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3,68

sur 341 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Les survivants » est l'un des livres de la rentrée littéraire hivernale dont, je suis sûre, on parlera encore beaucoup. Ce livre est tout simplement, selon moi, magistral et je ne pense pas être la seule à le dire ou plutôt, devrais-je dire, à l'écrire.

L'histoire de la famille nous est narrée par Benjamin, le fils du milieu de cette fratrie de trois garçons. On y apprend leur enfance joyeuse d'abord dans leur maison près d'un lac, durant les belles années d'insouciance. Et ensuite, on comprend qu'un drame s'est produit mais sans qu'il ne soit clairement révélé. C'est seulement de fil en aiguille que l'auteur, Alex Schulman, dévoile de petits détails qui – finalement – prendront tout leur sens à la fin de l'intrigue.

L'une des grandes originalités de ce roman est sa trame narrative. Alternant le passé et le présent, on revient sur l'histoire de trois frères : Pierre, Benjamin et Nils, un peu sous la forme de flash-backs. Ensuite, intervient une seconde singularité puisque le présent est découpé selon les heures d'une seule journée, pas forcément originale jusque là, mais sous la forme d'un compte-à-rebours. Bien entendu, cela pourrait dérouter les plus terre-à-terres. Pour ma part, je me suis facilement prise au jeu !

Arrivée vers la fin du livre, comme après une longue balade en compagnie de personnages que nous pensons en définitif connaître, j'ai découvert qu'Alex Schulman offre une interversion spectaculaire que je n'avais absolument pas vu arriver. Déjà que ce récit me plaisait beaucoup mais par cet acte, il m'a littéralement scotchée ! Que celui qui prétend avoir eu connaissance de cette entourloupe se fasse connaître, car je ne le croirai pas un tant soit peu.

Une fois ce retournement arrivé, les différents éléments se remettent alors en ordre utile et on ne peut que constater que l'auteur a réalisé son intrigue d'une façon à la fois déroutante et stupéfiante. À ce moment-là, on se dit qu'Alex Schulman a réussi avec brio de nous avoir tenu en haleine, par une grande dose de suspens, nous pauvres lecteurs, et on se demande si on ne devait pas recommencer notre lecture, tant on a aimé ce jeu.

Encore une fois, je tiens à souligner la qualité extraordinaire du travail de traduction du texte du suédois au français, par Anne Karila. Cela offre une lecture très fluide et vraiment très agréable.

Un premier roman à la fois fort et dérangeant où Alex Schulman décortique de manière réaliste et détaillée les liens de cette fratrie, offrant un livre très prometteur qui me poursuivra encore un sacré bout de temps.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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La couverture montre trois jeunes garçons s'apprêtant à sauter dans l'eau. On ressent la joie, l'insouciance.
Je me demande qui choisit la couverture ? est-ce uniquement le service marketing ? en tout cas celle-ci ne reflète aucunement l'atmosphère du livre qui est, au contraire, lourde pesante et un brin angoissante.
Tout d'abord il faut s'habituer à la construction de ce livre qui, non seulement alterne sur deux périodes, ce qui est très courant maintenant, mais aussi on remonte dans le temps.
Je rassure les futurs lecteurs, on s'y retrouv très vite. Les deux périodes sont celles de l'enfance et celle où les enfants, devenus adultes se retrouvent après la mort de leur mère.

Le malaise est omniprésent même si les enfants, Nils Benjamin et Pierre ont eu des petits moments heureux. Les parents boivent beaucoup, le désamour de la mère se fait sentir, les tensions s'enchaînent, les rivalités également. Pourquoi ? on ne le saura véritablement qu'à la fin même si Alex Schulmann nous glisse des informations au cours des pages.
C'est un roman perturbant qui laisse une impression de gâchis, on a envie de revenir à la source et d'aider cette famille. Tout aurait pu être tellement différent si........
Roman fort, puissant, déstabilisant et brillant.
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Le grand air est ici tout autant étouffant que vivifiant. L'enfance des trois héros, entre lac et forêt suédoise, semble heureuse mais des indices sont disséminés ici et là, alourdissent l'atmosphère. L'alternance entre âge adulte, relaté à rebours, et jeunes années accentue elle-aussi cette tension latente qui imprègne le récit. le narrateur, le cadet de la fratrie, est non-fiable, ce qui permet à Alex Schulman de faire éclater la vérité à la toute fin, soulignant les mécanismes de défense de l'esprit humain et les failles de notre mémoire (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/17/les-survivants-alex-schulman/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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"C'est là qu'un jour tout a commencé, et c'est là que tout a fini."
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Nils, Benjamin et Pierre retournent dans leur ancienne maison d'été pour y répandre les cendres de leur mère. Un lieu chargé de souvenirs pour ces trois frères qui, un jour fatidique, ont quitté brutalement le monde de l'enfance. Mais il est parfois vital de se souvenir pour retrouver sa liberté, effacer le traumatisme.
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Dans la quiétude d'une nuit d'été, nous assistons à une violente bagarre entre frères. Cela arrive les bagarres entre frères. Après tout, ils sont en deuil. Leur mère est décédée et ils se retrouvent dans cet endroit qui, aussi beau soit-il, symbolise la fracture. Une maudite fracture, toujours là, irréparable. Car ces frères ne sont pas aussi soudés qu'ils devraient l'être. Comme un révélateur, l'endroit agit sur leur mémoire, surtout sur celle de Benjamin, le cadet. Peu à peu, il se souvient de ce qui s'est passé vingt ans auparavant. de ces souvenirs naît l'émotion.
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Je me suis prise d'affection pour ces frères, mais finalement surtout pour Benjamin. Dans une fratrie, il n'est pas toujours facile d'être celui du milieu. Ce garçon semblait vouloir attirer l'attention et regorgeait d'idées pas toujours très bonnes. D'un côté, il y avait Benjamin et Pierre, souvent ensemble, un peu comme les deux doigts de la main. de l'autre, il y avait Nils, un peu plus âgé, un peu plus posé, un peu à l'écart de cette "maison de fous". Une fratrie comme il en existe tant d'autres, avec ses rivalités et ses alliances. Et puis, il y avait les parents, souvent "absents", de passage entre deux siestes ou deux verres d'alcool. Une famille quelque peu dysfonctionnelle. Une mère lunatique, extrême dans ses attitudes, perturbante. Un père tantôt chaleureux, passif ou coléreux.
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On ressent combien il est difficile pour Benjamin D extirper ces souvenirs de sa mémoire, de s'obliger à les revivre. Parfois le temps se distend, lui faisant perdre ses repères. Un malaise à la fois physique et sensoriel, qui nous oppresse. Dans ce récit, la joie, éphémère et vaporeuse, ne nous étreint pas longtemps, et laisse rapidement place à des sentiments plus étouffants. Alors on espère le salut, pour eux tous, pour continuer.
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Dans cette narration originale qui débute par la fin de l'histoire, Alex Schulman mélange avec brio les temporalités. Une construction qui dessine avec acuité le drame qui se profile. Un récit à la fois lent et douloureux, qui nous plonge dans un suspense angoissant. Quand vient la chute, c'est le drame, littéralement. Il faut enregistrer l'information, l'accepter. Une fois la surprise du dénouement passée, je n'ai pu m'empêcher de vouloir revenir sur le livre, de relire une nouvelle fois certains passages, tel un petit poucet avec ses cailloux.
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Les survivants est un roman admirablement bien écrit et construit, d'une intensité saisissante. Une histoire qui laissera son empreinte dans ma mémoire.
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Je remercie Babelio et la maison d'édition pour l'envoi de ce roman.
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La chronique complète est sur le blog.
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Trois frères, Benjamin, le narrateur, Nils et Pierre sont retournés dans la fermette au bord du lac dans laquelle ils passaient leurs vacances enfants. Ils n'y sont plus revenus depuis des décennies, mais aujourd'hui ils doivent disperser les cendres de leur mère au bord du lac selon ses dernières volontés. Rapidement les tensions apparaissent, Nils et Pierre se battent et pas seulement pour rigoler, Dépassé Benjamin, appelle la police, tant il craint que cela ne finisse mal, il se sent incapable d'agir. D'ailleurs c'est son état habituel, il n'arrive pas à avoir prise sur la réalité.

Ce roman fascinant est construit sur une double temporalité. Au début, le lecture est déroutante, mais une fois que l'on a saisi la construction inhabituelle du texte, on comprend que l'histoire progresse vers le drame qui a marqué l'enfance des frères. le présent couvrant une seule journée est raconté à l'envers, de minuit à minuit. le passé s'écoule normalement des dernières vacances passées à la fermette à la mort de la mère. Les deux temporalités se rejoignent pour éclairer d'un autre jour le récit précédent. J'ai trouvé cette construction très originale et brillante pour donner un plus grand impact à la révélation finale.

Les trois enfants étaient laissés à eux-mêmes par des parents démissionnaires et alcooliques, ils jouent au bord du lac, pêchent, explorent la forêt alentour. Benjamin a neuf ans et s'occupe beaucoup de Pierre, cinq. Ils ont les mêmes jeux tandis que Nils, treize ans les considèrent comme des bébés et n'interagis pas beaucoup avec eux, il préfère lire et écouter de la musique dans le hamac quand il n'est pas à l'épicerie du village pour son job d'été. Les relations sont difficiles avec les parents qui alternent négligence et tendresse, la mère ne fait aucun effort contrairement au père qui essaie parfois de proposer des activités, mais la vodka prend vite le dessus et pousse ce père déjà irresponsable à des accès de violence incontrôlables comme lors d'un trajet en voiture épique et dangereux. Lors d'une exploration des environs, un drame survient qui marquera toute la famille mais particulièrement Benjamin. Les années suivantes seront difficiles pour tous, mais ils n'en parlent jamais.Toutes les tensions et les non dits vont ressortir lors de cette journée de retrouvailles.

L'auteur s'est en partie inspiré de ses propres souvenirs pour décrire dans le détail cette famille dysfonctionnelle où les enfants sont abandonnés dans une maison sale, mis en danger de diverse manière. le manque de communication fait des ravages en particulier entre Nils et les deux autres. Ils se moquent de son strabisme ce qui va le pousser à une véritable haine, il n'interviendra pas lors de quelques scènes où les deux plus petits sont en danger, il n'en dira rien avant la bagarre avec Pierre au bord du lac. le roman nous parle aussi de résilience, car les garçons ont bien dû se construire comme ils pouvaient après le drame, privés d'amour parental.

Il y aurait tant à dire de ce magnifique roman qui m'a beaucoup touchée, mais je vous laisse découvrir cette pépite. Un très grand merci à Netgalley et Audiolib pour ce grand coup de coeur.

#LesSurvivants #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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"Les survivants", c'est l'histoire toute simple de trois frères: Nils, Pierre et Benjamin. Toute simple a priori car leur histoire est teintée de secrets. Pour honorer les dernières volontés de leur mère, les frères se retrouvent dans une maison isolée où ils passaient tranquillement tous leurs étés au bord d'un lac paisible.

Mais, c'est aussi dans cette maison isolée que s'est déroulé le drame de leur vie, il y a 20 ans de cela. Un drame qui a tout bouleversé à jamais !

Alex Schulman débarque en France avec ce premier roman complètement original dû à la construction de cette histoire. Oui, car le roman commence par la fin mais sans pour autant en dévoiler les mystères et la part du secret de cette famille, on remonte les heures de cette journée des dernières volontés de leur mère.

L'auteur alterne les chapitres où les frères sont enfants et où ils sont adultes, avec une part de suspense incroyable. C'est une histoire sombre, intense qui découle sur une fin magistrale a laquelle je ne m'attendais pas du tout, ce qui prouve que ce roman est une réussite !

Alex Schulman peint avec précision et profondeur chacun des frères à merveille. Chaque personnage à sa propre personnalité totalement ancrée dans l'histoire, dans leur vie. L'auteur nous transporte au bord de ce lac pour nous parler de l'enfance, de l'insouciance, des traumatismes et du pardon.

Un premier roman suédois totalement captivant qui a réussi à me tenir en haleine jusqu'au dénouement final grâce à cette construction habile et à une plume sombre mais lumineuse à la fois (traduction d'Anna Karila) !
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Nous avons ici le premier roman de l'auteur, et le moins que je puisse dire c'est que c'est une réussite !
La chronologie n'est pas linéaire, mais le lecteur n'est pas pour autant perdu dans les époques, même si elles ne sont pas explicitement indiquées. Alex Schulman nous entraîne avec talent aux côtés de ses personnages, de Benjamin notamment. Ils sont attachants ces garçons. Ils ont parfois des comportements étranges, pas toujours compréhensibles pour moi, mais leur enfance, leurs parents expliquent tout. Car c'est bien le portrait d'une enfance que nous avons ici. Une enfance ambigüe, avec de l'amour et de la cruauté, de la tendresse et de la violence, de l'attention et de la négligence. Un portrait de parents maltraitants mais pas forcément méchants, d'enfants survivants devenus adultes.
Un livre intense, dur, touchant qui ne laisse pas indifférent.
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Lorsque j'ai reçu le mail de Babelio me proposant de lire et chroniquer ce roman, je n'ai pas hésité une seule seconde.
C'est le premier roman de cet auteur suédois. C'est une belle réussite.

Chaque chapitre a un titre qu'il est important de lire. Car le roman commence par la fin. Une voiture de police arrive dans une maison isolée tout au bout de la Suède. Benjamin, le narrateur, les a appelés après qu'une bagarre entre ses deux frères (Nils et Pierre) a dégénéré. Ils se retrouvent sur le perron de cette maison , en larmes, les visages tuméfiés et maculés de sang.

Ils s'étaient réunis là pour réaliser les dernières volontés de leur mère récemment décédée : jeter ses cendres dans le lac. le récit se présente selon une chronologie inversée qui alterne avec le passé.

Benjamin est le cadet de la fratrie. C'est aussi le plus émotif. Nils est plutôt distant par rapport à sa famille et Pierre, le plus agressif.

Chaque été, la famille rejoint cette maison isolée, non loin d'une forêt et d'un lac. On découvre petit à petit que cette famille est dysfonctionnelle. Les parents sont alcooliques, nerveux, aimants à l'excès ou au contraire extrêmement négligents envers les enfants.
Ceux-ci ne savent pas toujours comment se comporter, ils sont méfiants chacun à sa manière. Et pourtant au milieu de tout cela, il y a des petits moments de bonheur : la pêche dans le lac, les jeux d'enfants ou avec le chien Molly.
Petit à petit, on ressent une tension, qu'un drame est survenu à un moment donné. Ce n'est qu'à la toute fin du livre que ce drame sera dévoilé au lecteur.

Un beau roman qui tient en haleine jusqu'au bout, qui décortique des relations familiales toxiques et leurs conséquences sur les frères devenus adultes.

Je pense que cette chronologie inversée dont j'ai parlé plus avant, est le style narratif qui donne un petit plus à ce roman car cela permet de garder le suspense et de découvrir l'origine de la situation initiale. Il me semble qu'avec une chronologie "normale", ce récit aurait perdu beaucoup de dynamisme. Une belle plume à suivre.

NB Je salue aussi le traducteur car son écriture et sa manière de se glisser dans la peau et la tête de l'auteur sont des paramètres importants pour faire passer une histoire dans une autre langue. On néglige trop souvent la valeur et le travail du traducteur !

Merci Babelio et les Editions Albin Michel pour cette lecture que je ne manquerai pas de conseiller dans mon entourage.
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Dans le premier chapitre, le ton est donné car une voiture de police arrive après une bagarre entre trois frères, puis nous plongeons dans le passé avec un sentiment de malaise.

C'est un roman très sombre et troublant sur une famille dysfonctionnelle. La relation instable du couple, exacerbée par une forte consommation d'alcool et leur parentalité négligente, est bien représentée, créant une atmosphère oppressante.

C'est une histoire déroutante à suivre à cause du format non linéaire de la narration. Nous faisons sans cesse des aller-retours entre passé et présent en fonction des souvenirs de Benjamin.

Son traumatisme d'enfance est grand et a la suite d'une psychothérapie, il va prendre conscience des souvenirs enfuis. La révélation finale est terrible et m'a fait froid dans le dos.

C'était le premier roman d'Alex Schulman que je lisais mais j'ai maintenant envie de découvrir ses autres romans.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les survivants, ce sont trois frères désormais orphelins, Pierre, Benjamin et Nils.
Pierre est le plus jeune et le plus frondeur. Nils, l'aîné, est plus solitaire ; c'est « l'intello » de la famille.
Benjamin, c'est celui du milieu, deux ans de plus que Pierre, quatre de moins que Nils. Benjamin est le plus pondéré. le plus sensible ?

Les survivants se retrouvent pour accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d'enfance. Là où, vingt ans auparavant, un accident s'est produit.

L'alternance de chapitres suit donc plusieurs linéarités temporelles : aujourd'hui, il y a vingt ans, et quelques épisodes entre ces deux périodes. L'art d'Alex Schulman est (notamment) de créer des ponts invisibles entre hier et aujourd'hui.
Le récit est à la troisième personne ; mais la focalisation interne nous livre surtout les souvenirs, sensations, réflexions et observations de Benjamin, le trait d'union entre les membres de la famille.
Pourquoi Benjamin ?

J'ai eu envie de découvrir ce premier roman suite à ma lecture de Prochain arrêt, le nouveau roman de l'auteur… et je n'ai pas été déçue. C'est mélancolique, sombre et profond comme l'eau du lac, comme les souvenirs, les regrets et la douleur.

Magnifique. Poignant. Et quel final… Je n'ai rien vu venir.
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