Un beau roman dans lequel j'ai eu un peu de mal à rentrer.
Il débute sur une bagarre entre deux frangins, Pierre et Nils, tandis que l'autre, Benjamin, les regarde tel un biologiste, la lamelle d'une goutte de sang posée sous son microscope.
Ils sont revenus sur le lieu de leur "maison" de vacances auprès d'un lac, quand ils étaient pré-adolescents, pour disperser les cendres de leur mère.
Au fil des aller-retours dans le temps de l'observateur, Benjamin nous allons comprendre la dynamique de la famille (papa et maman cool, trop peut être) et celle des frères. Ce n'est pas un livre facile et le sujet est terrible, car si les frères reviennent pour la première fois en ce lieu, l'origine de son abandon est un grand blanc dans l'esprit de Benjamin, comme d'ailleurs dans celui de tous les membres de la famille, un blanc, un vide autour duquel Benjamin tourne et qu'il va devoir regarder.
Plantée dans le magnifique décor du lac, des forêts autour, des découvertes de la nature, ce roman est une fin, comme le soleil qui se couche derrière l'horizon et flamboie de ses derniers rayons avant que la nuit froide s'installe. J'ai pensé à "
Sa majesté des mouches" de
William Golding pour la cruauté d'un groupe d'adolescents livrés à eux même.