Les survivants

Quand on referme certains livres, on se demande ce qu'on vient de lire. C'est le cas de ce roman. C'est la vie de trois frères et de leurs parents (quoique même de ça je ne suis pas sûr). Où habitent-ils? On ne sait pas. Tantôt dans une fermette isolée entre un lac et une forêt, tantôt en appartement en ville, tantôt au bord de la mer. Quelle ville? Quelle mer? Qu'importe. Quels métiers exercent leurs parents?. On ne sait pas. On sait juste qu'ils ont une Volvo 245. Adultes, quels métiers ont choisis les trois frères? On n'en sait rien. Sont ils mariés? Ont-ils des enfants? Rien non plus. Alors que nous dit ce récit? Que les trois frères, enfants comme adultes se chamaillent et se bagarrent. Qu'ils ont moins bien réussi leurs études que leurs parents. Que leurs parents sont alcooliques et qu'ils se disputent souvent. Bien sûr, on assiste à quelques accidents de la vie, comme il en arrive à tout le monde, et qui ne suscitent pas un grand intérêt.


Alors s'il n'y a pas de suspense, au moins va-t-on trouver de l'émotion, de la poésie voire du mystère. Que nenni! Pour être honnête, je garde quand même deux belles scènes en mémoire. La scène de la lecture du soir quand la mère réunit autour d'elle les trois frères, enfants, et leur lit des extraits des romans qu'elle juge importants. Et puis ce moment avec le grand cerf au milieu de la route et l'un des frères, adulte, qui va le caresser. Deux moments de qualité.


Pour nous déboussoler, l'auteur a choisi de nous raconter cette histoire, banale somme toute, en double temporalité: les trois frères enfants qui grandissent année après année et les trois frères adultes réunis pour disperser les cendres de leur mère. Mais la partie du récit dans le présent est narrée à rebours. Comme quand on visionne un vieux film à l'envers avec les personnages qui marchent à reculons et les voitures qui reculent elles aussi. Autant je vois l'intérêt d'un flash forward qui permet, souvent placé en début de roman, de créer un choc, invitant le lecteur à rechercher comment on en est arrivé là. Autant je ne comprends pas l'intérêt de la narration à rebours. Enfin pour achever de nous désorienter, l'auteur prend plaisir à un dernier twist (invraisemblable) à 10 pages de la fin, twist qui nous fait douter de tout ce qu'on a lu.

Résumé : trois frères viennent accomplir la dernière volonté de leur mère : répandre ses cendres dans un lac qui a bercé leurs vacances d'enfants. Les souvenirs rejaillissent et vont nous révéler un drame qui s'y est passé vingt ans auparavant.

Bilan assez mitigé. J'ai mis 15 jours à le lire. D'accord, je n'étais pas très disponible mais quand même. le début est très prometteur mais le reste traine en longueur et il faut attendre les toutes dernières pages pour comprendre le titre et pour connaître ce fameux rebondissement dont on nous parle sur la 4ème de couverture. Je n'y ai pas pour autant trouvé de suspense haletant.
Je n'ai pas trouvé les personnages attachants, peut-être pas assez fouillés.
L'auteur joue entre deux temporalités : les enfants petits lors de cet été de vacances et aujourd'hui, devenus adultes. Un souvenir enfoui dans l'inconscient d'un personnage va refaire surface vingt ans plus tard. La narration à rebours est originale mais la double temporalité qui s'y ajoute m'a troublée. Très déroutant.

Conclusion : un livre qui ne m'aura pas marquée. Après, la plupart des autres critiques sont bonnes donc peut-être n'étais-je pas assez disponible pour une telle histoire.

J'attendais peut-être trop de ce roman, à la lecture des éloges de la presse sur la 4ème de couverture. J'ai eu du mal à venir à bout de cette lecture, tant sur le fond que sur la forme. Je n'ai fait qu'attendre « l'énorme surprise » de la fin. Mais quelle déception : non seulement cela ne m'a pas semblé cohérent avec le début du roman, mais en plus, cela n'explique en rien l'attitude étrange des parents, avant même le fameux accident. Je retiens tout de même quelques jolies scènes dans l'enfance des trois frères qui méritent qu'on s'y attarde.

Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance, non loin d'une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où vingt ans auparavant un drame a changé le court de leur existence.

Que s'est-il passé il y a vingt ans ?



J'ai attendu la sortie de ce roman avec impatience ! Il ne m'aura pas fallu longtemps pour le sortir de ma PAL et pourtant .. je dois dire que c'est une déception. J'en suis sincèrement désolée !

Tout d'abord, nous avons ici un roman à double temporalité. On alterne ainsi entre le passé qui intervient sous forme d'anecdotes, de flash-backs et le présent qui se découpe selon les heures d'une même journée.

Je suis habituée aux romans à doubles temporalités et ce n'est pas quelque chose qui me dérange habituellement, mais ici, le fait que le présent se déroule dans un ordre chronologique inversé m'a quelque peu dérangé.

Ensuite, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à leurs histoires. J'ai trouvé que certaines anecdotes étaient inutiles, qu'il y avait quelques longueurs aussi.. 300 pages pour un dénouement qui, ne m'a pas convaincu.

Bref, je ne prends aucun plaisir à écrire cette chronique, vraiment. Je n'aime pas donner un avis négatif et d'ailleurs il y a de très bons avis sur ce roman et de beaux coups de coeur ! Je suis tout simplement et sincèrement navrée qu'avec moi ça n'a pu le faire..

Il y a des romans que l'on voudrait tant aimer et qui nous déçoivent parce qu'ils ne sont tout simplement pas écrits pour nous.
Les Survivants de Alex Schulman manque de souffle et ne fera que passer dans ma routine de lectrice même si la déception est bien présente.
Malgré l'histoire qui porte sur celle d'une fratrie, une thématique que j'affectionne particulièrement, rien ne m'a embarquée. Il faut dire que l'auteur propose une histoire déjà racontée de nombreuses fois ! Que reste t'il alors ? le style. Et voilà là où moi j'en attendais beaucoup. le style, j'ai besoin que ça me parle, que ca résonne, bien que ce soit bien écrit, il manque de profondeur et de relief. Ce roman n'est incarné par aucun des personnages, j'ai ressenti de la distance entre eux et moi, que ce soit Benjamin, Nils ou Pierre aucun des trois n'apportent l'émotion à laquelle on s'attend en lisant un roman comme celui-là.

J'ai pourtant lu ce livre d'une traite, dans l'urgence comme le veut la construction qui laisse planer le suspense dès le premier chapitre, c'est à mes yeux en tout cas, juste une histoire parmi tant d'autres, un roman sans fulgurance, bien trop linéaire pour moi, que j'aurai sans doute oublié dans quelques jours.

Je me dis que je suis sévère que je suis aussi peut-être passée à côté, parce que j'en attendais pas mal, sans faire de comparaison je garde encore en tête l'excellent roman de Pat Conroyle prince des marées qui allie parfaitement la densité, l'atmosphère et l'émotion qui me comblent de bonheur dans ce genre d'histoires à secrets.

Voilà, je ferme (enfin) ce livre … et je suis dubitative, partagée.

C'est l'histoire des trois frères, Benjamin, Pierre & Nils. On plonge le lecteur dans une ambiance pesante, en pleine nature suédoise, dans une maison de campagne. On ressent l'isolement et l'ambiance particulière qui y règne.

Au fil des chapitres, on a de plus en plus de mal à lâcher le livre, car l'intrigue y est, vraiment : on veut comprendre. Qu'a t-il pu se passer pour les briser autant ?

Mais voilà, on nous offre 300 pages d'intrigue, mais surtout de longueurs, d'anecdotes parfois inutiles, pour finalement deux petites pages de dénouement. Et même ce dénouement ne m'a pas emporté, convaincue.

Je n'ai pas réussi à ressentir l'effet escompté par Alex Schulman. Ou bien ne suis-je tout simplement pas réceptive à ce genre de d'intrigue et d'ambiance.

Bizarrement, et dans un tout autre registre, mon ressenti « post-lecture » est le même que celui ressenti après avoir lu « Changer l'eau des fleurs »…