Comme le dit l’ami Blaise Le Sire, « quand les médecins m’ont déclaré inapte au travail, j’ai eu l’impression d’atteindre enfin le sommet de ma carrière ». (p. 151)
En attendant, les romans, contes et nouvelles de Maupassant - dont le métier n'était pas d'être critique mais fonctionnaire et qui, par là, écrivait bien plus qu'il ne lisait - ont été propulsés plus loin dans la postérité que ceux de Léon Daudet.
Le beauf, bien sûr, n’est qu’un imbécile bon à botter le cul. Plus philosophiquement mais sans qu’il fût plus indulgent, Pascal dirait qu’on a affaire à un esprit boiteux qui tord le sens des mots et, par là, bavasse à tort et à travers en toute bonne conscience. (p. 61)
« Pourquoi se mettre à plusieurs pour chanter des bêtises pareilles ? Un seul suffirait », me dit un jour ma mère en regardant à la télévision les Compagnons de la chanson. (p. 208)
Rien n’égale en charme, à mes yeux, le train paisible de l’amour, de l’écriture, de la lecture et autres agréments auquel je me laisse aller sans réserve ni vergogne. […] Les chasseurs de nouveaux horizons me rasent. Les rebelles me lassent. La vraie vie est ailleurs ? Qu’ils y aillent. Mon utopie est ici, entre la plage, ma chambre, ma bibliothèque. Et c’est un territoire que je défendrai manu militari. (p. 48)
Je ne dis pas que rien n’existe mais que rien (nihil) n’a d’être, c’est-à-dire de permanence ou de solidité ontologique parce que tout ce qui existe est voué au hasard, au temps et à la mort. (p. 103)
Dormir, lire, aimer, écrire, flâner : mon véritable métier.
Dehors, des ouvriers perchés sur un échafaudage rafistolent les huisseries. Dedans, des ouvriers repeignent une des salles de bains. Je subis, chez moi, la dictature du prolétariat ! (p. 205)
Le prix Nobel de littérature a été décerné à Bob Dylan, auteur-compositeur de chansonnettes poético-engagés, merveilleux virtuose du tambourin à grelots. (p. 186)
Ecrire des mots délicats sur la réalité pour en estomper les rugosités comme la voilette d’un chapeau sur le visage fatigué d’une femme… (p. 29)