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Voilà un roman comme je les aime, sombre, bouleversant et poétique, où la nature est grandiose et enivrante et les personnages fort attachants. Un cri d'amour et de révolte.
Marie, octogénaire, qui ne souhaite pas être une charge pour sa fille, décide de préparer son départ vers l'au-delà. Elle prend auparavant le temps de livrer à sa fille Adèle, l'histoire de son enfance dans la ferme familiale, des non-dits et des secrets qu'elle a toujours tus pour protéger sa fille et lui faire comprendre qu'il ne suffit pas de travailler pour pouvoir vivre, mais que le travail est indispensable à la liberté qu'il dispense.
Il y a donc Joseph, le père, métayer dans les années 50, qui a une part sombre, son frère bien-aimé, Jean, différent en raison d'une surdité qui l'empêche de parler et Madeleine la mère, pleine de bonté mais dans le déni.
Mais quand la grêle s'abat sur les Glycines, la démence s'empare du père jusqu'à gagner la famille tout entière.
Le sujet est difficile, certes, mais dans cette ode magnifique, l'auteur, dans ce premier roman, inonde le roman de tendresse avec ce joli portrait de femme.
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A 80 ans, Marie a décidé d'en finir. Avant d'accomplir le geste ultime, accompagnée par une amie infirmière, elle entreprend de raconter à sa fille Adèle l'histoire de son enfance qu'elle lui a toujours tue. Elle lui raconte son enfance dans une ferme isolée, une enfance pauvre où les seuls jouets étaient ceux que la nature voulait bien lui offrir ; elle lui parle de son petit frère Jean, beau comme un ange mais "pas fini" d'après le médecin de famille ; de sa mère, illettrée, qui ne comprend pas l'attirance de sa fille pour la lecture ; de son père, métayer, contraint de reverser la moitié de ses maigres revenus au propriétaire. Un père dur au labeur, qui n'admet pas la différence de Jean et le frappe, de plus en plus souvent, au moindre prétexte…

La vieille dame dit la dureté de cette existence de quasi esclavage régie par la météo, la violence familiale, la peur de ce père sec et noueux comme une trique. Elle dit ses choix, celui de ne pas intervenir quand la folie du père devient évidente, et celui de partir, et de se faire une autre vie. Quitte à laisser Jean là-bas. Elle n'a pas de regret, et avance obstinément ; elle met dans sa vie loin du monde paysan la même énergie qu'elle a à donner le jour à Adèle. de même décide-t-elle de mourir, refusant de subir un choix qui ne sera pas le sien. Elle part sans regret, sans se retourner. La question du droit à mourir dignement est bien traitée par le prisme d'une femme indépendante, qui m'a semblé tout de même un peu froide et distante.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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