Ils formaient une frise classique de silhouettes, et cette frise se répétait sans cesse : chevaux, chariots, gens à la traîne ; chevaux, chariots, gens à la traîne.
Elle se répétait, se répétait, tandis qu'une fois de plus un peuple fuyait, chassé par l'égoïsme et la cupidité.
Combien de ces jeunes savaient pourquoi ils partaient à la guerre? Une chose était sûre et l’avait toujours été: quelqu’un en tirait profit. Et ce quelqu’un était ailleurs, dans un endroit où il n’entendait jamais les hurlements des blessés ni ne regardait un jeune mourir. Pour quoi? Pour la liberté? Pour l’accroissement du profit?