Voilà un roman comme je les aime, sombre, bouleversant et poétique, où la nature est grandiose et enivrante et les personnages fort attachants. Un cri d'amour et de révolte.
Marie, octogénaire, qui ne souhaite pas être une charge pour sa fille, décide de préparer son départ vers l'au-delà. Elle prend auparavant le temps de livrer à sa fille Adèle, l'histoire de son enfance dans la ferme familiale, des non-dits et des secrets qu'elle a toujours tus pour protéger sa fille et lui faire comprendre qu'il ne suffit pas de travailler pour pouvoir vivre, mais que le travail est indispensable à la liberté qu'il dispense.
Il y a donc Joseph, le père, métayer dans les années 50, qui a une part sombre, son frère bien-aimé, Jean, différent en raison d'une surdité qui l'empêche de parler et Madeleine la mère, pleine de bonté mais dans le déni.
Mais quand la grêle s'abat sur les Glycines, la démence s'empare du père jusqu'à gagner la famille tout entière.
Le sujet est difficile, certes, mais dans cette ode magnifique, l'auteur, dans ce premier roman, inonde le roman de tendresse avec ce joli portrait de femme.
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