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Théâtre (Eric-Emmanuel Schmitt ) tome 1 sur 4
EAN : 9782253153962
243 pages
Le Livre de Poche (02/12/2002)
3.8/5   153 notes
Résumé :
La philosophie prétend expliquer le monde, le théâtre le représenter. Mêlant les deux, j'essaie de réfléchir dramatiquement la condition humaine, d'y déposer l'intimité de mes interrogations, d'y exprimer mon désarroi comme mon espérance, avec l'humour et la légèreté qui tiennent aux paradoxes de notre destinée. Le succès rend humble : ce que je croyais être mon théâtre intime s'est révélé correspondre aux questions de beaucoup de mes contemporains et à leur profond... >Voir plus
Que lire après Théâtre, tome 1 : La Nuit de Valognes - Le Visiteur - Le Ballon - L'Ecole du diableVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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La Nuit de Valognes :
4 femmes sont mystérieusement convoquées dans un manoir de Normandie. 4 femmes que rien ne semblent unir, seulement la femme qui les a convoquée. Mais chacune réagit fortement à un tableau : le portrait d'un homme, beau... Cet homme, c'est Don Juan. Leur point commun : avoir été, à un moment, la victime de cet homme. La raison de leur venue à ce manoir : le procès de Don Juan. À la clé : soit il épouse sa dernière victime en liste, soit il passe le restant de ses jours derrière les barreaux à la Bastille. le choix est vite fait ! Mais la crainte de l'emprisonnement est-elle vraiment la cause de se revirement à la personnalité de Don Juan ? Capitule-t-il devant l'amour aussi facilement ? La belle Angélique lui plait-elle au point où Don Juan ne sera plus Don Juan ? À la lecture des pages, on comprend vite que quelque chose de plus intrinsèque et plus souffrant ronge l'homme. le bourreau des coeurs a eu, également, le coeur piétiné... Une pièce qui se lit facilement, avec intérêt... Elle pose de belle question sur l'amour, la souffrance, la vengeance...

Le Visiteur :
Le cabinet du Dr. Freud, à l'aube d'apposer sa signature sur un document qui lui permettra, ainsi qu'à sa famille de quitter l'Autriche, libre, laissant derrière lui des milliers de Juifs qui périront sous les mains des Nazis. Malade, fatigué, lassé, il doit tout de même affronter... Un autre officier entre, et le dépouille, non plus seulement d'argent, mais également de sa fille, Anna, impétueuse et confrontante... Elle devra suivre l'officier, se faire interroger... laissant Freud paniqué. Mais voilà qu'un homme, entré par une fenêtre, fait son apparition : Dieu ! Dans un dialogue lourd, Freud questionne, nie, réfute et veut comprendre : si Dieu existe, pourquoi laisse-t-il tous ces gens mourir dans d'atroces souffrances... Et Dieu répond : l'homme n'est pas parfait ! Remplie de philosophie, cette pièce est ardue à lire... À trop vouloir, ça devient peut-être trop... le sujet n'est pas des plus gais, mais la plume de Schmitt l'alourdi encore plus... Il n'en demeure pas moins que cette pièce nous fait réfléchir.

La Bâillon :
Court monologue d'un homme qui raconte comment il a attrapé la mort, en célébrant la vie... Très court texte, mais plutôt fort... sur la mise à l'index d'une famille qui n'accepte pas la maladie de leur enfant... L'homme finira par retrouver celui qui l'a condamné, qui vit dans les bois, reclus.... Trop court pour réellement en apprécié la teneur... un sujet qui aurait largement mérité plus de mots... Mais le choix d'un auteur ne se discute pas !

L'école du Diable :
Le Diable est dépressif... tout va mal... en fait, tout va trop bien pour lui. Des guerres, des famines, des morts par milliers... Tout y est passé et plus rien ne se passe... Il fait alors appel à ses bras droits, qui auront quelques avenues à lui proposer : l'idéalisme, le pragmatisme et le psychologisme... Des ismes, qui, il espère, reconduiront l'homme à perte ! Un petit bijou de sarcasme et d'ironie... Mais trop courte, encore une fois, cette pièce... Mais elle est efficace !!!
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Je connaissais Eric-Emmanuel Schmitt avant de lire cet ouvrage grâce à son livre La part de l'autre, mais en voyant en occasion ce livre qui présentait des nouvelles je n'ai presque pas hésité à le prendre, et malgré le temps très long qui est passé, je le lis enfin. Je l'ai fait pour une culture générale du théâtre, mais j'avoue en avoir trouvé plus que je ne pensais.

Le livre contient quatre pièces, chacune dans son style et qui présentent d'autres facettes de l'écrivain. La première, La nuit de Valognes, s'attache à Don Juan et son procès par des femmes qu'il a aimés et délaissé comme à son habitude. J'aime énormément le personnage de Don Juan et j'avoue que la profondeur qu'il lui confère est pas mal trouvé, c'est une belle continuité de la pièce que j'ai lue de Molière.

La seconde, le visiteur, reprend le personnage de Freud et le questionnement sur la foi. C'est pas mal, même si j'ai trouvé qu'il y va avec des sabots un peu gros (pour moi), même si je ne suis pas foncièrement opposé à ce qu'il y dit. J'ai l'impression aussi de lire en un sens plusieurs idées qu'il développera ensuite dans La part de l'autre. Mais la pièce est plaisante.

Le Baillon est un unique monologue, plutôt pas mal, qui a moins de portée philosophique, mais nous compte plutôt une super belle histoire, simplement.

Enfin, L'école du diable, une pièce qui exploite un diable déprimé et permet d'exposer un point de vue sur des écoles de pensées actuelles. Ça ressemble un peu à un règlement de compte parfois, mais le propos est ici bien plus léger que dans les autres pièces.

En général, j'ai aimé sans aller jusqu'à dire que c'est extraordinaire. La première pièce reste pour moi la meilleure mais toutes sont bien. Eric-Emmanuel Schmitt a une belle plume pour le théâtre et j'aimerai bien voir ce que cela donne sur scène. Si vous aimez le théâtre et la philosophie, ne vous privez pas de ce recueil sympathique et qui vous fournira de quoi réfléchir et travailler.
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Quatre pièces de théâtre écrites par E-E SCHMITT . La première est la plus longue, la plus dense : la nuit de Valognes que je rebaptiserai plutôt le Procès de Don Juan ! La duchesse de Vaubricourt, une femme âgée, délaissée a convoqué quatre femmes qui elles aussi ont « connu » Don Juan ; ce qui fait cinq femmes trahies. La duchesse a entrepris de faire le procès de ce don Juan fatigué, vieilli et qui semble regretter son passé. La sanction (la revanche?)qu'elle a prévue serait le mariage avec sa fille ! Ce que Angélique de Chiffreville, la jeune fille en question appelle d'ailleurs de ses voeux. Mais rien ne se passe tout à fait comme l'avait prévu la Duchesse. Comédie humoristique, on n'est pas loin du Vaudeville. Cette pièce m'a donné envie de relire Molière, c'est déjà çà !
La deuxième histoire a pour personnage principal Freud. Les nazis patrouillent et chantent dans les rues de Vienne, où les juifs sont pourchassés. Bénéficiant de complicités et d'appui Freud n'a plus qu'un papier à signer pour s'exiler , ce que sa fille Anna le pousse à faire rapidement ; mais Freud hésite encore. C'est là qu'il va faire une rencontre improbable, lui le juif avec Dieu.
La troisième histoire est un texte court ; monologue d'un homme qui raconte comment il a attrapé la mort, un sujet qui aurait mérité plus de développement §
La dernière histoire c'est L'école du Diable : le diable dépressif comme pourrait l'être un homme ; des guerres, des famines, des morts par milliers : du sarcasme et de l'ironie... Comme dans tout ce qu'il écrit (à l'insu de son plein gré?) Eric-Emmanuel SCHMITT distille quelques leçons de philosophie : j'aime !
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Le plaisir de lire était au rendez-vous, comme chaque fois avec cet auteur. J'ai ici découvert un nouvel aspect de l'écriture d'Eric-Emmanuel Schmitt : l'humour, surtout présent dans les première et dernière pièces de ce recueil. J'ai ri, ce qui ne m'était pas encore arrivé en le lisant! Et il faut ajouter que dans La Nuit de Valognes, l'humour est même parfois cru!
Différents thèmes sont abordés au fil des pièces : le poids du regard des autres ; le jugement de la société ; assumer ou non ses sentiments, ses choix ; le rapport à Dieu et à la foi ; le nazisme ; les rêves...
La première pièce est une sorte de pastiche de pièces classiques reprenant le mythe de Don Juan avec un final surprenant! La seconde propose une rencontre mystique. La troisième est un court monologue à but réflexif selon moi mais avec une dernière phrase tellement bouleversante émotionnellement! Et la dernière a été écrite pour une soirée d'Amnesty Internationale sur la ou les théorie(s) du mal...
J'ai dévoré, adoré... Et je compte y revenir car j'ai mis plein de post-it!!!
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Ca fait bien longtemps que je voulais lire la pièce "le visiteur". le pitch m'attirait (Dieu rend visite à Freud un soir de 1939), l'auteur également (j'ai suivi un de ses ateliers d'écriture en ligne).
=> J'ai bien fait !
Cette pièce est courte mais dense par son propos (la foi, la mort, le mal ...). Elle nous plonge merveilleusement bien dans le Vienne de ces années là, et donne matière à réflexion sans être donneuse de leçon.
Pièce intéressante et utile et originale !
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
NEBIROS. Je suis une théorie selon laquelle le mal n'existe pas. Chacun cherche à faire quelque chose de bien. Et, si ce n'est pas le bien en soi, chacun désire quelque chose de bon pour lui. Bref, le bien et le bon, voici les deux seuls objectifs de l'individu. Imaginez, votre Diablerie : à partir du moment où l'homme pense cela, le mal n'est plus qu'un accident de parcours, une erreur de jugement, une pecadille, un dysfonctionnement passager, une mouche qui s'égare. Le mal devient négligeable, vidé de son poids, illusoire. Le fauteur reste innocent.

LE DIABLE. Brillant ! Comment appelles-tu cela ?

NEBIROS. L'idéalisme. Croyez-moi, si les consciences humaines s'endorment ainsi dans leur célébration, nous pouvons nous y infiltrer, y prendre toute leur place et y travailler durablement.

( Le Diable a un petit rire et se tourne vers Sargatans. )

LE DIABLE. Et toi, Sargatans ?

SARGATANS. Je suis une théorie selon laquelle le mal n'est jamais qu'un moindre mal. Un mort vaut mieux que cent, une petite guerre vaut mieux qu'un conflit ouvert. Je sui le mal à la petite semaine, le mal préventif : une condamnation à mort, même celle d'un innocent, a une valeur d'exemple et d'intimidation ; la comédie et la justice l'emporte sur la justice; la vérité ne compte pas, seulement la vraisemblance de l'ordre. Je purge. Je fais le mal pour éviter un mal plus grand. Je noie le mal dans l'océan du relatif, je détermine, je soupèse, je minimise. Tout se calcule. Il n'y a plus de mal, seulement des chiffres, des stratégies. J'analyse, je ne sens rien, je n'ai pas de regard moral, je suis...

LE DIABLE. Tu es ?

SARGATANS : Le pragmatisme.

LE DIABLE. Es-tu sûr que cela fasse une théorie ?

SARGATANS. Certain. La froideur et l'absence de sentiments, chez les hommes, cela passe facilement pour de l'éthique.

LE DIABLE (à AGAliarept). Et toi ?

AGALIAREPT. Je suis une théorie selon laquelle un mal n'est jamais volontaire, mais provient d'un ailleurs non humain.

LE DIABLE. Là, tu exagères, ce n'est pas crédible.

AGALIAREPT. Si. Les vraies raisons d'un acte mauvais demeurent tapies dans une zone d'ombre et d'esprit, des ténèbres, quelque chose comme ici, qu'on pourrait appeler l'inconscient. Si l'homme tue, si l'homme ovle, c'est par manque d'amour. Il a derrière le crâne un carrefour inconnu traversé de pulsions violentes dont certaines vont s'exprimer sous de fausses formes mais il sera convaincu que ce n'est pas lui, sa conscience, qui agit, mais son inconscient, une bête immonde en lui.

LE DIABLE. Habile mais trop poétique : ça ne marchera jamais.

AGALIAREPT. Ca marchera. Les hommes adorent s'innocenter. Ils se prendront pour des anges, des anges à l'aile froissée qui font une petite indigestion.

LE DIABLE. Et tu appelles cela ?

AGALIAREPT. Le psychologisme.
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Il y a une part divine en l’homme ; c’est celle qui lui permet, désormais, de nier Dieu. Vous ne vous contentez pas à moins. Vous avez fait place nette : le monde n’est que le produit du hasard, un entêtement confus des molécules ! Et dans l'absence de tout maître, c’est vous qui désormais légiférez. Être le maître... ! Jamais cette folie ne vous prendra le front comme en siècle. Le maître de la nature: et vous souillerez la terre et noircirez les nuages ! Le maître de la matière : et vous ferez trembler le monde ! Le maître de la politique : et vous créerez le totalitarisme ! Le maître de la vie : et vous choisirez vos enfants sur catalogue ! Le maître de votre corps : et vous craindrez tellement la maladie et la mort que vous accepterez de substituer à n’importe quel prix, pas vivre mais survivre, anesthésiés, comme des légumes en serre ! Le maître de la morale : et vous penserez que ce sont les hommes qui inventent les lois, et qu’au fond tout se vaut, donc rien ne vaut ! Alors le Dieu sera l’argent, le seul qui subsiste, on lui construira des temples de partout dans les villes, et tout le monde pensera creux, désormais, dans l’absence de Dieu.
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Et il y aura d'autres pestes, mais à l'origine de toutes ces pestes, le même virus, celui même qui t'empêche de croire en moi : l'orgueil ! Jamais l'orgueil humain n'aura été si loin. Il fut un temps où l'orgueil humain se contentait de défier Dieu; aujourd'hui, il le remplace. Il y a une part divine en l'homme; c'est celle qui lui permet, désormais, de nier Dieu. Vous ne vous contentez pas à moins. Vous avez fait place nette : le monde n'est que le produit du hasard, un entêtement confus des molécules ! Et dans l'absence de tout maître, c'est vous qui désormais légiférez. Être le maître...! Jamais cette folie ne vous prendra le front comme en ce siècle. Le maître de la nature : et vous souillez la terre et noircissez les nuages ! Le maître de la matière : et vous ferez trembler le monde ! Le maître de la politique: et vous créez le totalitarisme ! Le maître de la vie : et vous choisirez vos enfants sur catalogue ! Le maître de votre corps : et vous craindrez tellement la maladie et la mort que vous accepterez de subsister à n'importe quel prix, pas vivre, mais survivre, anesthésiés, comme des légumes en serre § Le maître de la morale : et vous penserez que ce sont les hommes qui inventent les lois, et qu'au fond tout se vaut, donc rien ne vaut ! Alors le Dieu sera l'argent, le seul qui subsiste, on lui construira des temples de partout dans les villes, et tout le monde sera creux, désormais, dans l'absence de Dieu. (Le Visiteur)

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Il y a une part divine en l’homme ; c’est celle qui lui permet, désormais, de nier Dieu. Vous ne vous contentez pas à moins. Vous avez fait place nette : le monde n’est que le produit du hasard, un entêtement confus des molécules ! Et dans l'absence de tout maître, c’est vous qui désormais légiférez. Être le maître... ! Jamais cette folie ne vous prendra le front comme en siècle. Le maître de la nature: et vous souillerez la terre et noircirez les nuages ! Le maître de la matière : et vous ferez trembler le monde ! Le maître de la politique : et vous créerez le totalitarisme ! Le maître de la vie : et vous choisirez vos enfants sur catalogue ! Le maître de votre corps : et vous craindrez tellement la maladie et la mort que vous accepterez de substituer à n’importe quel prix, pas vivre mais survivre, anesthésiés, comme des légumes en serre ! Le maître de la morale : et vous penserez que ce sont les hommes qui inventent les lois, et qu’au fond tout se vaut, donc rien ne vaut ! Alors le Dieu sera l’argent, le seul qui subsiste, on lui construira des temples de partout dans les villes, et tout le monde pensera creux, désormais, dans l’absence de Dieu.
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Posez vos pioches et vos aiguilles ! Notre monnaie c’est le plaisir ; prenez le, ici, et sans vergogne, ici, maintenant, et encore et encore ! “ Que se passerait-il ? Plus personne pour travailler, pour suer, pour se battre. Des hommes inactifs, vacant à leurs seuls plaisirs. Plus d’enfants légitimes ou illégitimes, mais une joyeuse marmaille avec trente-six mères et cent vingt pères ! Plus de propriété, plus d’héritage, plus de transmission des biens ou privilèges par le sang, car le sang désormais est brouillé, il coule partout, et le sperme aussi. La vie comme un joyeux bordel, mais sans clients, sans maquerelles, avec rien que des filles ! Vous imaginez la pagaille ? Et l’industrie ? Et le commerce ? Et la famille ? Et les fortunes ? Il n’y aurait plus de pauvres, car la richesse ne serait plus d’argent, mais de plaisir, et tout homme est suffisamment bien doté pour connaître le plaisir.
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