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Critique de Neneve


La Nuit de Valognes :
4 femmes sont mystérieusement convoquées dans un manoir de Normandie. 4 femmes que rien ne semblent unir, seulement la femme qui les a convoquée. Mais chacune réagit fortement à un tableau : le portrait d'un homme, beau... Cet homme, c'est Don Juan. Leur point commun : avoir été, à un moment, la victime de cet homme. La raison de leur venue à ce manoir : le procès de Don Juan. À la clé : soit il épouse sa dernière victime en liste, soit il passe le restant de ses jours derrière les barreaux à la Bastille. le choix est vite fait ! Mais la crainte de l'emprisonnement est-elle vraiment la cause de se revirement à la personnalité de Don Juan ? Capitule-t-il devant l'amour aussi facilement ? La belle Angélique lui plait-elle au point où Don Juan ne sera plus Don Juan ? À la lecture des pages, on comprend vite que quelque chose de plus intrinsèque et plus souffrant ronge l'homme. le bourreau des coeurs a eu, également, le coeur piétiné... Une pièce qui se lit facilement, avec intérêt... Elle pose de belle question sur l'amour, la souffrance, la vengeance...

Le Visiteur :
Le cabinet du Dr. Freud, à l'aube d'apposer sa signature sur un document qui lui permettra, ainsi qu'à sa famille de quitter l'Autriche, libre, laissant derrière lui des milliers de Juifs qui périront sous les mains des Nazis. Malade, fatigué, lassé, il doit tout de même affronter... Un autre officier entre, et le dépouille, non plus seulement d'argent, mais également de sa fille, Anna, impétueuse et confrontante... Elle devra suivre l'officier, se faire interroger... laissant Freud paniqué. Mais voilà qu'un homme, entré par une fenêtre, fait son apparition : Dieu ! Dans un dialogue lourd, Freud questionne, nie, réfute et veut comprendre : si Dieu existe, pourquoi laisse-t-il tous ces gens mourir dans d'atroces souffrances... Et Dieu répond : l'homme n'est pas parfait ! Remplie de philosophie, cette pièce est ardue à lire... À trop vouloir, ça devient peut-être trop... le sujet n'est pas des plus gais, mais la plume de Schmitt l'alourdi encore plus... Il n'en demeure pas moins que cette pièce nous fait réfléchir.

La Bâillon :
Court monologue d'un homme qui raconte comment il a attrapé la mort, en célébrant la vie... Très court texte, mais plutôt fort... sur la mise à l'index d'une famille qui n'accepte pas la maladie de leur enfant... L'homme finira par retrouver celui qui l'a condamné, qui vit dans les bois, reclus.... Trop court pour réellement en apprécié la teneur... un sujet qui aurait largement mérité plus de mots... Mais le choix d'un auteur ne se discute pas !

L'école du Diable :
Le Diable est dépressif... tout va mal... en fait, tout va trop bien pour lui. Des guerres, des famines, des morts par milliers... Tout y est passé et plus rien ne se passe... Il fait alors appel à ses bras droits, qui auront quelques avenues à lui proposer : l'idéalisme, le pragmatisme et le psychologisme... Des ismes, qui, il espère, reconduiront l'homme à perte ! Un petit bijou de sarcasme et d'ironie... Mais trop courte, encore une fois, cette pièce... Mais elle est efficace !!!
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