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Un premier roman assez émouvant! Après avoir tout surmonté dans sa vie, se faufiler au travers des épreuves les plus calamiteuses, Marie craque à quatre vingt ans, Les luttes qui l'ont forgée avec poigne, semblent se volatiliser, l'ombre de passé encore plus lourde à garder derrière soi. Mais avant de céder à l'ombre de la mort qui l'a toujours hanté, elle décide de laisser les traces de son passé à sa fille, prendre conscience de cette racine dont les fondements ont été les plus ébranlés dès le départ....
Un roman bien écrit avec lequel on passe un bon moment!
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Les deux premières pages m'ont soulevé le coeur, les deux dernières m'ont arraché les larmes. C'est une histoire de vie, une histoire de mort, une histoire de choix. C'est aussi un mélange d'amour filial, parental, maternel. La construction de soi au travers des autres. Les différentes générations et ce qu'elles laissent de traces en nous. Tout trouve sa place dans ce livre. La révolte, le pardon, l'acceptation tout y est. J'ai été emportée par une plume douce et mélodieuse. On dirait que les mots sont chantés, ils sont beaux et mettent du baume au coeur. Delphine Saubaber m'a procuré une émotion que seuls les mots justes peuvent soulever. Merci à cette autrice pour ce magnifique roman et ce moment de lecture inoubliable.
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Marie, 80 ans, écrit une lettre à sa fille Adèle car elle a décidé de se suicider dans quelques jours alors qu'elle n'est pas malade, ni en souffrance physique. Elle avoue à sa fille tout ce qu'elle lui a caché depuis sa naissance dans un geste ultime de transmission, pour que la vie d'Adèle ne soit pas bâtie sur des sables mouvants. Elle remonte le cours du temps jusqu'à son enfance, dans les années 50, alors qu'elle avait 7 ans et ce jour fatidique où une terrible grêle a détruit toutes les récoltes de son père, métayer miséreux, qui se tuait à la tâche et a laissé la famille sans rien. Elle a aussi détruit sa famille; son père s'est refermé sur lui-même, est devenu violent, a commencé à battre, Jean, le petit frère de Marie, simple d'esprit. Elle a vu son père se pendre alors qu'elle avait 10 ans, sans faire quoi que ce soit pour l'en empêcher, dans un désir coupable qu'il meure. Elle raconte ensuite le départ de la ferme à 18 ans pour ne pas avoir la même vie que sa mère et l'arrachement de laisser son frère seul. Lorsque naît Adèle, qu'elle a voulue sans père, pour l'avoir à elle toute seule, elle reporte l'immense amour qu'elle avait pour son frère sur sa fille et, sous prétexte de la protéger, lui cache qui étaient ses grands-parents, son oncle Jean, son père qu'elle lui a dit mort.
Ce roman est bouleversant, poignant. C'est une réflexion sans concession sur la vieillesse, ses renoncements, ses culpabilités, la dépendance aux autres, ses regrets. Marie choisit d'écrire pour se délester de cette culpabilité qui l'a hantée toute sa vie : culpabilité de n'avoir pas essayé de sauver son père, culpabilité d'avoir abandonné son frère qu'elle aimait tant, culpabilité d'avoir menti à sa fille sur son père. Comme elle met de l'ordre dans ses affaires, elle met de l'ordre dans sa vie.
C'est aussi un texte militant sur le droit de mourir quand et comme on le souhaite dans un acte ultime de liberté mais aussi d'amour afin que les proches n'aient pas à subir la dégradation, les souffrances d'un être cher sans pouvoir faire quoi que ce soit.
C'est enfin un hommage aux paysans dans les années 50, à la dureté de leur vie, à leur pauvreté, à leur dénuement face à une nature implacable. Mais c'est aussi le regret que les enfants ne soient plus élevés au contact de cette nature, qu'ils ne découvrent plus en vrai les insectes, les animaux, les fleurs...
Un bien beau roman qui va laisser son empreinte sur moi.
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#Chronique COUP DE COEUR : La fille de la grêle de Delphine Saubaber - Éditions JC Lattès​

👉La fille de la grêle est un court roman qui saura vous toucher grâce à l'histoire remplie de belles émotions et d'authenticité. On tourne les pages avec une certaine tension, n'ayant pas envie d'arriver à la dernière page, là où il n'y aura plus de retour possible pour Marie, cette femme généreuse et aimante qui a vécu une vie difficile et qui relate ses souvenirs avec bienveillance malgré une certaine amertume.
Je ne peux que vous conseiller ce roman qui a déclenché chez moi un joli coup de coeur !
👉Mon avis complet est disponible ICI : http://www.leslecturesdelily.com/2022/01/la-fille-de-la-grele-coup-de-ecrit-par.html#more
Les lectures de Lily​
www.leslecturesdelily.com

💬Je lis encore, le jour, la nuit. J'ai toujours lu, depuis que j'ai eu des livres. Toute ma vie, j'ai eu soif de livres. J'ai toujours aimé le papier sous ma main, les pages à corner du bout du doigt, les mots à lire et relire comme autant de révélations silencieuses sur le monde, les sentiments, les mystères qui m'entouraient et me demeuraient pleins d'ombres. L'enfant pauvre et solitaire que j'étais y a découvert l'inconnu, une nourriture, un apaisement, une fenêtre ouverte. J'ai entretenu avec les livres le dialogue que je ne pouvais pas avoir avec ma famille.

{Résumé : Un soir de sa vie, dans un dernier souffle, Marie décide de livrer à sa fille Adèle l'histoire de sa propre enfance, qu'elle lui a toujours tue.
Joseph et Madeleine, ses parents, n'ont connu qu'une vie de labeur à la ferme des Glycines. Marie et Jean, son petit frère, ont grandi là, sur une combe d'herbe grasse, les alouettes pour seuls témoins de leurs jeux. Mais Jean est différent. Il a beau converser avec les grillons, il ne parle pas, n'entend pas, et ça ne plaît pas à Joseph. Quand la grêle s'abat sur les Glycines, la démence s'empare du père jusqu'à gagner la famille tout entière.}

#lafilledelagrele #delphinesaubaber #editionsjclattes #lecturedejanvier2022 #contemporain #leslecturesdelily #coupdecoeur #avislecture
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Avec sa belle couverture et son titre intriguant, j'ai été séduite par ce roman très touchant. C'est une histoire prenante que nous conte l'auteure. Une nouveauté de la rentrée littéraire d'hiver 2022 à découvrir.

Marie a 80 ans et raconte son enfance dans la ferme de ses parents. Elle adresse ce texte à sa fille, Adèle, devenue à son tour mère et ne sachant rien de la vie d'enfant et des drames que Marie a traversé…

Son histoire est bouleversante, due à des événements douloureux et marquants mais aussi à travers de grands moments de joie qui ont jalonné sa vie entière. J'ai été particulièrement touchée par la relation fraternelle que Marie entretient avec avec son petit frère. Un amour inconditionnel les unissant tous les deux.

Les thèmes abordés sont très forts comme le handicap et d'autres sujets que je ne préfère pas dévoiler au risque de vous spolier. Un récit poignant, dur parfois mais c'est aussi une ode à la vie. Tout simplement très beau…

J'ai été surprise de voir la rapidité à laquelle les chapitres ont défilé, tant j'étais captivée par ces êtres meurtris. Un roman qui touche en plein coeur.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Que vous dire en terminant la lecture de cet ouvrage ? Que Delphine Saubader m'a touché en plein coeur.
Son livre c'est le bilan de la vie de Marie, écrit sous forme d'une lettre à sa fille. Elle y raconte son enfance à la campagne, toujours présente dans son esprit. Puis la vie passe, et la vieillesse se profile. Marie a décidé de choisir le moment de sa mort, avant que son corps trop usé ne soit plus gérable.
L'écriture de l'auteure est pleine de douceur et de poésie, mais aussi d'une grande lucidité. Elle interpelle beaucoup quand on a vécu son enfance à la campagne et qu'on est soi-même sur la pente descendante !
A lire absolument, mais pas dans un moment où la déprime menace !
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Dès le début du livre, le lecteur est averti que l'héroïne âgée de 80 ans a décidé d'en finir avec la vie. Par chance, elle a auprès d'elle une infirmière et amie qui consent à lui administrer la dose létale, tout en douceur,

Mais avant de mourir, cette femme au vécu douloureux et secret décide d'écrire une longue lettre à sa fille unique pour lui expliquer son geste mais aussi pour lui avouer ce qu'elle ne lui a jamais dit.

Elle lui raconte longuement son enfance campagnarde miséreuse auprès du couple parental mal assorti et du petit frère sourd et inadapté au monde. Elle s'accuse à tort d'un crime qu'elle n'a pourtant pas commis. Elle révèle aussi à sa fille adulte devenue mère qui est son père, bel amant d'un soir.

En revanche on en sait assez peu de sa vie de femme avant la naissance sur le tard de cette fille qu'elle a faite «toute seule » et qu'elle a beaucoup aimée et choyée. L'héroïne évoque juste son travail de journaliste engagée et c'est donc assez frustrant de ne pas savoir ce qu'a été sa vie de 20 à 40 ans, même si l'on comprend qu'elle n'a jamais voulu s'encombrer d'un homme auprès d'elle.

Ce roman évoque magnifiquement une enfance paysanne dans un milieu rustre, l'émerveillement de deux enfants frère et soeur pour les beautés de la nature mais aussi la dureté de vieillir, seul loin des siens, avec des souvenirs anciens qui remontent à la surface. « Je suis née dans un monde qui n'existe plus » écrit très justement l'héroïne en songeant au passé qui la hante.

Ce roman pose aussi des questions essentielles.

Tout d'abord, la question du mensonge tout au moins du mensonge par omission. Pourquoi taire des vérités à ses proches ? Pourquoi garder des secrets pour soi, ne pas révéler qui l'on est ou qui l'on a été, d'autant que l'on a été une victime et non un bourreau ? En l'espèce, on comprend mal pourquoi cette vieille mère n'a jamais parlé à sa fille de sa vie passée. Aussi cette longue confession a quelque chose d'artificiel d'autant qu'on imagine mal aussi qu'une fille adulte n'ait jamais eu la moindre curiosité au sujet de son géniteur d'une part et de ses origines familiales maternelles d'autre part. Il y a là une invraisemblance qui gâche un peu l'intérêt de l'intrigue à mon sens.

Ce livre évoque aussi la question très controversée du suicide dit « assisté ». A-t-on le droit de choisir l'heure de sa mort ?

En conclusion, cette longue confession tardive et posthume n'est vraiment pas gaie et assez peu crédible. J'ai tout de même apprécié ce roman écrit dans une langue travaillée et poétique, surtout les passages relatifs à l'enfance rurale et rude de héroïne, vraiment très réussis.
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L'histoire : Marie est âgée, elle aura bientôt 80 ans, et elle souhaite que ça s'arrête là. Alors elle va expliquer cette décision et dans le même temps raconter sa vie passée à sa fille Adèle, celle dont elle ne lui a jamais parlé. Son enfance pauvre et campagnarde dans la ferme Les Glycines, son frère, son père, sa mère. Une longue lettre qui, mêlée au récit quotidien, constitue ce roman.



Mon avis : un beau livre poétique, bouleversant, doux. Pourtant, rien ne dispose l'histoire de Marie à en faire un roman doux, mais le ton qu'elle emploie, un certain apaisement venu avec la vieillesse, rend le récit plus doux que sa réalité. L'enfance aux Glycines n'est pas un conte pour enfant, mais une enfance rude. La suite, moins précise, semble plus clémente. Et puis la vieillesse, le déclin, et ce choix, qui ressemble au reste de sa vie : radical et indiscutable. Passionnant !! J'ai adoré le parti pris de l'autrice, la force de son héroïne, l'absence de tabou, la pudeur de l'ensemble, l'histoire hyper dure vécue avec simplicité, la poésie imposante et légère de la langue qui nous raconte tout ça. Un très beau roman.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Roman très agréable à lire. Je l'ai lu d'une traite en 4 heures.
J'ai pleuré quand je l'ai fermé.
Thèmes abordés : la vie de paysan au début du XXème siècle
la pauvreté, la condition imposée aux jeunes qui ne peuvent poursuivre leurs études et sont condamnés à trimer sur la terre de leurs parents.
le handicap mental
la violence due aux conditions de vie
la folie,
le suicide, la beauté des paysages, des senteurs
la précarité de la condition humaine,
l'amour d'un frère et d'une soeur
l'amour d'une mère pour sa fille,
la vieillesse
le désir de pouvoir choisir sa fin
Un livre triste qui fait pleurer mais un livre qui souligne l'importance de l'enfance. On peut essayer de créer son existence, de jouer un rôle dans la société mais au soir de sa vie, au moment des comptes, les masques tombent, apparaît alors la futilité de ce qui a été construit et les traumatismes de l'enfance refont surface. On est vieux mais on reste à jamais l'enfant que l'on a été.
Livre sensible et délicat.
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Une lettre bouleversante écrite par une mère pour sa fille, Adèle, dans son dernier souffle alors qu'elle contemple la vie du bout du chemin.
Cette mère retourne dans ses souvenirs d'antan, à l'époque où l'on grandissait dans le manque et la peur du lendemain, où l'on connaissait le prix et la rareté des choses. Elle livre alors un message moralisateur pour la jeune génération qui serait trop gâtée et saturée de consommation et qui ne saurait pas voir où est l'essentiel.
Mais aussi un roman sur la fin de vie, sur le cri d'une femme désirant se réapproprier la décision ultime, celle de choisir de mourir.
Un roman délicat et bouleversant.
Lien : https://www.instagram.com/do..
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