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Critique de marietjf


Je me réjouissais de retrouver le travail de Manuele Fior avec cette réédition chez Futuropolis d'un album déjà sorti en 2009 chez Delcourt. Une BD qui est une adaptation d'un roman d'Arthur Schnitzler paru en 1924.

Une jeune fille en est le personnage central. Else, jeune bourgeoise de Vienne, est en vacances en Italie avec sa tante et son cousin. Un télégramme envoyé par sa mère va en bouleverser le cours. Son père a des dettes et Else est missionnée par sa mère pour obtenir la somme due auprès de Dorsay, un marchand d'art.

C'est le monologue d'Else elle-même qui nous offert. Des mots qui expriment un trouble profond, un tiraillement entre la volonté d'aider son père et le risque que cela fait peser sur elle. Car Dorsay exige en échange de pouvoir la regarder nue...

Dans la tête de la jeune femme, le désir de s'affranchir de toute pression existe, elle se voit elle-même comme une dévergondée, mais elle ne veut pas être une femme-objet, elle veut pourvoir choisir à qui s'offrir et on sent la colère poindre face à cette situation intenable dans laquelle la met sa mère.

Manuele Fior met magnifiquement en images ce drame avec un dessin inspiré de Klimt, Mucha ou Schiele. Ses aquarelles superbes posent le décor bourgeois de la fin du XIXème siècle et brossent une Else, diaphane, instable en proie à ce qu'on aurait appelé à l'époque l'hystérie.

Ce très bel album vient prendre place aux côté d'Hypericon et confirme mon goût pour le dessin délicat de Manuele Fior.
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