L'auteure écrit vraiment très bien c est sensuel, sexy plein de douceur. C'est écrit avec beaucoup de talent je me suis régalée.
J'imagine des choses que la loi et la morale interdisent. J'imagine un jour d'été, chaud et moite, où nous viendrions ensemble sur ce parking. J'imagine relever ma jupe et m'offrir à toi dans cette voiture. L'idée d'être surprise tandis que tu me pilonnerais encore et encore m'excite intensément. Quand est-ce que tu reviens ?
Mon ange, tu m'as dit un jour que tu aimais me regarder lire. Que dans ces moment-là, j'avais l'air en paix. Chaque jour, je lis en imaginant que tu te trouves là, tout près de moi, à me contempler tandis que je tourne les pages d'un roman au titre inavouable. Aujourd'hui, dans notre bibliothèque, assise sur le fauteuil faisant face à ton bureau, nue, j'ai dû abandonner ma lecture pour me rassasier de mon imagination. Tu me manques.
Un rire mouillé s'échappa des lèvres tremblantes de Lucie.
— Écoute, n'ayant ni mari ni même un amant, je ne suis pas la meilleure placée pour te conseiller dans le domaine, mais... as-tu pensé à des trucs sexy à raconter ? Histoire de le chauffer un peu ? Genre fantasmes, délires, désirs ?
— Des trucs sexy ?
— Ouais, tu pourrais, je ne sais pas, moi... expliquer comment tu t'es amusée à te savonner consciencieusement hier soir en pensant à lui ou bien... lui dire que pour faire tes prochaines courses, tu ne mettras pas de culotte sous ton jean. Ce genre de truc.
— Il m'a dit que le réseau servirait à tout le camp et que les communications seraient probablement interceptées.
— La belle affaire. Je suis certaine que les mecs engagés qui sont mariés ou même simplement maqués échangent des mails coquins avec leurs nanas. Ils en ont vu d'autres, alors pourquoi pas toi ?
Marc s'en voulait de ne pas pouvoir lui répondre pour le moment, mais hélas, il ne pouvait faire autrement. Elle lui manquait. Tom aussi, bien sûr, mais Lucie...
Marc se réveillait parfois avec l'angoissant sentiment qu'il ne la reverrait jamais, que s'il ne quittait pas ce pays et cette guerre incessante et inutile, il perdrait toutes ses chances de vivre vraiment heureux avec sa femme. Le besoin de la revoir l'obsédait. Le désir de la toucher aussi, de l'embrasser... de la caresser.
Il changea de position – son corps forcé au repos complet sur ce plan-là réagissait instantanément au moindre fantasme – et ajustait ses jumelles pour reprendre sa surveillance lorsqu'un léger bruit de frottement se fit entendre derrière lui. Sur ses gardes, la main sur la crosse de son arme, prêt à dégainer et à faire feu, Marc se retourna vivement pour faire face à l'homme s'approchant dans la nuit.
- Il me manque.
— Je comprends et sois certaine que dès qu'il sera de retour, je lui ferai la peau pour t'avoir mise dans cet état, mais en attendant, tu vas te reprendre. Si tu ne le fais pas pour toi ou même pour Marc, fais-le pour Tom. Tu aurais vu la tête qu'il faisait en me disant que tu épluchais encore des oignons, je crois que ce pauvre gosse est persuadé qu'il n'aura que ça à manger jusqu'à la fin de ses jours !
Il se retourna et descendit la première marche du perron avant de revenir vers Lucie. Cette fois, il la prit dans ses bras, nicha son visage au creux de son cou et inspira longuement le parfum fleuri qu'il aimait tant trouver sur sa peau. Il releva la tête et captura ses lèvres en un baiser presque timide. Le souffle de Lucie s'accéléra, elle crispa ses doigts sur la veste de son mari et le retint un peu plus longtemps contre elle. Marc approfondit leur baiser, enroulant sa langue à la sienne. Un soupir langoureux leur échappa à tous les deux.
— Prends soin de toi, Lucie... répéta-t-il encore avant de s'éloigner pour de bon.