Four dead queens

Vous sentez la romance arriver à dix kilomètres dans le résumé ? Moi aussi, je le sentais, mais je me suis dit "prends sur toi même si tu détestes l'amour, l'histoire a l'air d'en valoir le coup".

Verdict : ce roman est plutôt pas mal, mais quelques points m'ont déplu.

J'ai trouvé la narration un peu bizarre : les chapitres alternent entre le point de vue de Keralie (à la première personne) et la vie au palais (à la troisième personne).
Les chapitres sur Keralie semblent être au présent alors que ceux qui relatent la vie au palais ont l'air d'être au passé : autant vous dire que j'ai eu un peu de mal à m'habituer à la temporalité au début du roman.

L'histoire est divisée en quatre parties, et les deux premières sont assez longues et détaillées, cependant dans les deux dernières j'ai trouvé les actions trop courtes et la résolution de l'intrigue trop simple et rapide (facilité scénaristique ?).

Le récit est prenant et rythmé, et plus j'avançais dans ma lecture, plus j'étais happée par l'histoire.

La romance entre Keralie et un autre personnage (j'essaie de ne pas trop en dire) est un peu rapide et arrive comme un cheveu sur la soupe, je ne suis pas sûre qu'elle soit nécessaire à l'intrigue (mais les histoires d'amour, ça plaît -sauf à moi- alors je comprends que l'autrice en ait mis une dans son roman).

J'ai beaucoup aimé la diversité des personnages, et le fait que le roman ne soit pas ancré dans un monde hétéronormé et blanc.

L'univers de cette fantasy est très complet, les quatre quadrants composant Quadara sont très détaillés (il y a même une petite carte au début du roman), et je n'ai pas eu de mal à me les imaginer.

[SPOILER ?] La fin est un peu trop "tout est bien qui finit bien" pour un roman qui est à la base assez sombre.
Terminer sur "il faut accepter ses émotions, l'amour c'est important, soyez qui vous voulez être blablabla" c'est un peu niais, non ?
Ou alors je n'ai vraiment pas de coeur et je bloque un peu dessus parce que deux personnages s'aiment ? Probable.
Lien : https://unbouquinetuncafe.wo..

Par moment j'ai la folie de tenter des genres de lectures avec lesquels je n'ai pas spécialement d'affinité. Cette fois-ci j'ai osé ouvrir un livre de fantasy de moeurs. Et Dieu sait que c'est compliqué ! Très compliqué.


Un royaume. Quatre reines assassinées. Une voleuse. Un objet. Un mentor. Un homme dénué d'émotions.


Au temps pour moi il n'y a pas foule de personnages. Les quatre différentes régions du royaume sont singulières. Et les personnages plutôt intéressants.


Bémol : l'intrigue est carrément tirée par les cheveux et pour le coup j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à l'histoire dans son ensemble. Keralie, une héroïne aussi courageuse que tenace et qui pourtant n'est pas assez mise en avant dans le récit. Elle se contente de mettre en pratique ce qu'elle a appris, à se lamenter sur ses actes dont les conséquences sont gravissimes, à suivre la vague vicieuse d'un complot titanesque qui finalement la dépassera. Une héroïne qui subit et qui a véritablement du mal à être actrice de sa vie. Alors évidemment il y a une raison à ceci mais non, non, non. L'histoire manque de simplicité et de rebondissements qui auraient dû me rendre dingue. Au lieu de ça j'ai peiné à avancer dans ma lecture. Cela dit la fin est plutôt intéressante même s'il manque cet élément qui aurait pu me scotcher et me retourner la tête. L'alternance des points de vue est certes bien étudiée mais coupe le suspense.


La fantasy de moeurs n'est vraiment pas mon dada mais j'ose espérer tomber sur le livre qui me fera changer d'avis.


FOUR DEAD QUEENS est par ailleurs porté par une plume correcte mais qui manque de punch et de rythme.


RDV raté pour cette lecture mais qui a su peut-être vous séduire ou qui vous séduira, je l'espère. Je vous invite de tout coeur à vous faire votre propre avis vous pourriez adorer.
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Le concept de plusieurs reines qui se disputent le pouvoir ou qui règnent ensemble est de plus en plus présent. On pourrait presque dire que c'est vu et passé.
Astrid Scholte se démarque déjà des autres par la richesse de son univers, la précision de ses continents, pays et villes, ainsi que par l'innovation que sont les quatre reines.

Puis, nous nous retrouvons face à la chronologie...
Bien loin de schéma de base où les temps sont tranchés : passé, présent ou futur, Astrid Scholte décide ici de mélanger les temps pour créer une grande confusion. le passé et le futur ne font plus qu'un, tandis que le présent court pour être à l'heure. Ici aussi, l'auteure se démarque des autres.

Les personnages, quant à eux, sont bien travaillés. Issus chacun d'un royaume différents, ils sont dotés de croyances et de caractères propres à leur "chez-soi". J'accentue notamment la qualité des quatre reines que j'ai adoré découvrir et suivre, tant elles sont intéressantes.
Nous pouvons dire qu'Astrid Scholte se démarque (on l'espère pour la dernière fois) en proposant une héroïne hallucinante que nous apprécions beaucoup et rapidement, ainsi qu'un protagoniste masculin taciturne qui se développe tout au long du livre, évolue pour mieux nous surprendre. Des protagonistes appréciés et intéressants, donc.

Enfin, l'intrigue. Autant vous dire tout de suite que je n'ai rien vu venir ; pas possible d'être plus aveugle.
Les débuts du roman ont été pour moi ennuyeux au possible, et la plupart des chapitres qui suivirent et conclurent ce roman aussi. Je me réveillais et pouvais rentrer en immersion dans ma lecture lorsque le point de vue passait à quelqu'un d'autre, notamment les quatre reines.
Cependant, l'intrigue est parfaitement calculée pour faire tomber des nues le lecteur, ficelée et travaillée minutieusement. Ainsi, le dénouement final est une bombe et les dernières pages sont dévorées goulûment.
Encore une fois, et pour la dernière fois, Astrid Scholte se démarque par la qualité de sa fin et sur l'incroyable intrigue qu'elle a su imaginer et peaufiner.

Toutefois, pour plaire au lecteur, il ne suffit pas de se démarquer des autres. Il faut aller jusqu'au bout et pouvoir donner le nécessaire à la base de son roman.
Or, malgré son démarquage, Astrid Scholte n'a pas su me conquérir. Pire : elle m'a laissée de marbre.
Je m'explique.
Sa plume est fluide certes, elle emporte rapidement mais ne possède ni ce je-ne-sais-quoi, ni d'émotions. C'est une plume fade, qui ne dépeint aucunes émotions, aucun sentiments. Alors pour une romance doublée de meurtres et de deuil...
Ensuite, l'ennui que ce livre a provoqué. Il ne suffit pas (ou alors ce doit être très bon ou me plaire énormément) d'une fin incroyable pour combler le vide de l'histoire ; l'auteure a mis toute son énergie dans l'intrigue et le final mais pas pour l'histoire en elle-même. le résultat est alors plutôt étrange.
Pour conclure, je dirai que c'est une lecture mitigée tant elle se découpe en deux parties bien distinctes.

Une lecture en demi-teinte. Non pas que j'en attendais grand chose mais je ne pensais pas me retrouver confrontée à autant de facilités scenaristiques et à une absence d'attachement aux personnages.
Un rebondissement pas si mal pour d'autres moins folichons.
L'histoire ne l'a donc pas touchée ni emportée, malgré ses singularités, notamment l'univers bien pensé et réfléchi.

Sur l'écriture rien de sensationnel, une lecture fluide mais pas transcendante.
Parfait comme lecture de transition sans prise de tête.

Hello ! Comment allez-vous ? Comment c'est passé votre week-end ? Moi je n'ai absolument rien fait de ce que j'avais prévu...
Aujourd'hui, je vais vous parler d'une de mes dernières lectures et malheureusement, se fut une petite déception....
J'avais très envie de découvrir le roman dès que @romanscasterman a annoncé sa sortie mais je n'avais pas pu me plonger dedans jusqu'à présent. Il s'agit de Four dead queens de Astrid Scholte.

On est dans royaume de Quadara est celui ci est divisé en 4 quadrants (pays) et chacun a sa propre reines. Il y a donc 4 reines dans ce royaume. On suit Keralie, une jeune voleuse qui va découvrir que les reines sont mortes et va mener l'enquête.

Bon, je vous l'ai dit j'ai eu une déception sur ce livre...j'ai lu 200 pages et j'accroche pas du tout mais j'ai tout de même fini le roman en lisant en diagonal pour avoir le fin mot de l'histoire. Ma plus grosse déception vient du fait qu'on n'en sait finalement pas beaucoup sur l'univers alors qu'il a beaucoup de potentiel.
J'ai pas trop accroché à la plume que je trouve un peu sèche...
Les personnages ne m'ont pas intéressé plus que ça et j'ai pas eu de sympathie particulière pour eux.
De même, j'ai trouvé que la romance était de trop et n'apportait pas grand chose.
Néanmoins, je suis contente d'avoir eu le fin mot de l'histoire et j'ai un peu été surprise par la grande révélation.
Je comprend pourquoi ce livre a plu mais cela n'a pas fonctionné avec moi...

L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?

Livre reçu par Masse Critique.
Ce livre correspond à ce à quoi je m'attendais : un roman de fantasy facile à lire. Il conviendra aux ados ou pré-ados à partir de peut-être 12 ans, le facteur limitant étant plus le sujet (des meurtres) que la difficulté de lecture qui est inexistante.
La couverture est fine et les coins deviennent blanc alors que je ne l'ai lu que chez moi et ne l'ai pas transporté dans un sac à dos par exemple (j'ai beaucoup fait ça plus jeune et c'est radical pour abîmer ses livres). Mais sinon c'est un beau graphisme, on retrouve les quatre couronnes de la couverture sur les quatre marque-pages offerts (chacun dans le style d'une carte à jouer à l'effigie d'une des quatre reines), qui sont jolis (j'ai pris Marguerite pour m'accompagner au fil des pages, elle ressemble à Sophie Turner en Sansa Stark dans la série Game of Thrones).
Le choix de ne pas traduire un titre me gêne toujours mais c'est un détail.
On décrit au début le monde dans lequel se passe l'histoire : il est assez simpliste, il y a quatre régions (quadrants) archétypales, autant dans leur géographie que dans leur population et leur économie, chacune dirigée par une reine qui est enfermée au palais. On aurait presque l'impression que chacune de ces régions vit à une époque différente : les Archiens n'ont pas l'électricité et sont une société rurale, tandis qu'à l'autre extrême les Éoniens vivent au XXIIe siècle pourrait-on dire. On nous explique l'origine de cet étrange fonctionnement qui vise le statu quo (séparer les quadrants, les empêcher d'évoluer et conserver leurs spécificités), et les lois auxquelles elles doivent se plier, comme par exemple l'obligation de rester célibataire, la production d'une héritière devant s'effectuer sans implication émotionnelle.
Ensuite de chapitre en chapitre on passe d'un personnage à l'autre, c'est une structure assez classique maintenant. On suit une jeune voleuse et son mentor qui vont dérober un message important, et par ailleurs on suit les évènements à l'intérieur du palais, de la vie quotidienne des reines à l'enquête déclenchée par le premier meurtre.
Il y a quelques surprises vers la fin comme promis sur le mot de l'éditeur en quatrième de couverture. J'avais peur que pour être aussi certain de leur fait ce soit forcément une astuce, un élément qui sort de nulle part. C'est partiellement le cas (les pastilles spéciales dont personne n'avait entendu parler) mais pour le reste tout est présent au fil du récit et on pourrait relier les points au fur-et-à-mesure qu'on nous donne les indices.
Au final c'est bien car tout au long du récit c'est rythmé et assez prenant, on dévore ce roman facilement en peu de temps, et l'histoire tient en un tome.
En revanche l'univers ainsi que le scénario manquent un peu de finesse, de complexité et de profondeur, mais on peut le comprendre vu qu'on n'est pas sur une saga en 20 tomes mais sur un volume unique.

Je l'avais souvent vu sur les réseaux sociaux, sur divers blogs ou réseaux livresques, avec des avis très contrastés ou mitigés. Et malgré tout ce que j'ai lu, j'avais toujours envie de le découvrir, pour m'en faire ma propre opinion, chose faite grâce au challenge Fais vriller ta PAL d'Alex bouquine en Prada et le Cold Winter Challenge. Très sincèrement, je l'ai trouvé par instant intéressant, par endroit pas toujours top et par moment trop génial. En somme, j'ai passé un bon moment de lecture et je suis curieuse de découvrir d'autres récits de l'autrice.

J'ai beaucoup aimé l'univers de ce roman, pour le coup, Astrid Scholte offre un univers de fantasy très captivant et qui m'a séduite d'entrée de jeu. La carte en début d'ouvrage ainsi que les pages suivantes donnent le ton, quatre quadrants (royaume) avec des spécificités très particulières, une reine à la tête de chaque quadrant avec une courte présentation de chaque quadrant, des lois bien expliquées. J'ai adoré découvrir le monde de Quadara, découvrir Archia, Ludia, Eonia et Toria ainsi que leur reine, leurs lois, le palais, sans oublier la Jetée, le monde des voleurs ou celui de la cour. C'était toujours bien expliqué, très bien décrit, passionnant à découvrir, bien exploité pour l'intrigue – même si un tel univers aurait mérité une intrigue encore plus vaste pour l'arpenter dans ses moindres détails.

Parce que le premier petit couac, c'est l'intrigue. Comment expliquer, elle est haletante, mais elle n'exploite pas assez le monde, ne va pas assez loin dans ses actions (ou ne les musclent pas assez) pour donner une intrigue percutante, poussée et travaillée. L'intrigue donnée par l'autrice, du moins, celle où l'on suit Varin et Keralie ne justifie pas 571 pages. Pourtant, quand j'en prends les grandes lignes, l'histoire est très agréable à lire, j'ai beaucoup aimé ces affaires de meurtres à empêcher et à résoudre, j'ai d'ailleurs beaucoup aimé les chapitres avec les reines. J'aurais aimé plus de dynamisme lors des chapitres sur Keralie et Varin, c'était parfois un peu mou et peu crédible du côté de leur romance. Autant pour une belle relation amicale et complice, pourquoi pas, mais grande histoire d'amour, c'était un brin déconcertant. L'histoire possède cependant un dernier quart passionnant, les révélations et explications s'enchaînent, il y a une grande tension et un bel ascenseur émotionnel, un final de belle qualité.

La plume d'Astrid Scholte est très chouette à lire, descriptions comme dialogues font avancer le récit, le roman s'avère addictif au fil des chapitres. Ce n'est pas un style très travaillé ou poétique, mais le style reste fluide, efficace et parfait pour nous transporter le temps de la lecture au coeur de Quadara ou dans la tête des quatre reines. Ces dernières sont super intéressantes à suivre, j'ai beaucoup d'affection pour Marguerite et pour Corra – par ailleurs, je trouve qu'on s'attache davantage aux reines qu'aux deux protagonistes principaux. Quant aux antagonistes, c'est un tandem redoutable, le projet est terrifiant, les meurtres sont odieux, le plan fait froid dans le dos, même si l'on peut prétexter que le motif semble revu et réchauffé, la manière, les résultats font qu'ils sont presque parfaits.

Enfin, Keralie et Varin. C'est dommage d'avoir deux personnages qui ont une histoire personnelle très forte, mais de les rendre un peu plat en émotion. L'un comme l'autre, leur passé était super touchant à découvrir ; leur relation se construit petit à petit, ça me plaisait beaucoup – même si Varin n'a rien de ténébreux ou de séduisant (contrairement à ce que donne le résumé). Seulement, le duo s'avère bancal au final, Keralie n'est pas un personnage principal très captivant à suivre, Varin m'a un peu plus charmée. Je ne parviens pas à expliquer pourquoi Keralie et Varin étaient bien moins intéressants à suivre que les reines, Mackiel ou le commanditaire des meurtres. Leur manque de personnalité, le fait que l'enquête est pas très prenante à suivre dans un premier temps.
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J'ai de suite été attiré par la magnifique couverture puis par le résumé, mais j'ai vite déchanté en attaquant ma lecture.
L'histoire n'est pas assez approfondie, on a du mal à bien comprendre au début, car c'est un univers nouveau, avec 4 royaumes qui ne sont pas très bien expliqués et trop succinctement.
Quatre reines vont être assassinées et une jeune voleuse va tout faire pour essayer de l'éviter.
L'écriture en elle même est facile à lire, et le changement de point de vue est pas mal, mais on s'en lasse vite, dès qu'on en apprend un peu plus et que l'histoire devient intéressante, on change de personnage toutes les 15 pages et ça en devient vite énervant.
À cause de ces changements ma lecture a été un calvaire, et je posais le livre car je n'avais pas envie de continuer ma lecture sur une histoire parallèle qui ne m'intéressait pas.
Il faut quand même persister, et j'ai bien fait car le final n'est pas trop mal, avec un bon suspens qui nous fait nous-même douter.
Et juste une petite parenthèse, aucun rapport avec Game of Thrones comme écrit sur la couverture...

Un roman que j'attendais et qui me faisait envie. Notre protagoniste principale est Keralie, une jeune voleuse hors paire dites « plongeuse ». Elle va se retrouver mêlée aux meurtres des quatre reines. D'ailleurs, l'originalité du roman tient dans le titre qui annonce déjà ce qui va arriver : les quatre reines vont mourir. Ce qui va attiser notre curiosité c'est de savoir qui a commis ces meurtres, et pourquoi. J'ai trouvé l'univers intéressant : Quadara est divisé en quatre partie : Archia, Toria, Eonia, et Ludia, des royaumes très différents qui conservent leurs valeurs respectives. Les quatre reines dirigent chacune leur royaume respectif, nous sommes amenés à les découvrir et on en vient même à s'attacher à elles. Ce qui est déchirant, quand on connaît le sort qui leur est réservé.

J'ai plutôt bien apprécié Keralie, mais sans m'y attacher non plus, malgré que l'autrice nous fait part de ses regrets et ses faiblesses. Quant à Varin, il m'a fait peu d'effet. Je l'ai trouvé plat, et je n'ai pas non plus réussi à m'attacher à lui. de plus, leur romance n‘a pas apporté grand chose au récit. J'ai trouvé l'enquête intéressante mais je suis restée sur ma faim à cause de certaines révélations prévisibles. Je suis également un peu déçue que l'univers ne soit pas davantage approfondi, car il avait du potentiel et tout nous ai pas expliqué. Autre chose qui m'a rendue perplexe, c'est que ce livre est catégorisé comme de la Fantasy. Or, je n'ai rien trouvé qui pourrait être relié à la Fantasy, car il n'est pas question de magie, ni de créatures, ni de quoique ce soit.

En bref, une lecture sympathique mais qui ne m'a pas marquée non plus
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C'est grâce aux éditions Casterman et à Babelio que j'ai pu lire « Four Dead Queens ». Merci à eux.
Avant même la lecture, j'ai apprécié le soin apporté au travail d'édition. Il y avait notamment des marque-pages qui figurent les quatre reines gouvernant le monde imaginé par Astrid Scholte. La carte de Quadara, ainsi que le regroupement des règles du royaume en début d'ouvrage posent les jalons de l'histoire à suivre et ouvrent l'appétit du lecteur. Demeure, la question du titre. Pourquoi conserver celui-ci en anglais ? Je n'en ai pas compris l'intérêt.
L'intrigue se déroule dans un monde divisé en quatre royaumes peu perméables qui ont leurs caractéristiques propres. Il y a de gros écarts entre ces « quadrants » : les Eoniens se rapprochent d'une société futuriste à la pointe de la technologie alors qu'Archia vit presque en autarcie et produit les ressources du royaume dans le respect des traditions ancestrales, sans même avoir accès à l'électricité. Ces divisions annoncent le manichéisme qui m'a un peu dérangée au cours de la lecture.
Voici ce qu'annonce la quatrième de couverture :
« Quatre Reines mortes, trois jours pour déjouer le complot. Deux amours interdites. Une fin que vous ne devinerez jamais »
D'emblée, le suspense, les jeux de pouvoir et la romance sont mis en avant. Mais selon moi, la comparaison avec Game of throne, plaquée sur la couverture s'arrête là. En effet, les deux histoires ne s'adressent pas du tout au même public. Four Dead Queens est un roman de Fantasy qui se rangerait plutôt dans la catégorie Young Adult. La lecture en est très simple et les meurtres exclus, il n'y a aucun élément particulièrement choquant. Ma soif de spectaculaire et de complot n'a donc pas été satisfaite.
Le roman est divisé en chapitres qui basculent du point de vue de l'héroïne principale, Kéralie, à celui des quatre reines. Kéralie est une jeune « plongeuse », c'est-à-dire une voleuse de haut vol qui travaille pour le compte de Mackiel, une crapule à la tête d'une salle de vente douteuse. Elle entretient avec lui une relation ambiguë. Par une série d'évènements fortuits, l'héroïne va se retrouver mêlée à l'assassinat des reines de Quadara et nous emmener avec elle dans son enquête semée d'embuches.
L'originalité tient au fait que nous savons que ces meurtres vont inéluctablement avoir lieu puisqu'ils sont annoncés dès le titre. Malgré cela, le lecteur est tout de même poussé par la curiosité. le roman se lit donc avec plaisir. L'auteur ménage de nombreux rebondissements et profite des mésaventures de ses personnages pour nous faire découvrir les différents royaumes de Quadara. Sur le papier, le roman a donc tout pour plaire.
Malheureusement (peut-être à cause de mon grand âge !) l'alchimie n'a pas fonctionné avec moi. le développement et les rebondissements de l'intrigue manquent de finesse. L'élément de révélation principal m'a semblé particulièrement tiré par les cheveux. Je ne vais pas détailler pour ne rien dévoiler aux futurs lecteurs mais l'utilisation du « deus ex machina » est grossière et artificielle. Dommage car jusque-là, même si quelques éléments m'agaçaient j'étais plutôt convaincue par le déroulement de l'enquête. D'autre part, la mécanique narrative du roman laisse beaucoup de place aux répétitions. Les scènes de meurtre sont « vécues » trois fois par le lecteur (point de vue de la victime, enregistrement et point de vue de Kéralie). Ces changements de point de vue sont mal maîtrisés et n'apportent rien de très nouveau. C'est donc par certains aspects très redondant.
Dans un autre registre, certains personnages manquent de profondeur et de cohérence. Dès l'introduction, on nous informe que les Eonistes ne se laissent pas dominer par leurs émotions. Ils sont éduqués pour ne rien ressentir. Or tous les personnages éonistes rencontrés sont des exceptions… Un modèle conforme manque pour que le lecteur croit vraiment à cette particularité. D'autre part, le roman met en avant essentiellement des figures féminines. Ce serait très positif si toutes ces femmes n'étaient pas finalement gouvernées par des hommes qui tirent les ficelles ou par leurs sentiments. Elles sont rendues esclaves de leur amour et de leurs pulsions, ce qui ne les sort pas du cliché habituel. Pour donner un exemple, à un moment déterminant et crucial de l'histoire, Kéralie, au lieu d'agir, s'octroie une pause bisouillage et laisse ainsi la situation se dégrader. Pour un personnage jusqu'ici réfléchi, réactif et motivé, cet écart est décevant et agaçant.
Pour conclure, je dirais que ce roman vif, entrainant et intriguant saura ravir les jeunes lecteurs mais laissera peut-être sur leur faim les dévoreurs de fantasy plus aguerris.

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