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Critique de panurge


"L'origine du monde" de Courbet. Peint en 1866 pour un richissime individu dénommé Khalil Bey Pacha.

Ce tableau ,vu par Maxime Descamps et Léon Gambetta en leur temps, vient enrichir la collection privée du viveur, flambeur, propriétaire de chevaux de courses, amant notamment de Constance Queniaux, danseuse à l'Opéra de Paris et demi-mondaine.

Un autre tableau, "Le sommeil" complète la contribution de Courbet à l'art "licencieux" si prisé du commanditaire.

Qui est cette femme dont la posture offre au peintre réaliste et provocateur l'occasion de s'en donner à coeur joie, de faire une bonne affaire et d'effectuer un bras d'honneur à la societé corsetée bonapartiste des années 1850-1860 ? C'est Constance Queniaux comme le démontre magistralement Claude Schopp.

L'enquête magistrale se lit à la façon dont on se jette dans une nouvelle Sherlockienne.

Au passage, C. Schopp dresse un portrait terrible de la condition féminine. Une jeune femme cornaquée par sa mère négocie son corps contre des avantages matériels éphémères. Constance mène sa barque avec discernement, intelligence, habileté. Elle s'en sort et réussit une belle ascension sociale. Cependant elle a été un jouet. On sent la chape de plomb imposée par les préjugés sociaux dans cette façon de considérer la sexualité, le désir et les moyens de parvenir à un consentement.

La postface écrite par Sylvie Aubenas retrace la trajectoire du tableau depuis le cabinet particulier de Khalil Bey Pacha jusqu'au musée d'Orsay. cen'est pas la partie la moins intéressante de cet excellent livre.

A lire+++
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