yeux avec les doutes, les interrogations, les désirs des différents acteurs.
L'univers de l'intelligence artificielle est abordé sans entrer dans des détails qui raviraient probablement les spécialistes mais fatigueraient un public plus large. L'auteur dénonce une tentative de prise de pouvoir grâce aux technologies les plus modernes par des personnes qui rêvent de transhumanisme, d'humains aux possibilités augmentées grâce aux sciences.
Un petit mot à propos d'une espèce de mante religieuse, Valentine, épouse d'Edouard Neuville, grand coureur de jupons qui néglige sa sublime épouse. Valentine a tout pour elle, la beauté, la classe, l'intelligence, la richesse… Comment un homme pourrait-il lui résister dès lors qu'elle semble s'intéresser à ce descendant d'Adam ?
Ce thriller, aux accents très modernistes, est avant tout politique avec des coups fourrés et des manipulations à foison qui rendent le récit non seulement très actuel, mais aussi très réaliste.
Le seul bémol que j'exprime est dû à un manque de relecture : on s'aperçoit assez vite de l'absence de quelques mots. Mais rien là qui suffise à gâche le plaisir du lecteur.

Un grand merci aux éditions Daphnis et Chloé pour cet ouvrage obtenu à l'occasion d'une Masse critique spéciale organisée par Babelio.
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Un très bon petit roman humain, économique et politique, assorti d'un zeste d'anticipation et d'utopie.
Cela commence très bien par l'histoire du bras droit d'un entrepreneur de génie dans les hautes technologies (comprenez l'Intelligence Artificielle). Nous vivons quelques péripéties dans le monde des "grands" qui en prennent pour leur grade au passage, et cela sonne très juste, même s'il y a parfois quelques clichés et des dialogues bizarres.
Les choses évoluent vite, ponctuées par les affaires d'amour (ou de non-amour).
Le patron vend sa société et entre dans la politique en décidant de "hacker le système" en créant un mouvement relevant des idées libertariennes autant que de la révision de la démocratie, basée sur des hommes politiques qui n'ont plus rien à voir avec la chose publique. On y cherche le meilleur moyen de donner la voix au peuple tout en sachant qu'il est parfaitement incompétent et qu'on va l'influencer. C'est là qu'entrent en jeu les Intelligences Artificielles.
C'est bien présenté, érudit et moral, cela se lit très bien et très vite.
En fait je l'ai dévoré.
Car c'est hélas là que s'arrête le roman. Nous ne savions pas réellement où il comptait nous emmener. Nous restons dans la vie terre à terre.
L'auteur va bénéficier d'une grosse cote de sympathie de la part de ses lecteurs qui aimeraient lire une suite. Mais attention, cela ne doit pas être un tome 2 similaire, il faudrait qu'il décrive réellement la France telle qu'elle serait avec le nouveau président. de l'anticipation, de l'utopie.
Un peu comme si Macron, auteur d'un formidable hold-up sur le pouvoir alors qu'il n'avait aucune chance (mais a profité de l'échec du président sortant et de l'entêtement imbécile du candidat du principal parti d'opposition) était parvenu à réformer le pays ! Impossible sans outils supérieurs à l'homme.
Alors, Adrien Sarrault, chiche ?

Indice de fautes : 7 pour 100 pages

L'indice de fautes est subjectif et forcément imprécis. Je compte le nombre de fautes que je croise et le ramène à 100 pages. Il inclut les coquilles et dépend de ce que je vois, de mon comptage, de la taille des pages, etc.
Nota : l'oxymore éculé "un silence assourdissant" compte pour une faute.
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Édouard Neuville est un entrepreneur talentueux à qui tout réussi. Antoine est son fidèle collaborateur. Homme de l'ombre, il accepte de le suivre quand il se lance en politique.
Adrien Sarrault commence par planter le décor en consacrant chacun de ses premiers chapitres à un protagoniste de son histoire, dressant leur portrait en quelques pages et donnant un contexte à son histoire. J'ai tout de suite été embarquée dans son intrigue qu'il arrive à rendre prenante malgré les termes économiques un peu techniques pour la lectrice lambda que je suis, que l'on retrouve parfois. le récit reste pourtant fluide et les chapitres, assez court s'enchainent facilement.
A travers ce roman, l'auteur décortique les coulisse du pouvoir et des affaires, comment les puissants cherchent à influencer l'opinion publique comment les hommes de l'ombre tire les ficelles et surtout comment la technologie facilite aujourd'hui tout çà.
Rien de nouveau sous le soleil mais une lecture agréable et au goût du jour.
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Edouard Neuville, entrepreneur à la tête d'une entreprise florissante spécialisée dans l'intelligence artificielle, décide de se lancer dans un nouveau challenge : révolutionner le monde politique en se lançant dans une campagne pas comme les autres. Il entraîne à sa suite son ex-collaborateur Antoine, devenu petite main pour l'organisation de sa campagne. Mais quand celui-ci reçoit des enveloppes d'argent liquide et entend parler de hackers mandatés pour mettre le pays à l'arrêt, il commence à s'inquiéter : que fait vraiment Edouard et quelle organisation se cache derrière lui ?

Entre ce roman et moi, ça avait pourtant plutôt bien commencé : les premiers chapitres nous présentent tour à tour les principaux personnages, Antoine, cadre supérieur ambitieux et éternel étourdi coincé dans les embouteillages à l'heure d'accueillir de gros clients qu'il a invités à un match de foot, puis Edouard, entrepreneur à succès, et puis encore Jacques, banquier d'affaire qui rêve d'approcher Edouard et Valentine la (trop) belle épouse d'Edouard. le rythme est enlevé, les scènes sonnent plutôt juste, décrivant le monde à la fois feutré et sans pitié dans lequel évoluent cadres de haut vol, dirigeants d'entreprises et autres éléments clés de la start-up nation. le style est assez particulier avec beaucoup de dialogues mais je me suis dit que c'était voulu pour nous mettre dans l'ambiance et dans la peau des personnages. Hélas tout s'est très vite gâté : alors que les premiers chapitres posaient les bases d'un univers et d'une intrigue, voici que l'auteur décide soudainement d'aller de revirement en revirement avec de brusques sauts dans le temps et ellipses sur des événements clés. On avait quitté Edouard en train de fomenter un plan machiavélique pour vendre sa société tout en faisant racheter ses parts par l'état et hop, à peine un chapitre plus tard, tout est joué, le voici libre comme l'air et débutant sa carrière politique tandis qu'Antoine qui ne s'entend pas avec sa nouvelle directrice lui annonce directement sa démission. Un peu difficile à suivre pour le lecteur et surtout un peu déroutant de quitter un univers à peine esquissé par l'auteur pour basculer dans ce qui ressemble à une autre histoire.

Hélas ça ne s'est pas arrangé et j'ai trouvé que ce roman virait très vite au grand n'importe quoi. L'intrigue mélange un peu tout et empile rebondissement sur rebondissement, des hackers de génie fomentant piratage sur piratage à la solde d'Edouard et de son organisation pour déstabiliser le pays, de l'argent liquide et une garde à vue qui aurait pu mal finir pour Antoine soupçonné de blanchiment, une mystérieuse organisation des Aigles du titre qui tire les ficelles en sous-main. La vraisemblance semble bien loin et surtout, alors que les premières pages sonnaient plutôt juste, les clichés s'accumulent et ont vite rendu ma lecture très fastidieuse. Mention spéciale pour Valentine, la sculpturale épouse du richissime Antoine, qui, délaissée par son mari, enchaîne les aventures, fait tomber les hommes comme des mouches en 3 oeillades et quelques gestes audacieux avant de les jeter aussi sec quand elle se lasse de leurs services. J'ai parfois eu l'impression d'être restée bloquée dans une mauvaise série des années 80 où les hommes sont (forcément) riches et puissants, leur charisme éblouissant les faibles femmes qui croisent leur chemin, femmes qui peuvent s'avérer dangereuses quand elles décident soudain de vous prendre dans leurs rets. Comment ne pas soupirer en lisant ce genre de phrase : "Vêtu d'un costume élégant mais légèrement casual, il entra dans le salon avec une assurance calme et un charisme qui en disaient long sur son niveau de réussite" ?

Si on ajoute à cela la propension de l'auteur à insérer régulièrement des citations bien senties (pour avoir l'air cultivé ?) et surtout des pages entières de dialogues qui semblent être une simple retranscription d'articles de magazines décrivant au choix les progrès de l'intelligence artificielle, les théories politiques des libertariens ou des transhumanistes, sans aucun recul ni aucun élément nouveau, j'avoue que ce roman m'est très vite tombé des mains. J'ai vraiment eu l'impression d'un remplissage visant à paraître intelligent ou bien informé sur ces sujets d'actualité mais malheureusement une compilation d'articles et d'informations n'a jamais fait un roman, surtout quand celui-ci n'est soutenu par aucune intrigue digne de ce nom.
Me voici bien désolée d'écrire une critique aussi dure, mais vraiment je n'ai pas accroché du tout avec ce roman et avec la plume d'Adrien Sarrault. J'espère qu'il trouvera malgré tout son public et je remercie les éditions Daphnis et Chloé pour m'avoir offert ce titre dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Etiqueté thriller, ce roman m'a laissé un peu sur ma faim. « Sur la piste des Aigles » d' Adrien Sarrault met en scène Edouard Neville, un entrepreneur à la tête d'une entreprise florissante d'intelligence artificielle. Il décide de vendre son entreprise (après quelques tours de passe passe peu honnêtes) afin de se lancer en politique. Dans une veine tout aussi manipulatrice et sans scrupule, il fait appel à un groupe de hackers pour déstabiliser l'état et ainsi faire adhérer le plus de personnes à ses propos populistes.
Ajoutez à ce monde corrompu et arrogant les histoires classiques d'adultère, de trahison, avec l'argent et le pouvoir qui guide tout ce petit monde et vous obtiendrez le panier de crabes parfait, des relations très stéréotypées entre des personnages froids.
le livre se termine de manière très surprenante (et peu cohérente) sur un happy ending et un retour aux "vraies" valeurs ...
Merci quand même à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé pour cette découverte, même si cela n'a pas été un coup de coeur.
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Edouard Neuville, patron d'une entreprise spécialisée dans le développement de l'intelligence artificielle décide de changer de costume et d'entrer en politique, aidé pour cela de son fidèle bras-droit Antoine Berlioz.
Le roman brosse le portrait d'une société en déliquescence et surtout, de sa démocratie moribonde, celle-là même qui fait historiquement le lit des nationalismes et des populismes.
Tous ces ingrédients sont versés dans le grand chaudron de la fiction où plongent pêle-mêle des hackers d'Europe de l'Est, une grande bourgeoise décorative, des investisseurs chinois, un ancien sénateur et un banquier ruiné, entre autres, chacun jouant son rôle et la partition qui lui est assignée dans un rythme relevé. On se plaît à les suivre tour à tour pour découvrir jusqu'où ils pourront nous mener et s'ils pourront réformer le royaume avant qu'il ne finisse de pourrir sur pied. Les références et allusions historiques sont nombreuses et on sent que l'auteur maîtrise son sujet.
C'est cependant fort dommage que les nombreuses erreurs de langue, d'orthographe, de syntaxe, de ponctuation et de répétitions inutiles n'aient pas été corrigées (même par une IA) car en retenant trop souvent l'oeil, elles obligent à interrompre la lecture et nuisent à son plaisir.
Merci aux éditions Daphnis et Chloé pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Je vais aller droit au but: je n'ai pas aimé.

Ce livre m'avait été proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée et, à l'époque, j'avais hésité à le demander de crainte, déjà, qu'il ne me plaise pas. Mais la quatrième de couverture m'avait quand même donné envie. En effet, une fresque sociale sur fond de politique et d'intelligence artificielle, avec une bonne dose de suspense, pourquoi pas. Je ne suis pas très porté sur la politique mais le reste me plaisait bien.
Et si les premiers chapitres m'ont bien plu, mon intérêt est malheureusement retombé dès le premier tiers du roman passé.

Si j'ai beaucoup apprécié les premiers chapitres, que j'ai trouvés particulièrement rythmés et alertes, assez drôles même, j'ai très vite trouvé que cela s'essoufflait, et l'humour que j'avais pu percevoir devenir lourdingue. Les dialogues sont rapidement devenus insipides pour moi ou, alors, s'apparentaient à un cours magistral qui devenait une leçon. Parfois, la culture c'est comme la confiture...

Je ferai le même constat sur les personnages: pas assez fouillés, insipides, caricaturaux, plats. On voit ce que l'auteur a voulu en faire, certaines "coïncidences" avec nos personnages publics n'étant absolument pas, pour le coup, fortuites. Mais c'est trop grossièrement fait, j'ai soupiré à de nombreuses reprises.

Et puis moi, quand je lis un roman, je veux avant tout une histoire. Et là, même si je voulais vous appâter, je ne le pourrais pas car, justement, il n'y a pas véritablement d'histoire. Il y a bien un fil conducteur mais tellement décousu que ça ne fonctionne pas, en tout cas chez moi. Les sujets abordés ne sont pas suffisamment approfondis non plus, trop de choses restent finalement sans réponse.

Enfin, ce roman comporte aussi quelques coquilles et, surtout, malheureusement, l'écriture ne m'a pas convaincue. J'ai particulièrement été agacée par un mot utilisé plusieurs fois par l'auteur, qui n'est plus usité aujourd'hui. C'est le genre de procédé pour faire "genre je suis érudit" qui m'énerve profondément.

En bref, après toutes ces critiques, je me demande pourquoi ma note finale n'est pas plus basse. Car oui, je réitère, je n'ai pas aimé. Peut-être parce que le livre se lit quand même assez vite et que ça n'a pas été non plus une torture pour le terminer, même si j'ai été tentée, à la fin, de lire certains passages en diagonale. Je reste néanmoins sur une impression très mitigée, je me suis quand même pas mal ennuyée. Après, il est tout à fait possible que je sois passée totalement à côté de ce livre, ne percevant pas son second degré. Je lui souhaite, quoi qu'il en soit, de trouver son public.

Malgré mon retour déçu, je tiens à remercier Babelio de me l'avoir proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée, ainsi que les éditions Daphnis et Chloé de me l'avoir envoyé.
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