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2,9

sur 58 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre que j'ai choisi pour quelques jours de vacances et qui se révèle être une très bonne surprise.
Je n'en attendais pas grand chose au vu du résumé : une épidémie fait rage au Canada et aux USA : un virus étrange (amené par des puces) attaque les femmes de toutes âges, femmes qui ont comme point commun d'être blondes (naturelle ou artificielle). Pour tout dire je m'attendais à de gros clichés sur les blondes et pas du tout : c'est plutôt fin et bien pensé.
Hazel, la personnage principale nous raconte cette épidémie, en alternant le présent (elle est seule dans un chalet, enceinte de huit mois) avec le déclenchement de l'épidémie 6 mois plus tôt.
Les symptômes de la maladie sont les suivants : la malade devient « étrange » puis agressive et finit par « tuer »ses voisins (et se faire tuer par la police). Cet aller-retour entre présent et passé est bien amené et donne envie de savoir la suite.
Hazel est universitaire et spécialiste dans la communication : elle est à la fois naïve (son directeur de thèse l'a séduite et elle tombe enceinte) et mûre dans ses réflexions sur un monde qui se délite.

Dans cette vision apocalyptique, est il utile de dire que tous les pays ne sont pas touchés également ? Même si le livre se centre sur New-york et sur Toronto , il s'agit d'une épidémie mondiale et des pays comme les pays nordiques sont particulièrement touchés. L'Asie et l'Afrique sont peu concernées par l'épidémie.
La gent masculine est épargnée par le virus et « parque » les femmes suspectées d'être atteintes. Hazel, blonde vénitienne pour ne pas dire rousse, est « internée » dans un centre de quarantaine jusqu'à sa « libération » et son installation dans un chalet avec une personne pour le moins étrange....
En parallèle, elle parle affectueusement au bébé qui est dans son ventre et j'ai trouvé le ton très juste ...ce bébé va naître dans un monde dévasté (six mois après le début de l'épidémie on sait que 20 pour-cent de la population a été touchée par le virus ou ses conséquences ). La maladie est finalement peu contagieuse mais mortelle à quasiment 100%.
L'autre élément qui en fait un des ressorts est que Hazel est confinée deux mois dans ce centre (sans qu'aucune information ne filtre), sa sortie de quarantaine sera l'occasion d'un contraste saisissant entre le «  cocon » de la quarantaine qui bien que difficile a « protégé » les personnes isolées de ce qui se passait dehors.
En bref une excellente surprise ......
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Hazel Hayes, une étudiante préparant une thèse sur l'image que véhicule la publicité, est dans un chalet isolé, seule, et enceinte de huit mois.
Elle ne peut même pas demandé de l'aide à ses plus proches voisins, ils n'ouvriraient pas la porte à une femme rousse!
Comment en est-on arrivé là? Pourquoi cette jeune femme s'apprête-t-elle à mettre son bébé au monde dans un chalet sous la neige, sans aucune aide extérieure? Pourquoi ses voisins ont-elles peur d'elle à cause de sa couleur de cheveux?
Un roman très fin, mêlant dystopie, scénario apocalyptique, préjugés, féminisme et humour. Un très bon moment de lecture!
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Les livres oubliés de Ge
Des bouquins que j'ai achetés puis oubliés, bien cachés au fond de mes bibliothèques et que je retrouve au grés de mes rangements...
Les blondes, Emily Schultz
Les blondes est un de ces livres que l'on aime ou bien que l'on déteste. Il ne peut pas laisser insensible, j'en suis plus que certaine.
Mais alors que raconte Les Blondes
A New-York, Hazel Hayes se trouve dans une situation pénible : loin de chez elle, sa thèse ne progresse pas et elle découvre qu'elle est enceinte de son professeur d'université. Les ennuis s'accumulent lorsqu'une épidémie transforme les blondes en meurtrières. Cherchant à rentrer chez elle à Toronto, elle traverse un pays ravagé par ce fléau à l'aide d'un allié inattendu
Maîtrisant avec une habileté déconcertante l'art du suspense et celui de la satire, Schultz signe avec "Les Blondes un roman" horriblement drôle et pétillant. Elle a truffé les pages de ce drôle de  bouquin de remarques sensibles sur la beauté, la féminité et la maternité.
Le qualificatif qui m'est venu à l'esprit à la lecture de ce titre c'est mirobolant. Un roman à la fois, satire, polar et roman fantastique. Une espèce de L'OLNI, moi cet objet littéraire non identifié a su me séduire.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Deux couvertures parce que vous le valez bien ! J'ai reçu le roman dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babélio avec la première : longue mèche de cheveux blonds qui s'apprêtent à être coupés par une paire de ciseaux rouillés. Tout de suite nous reviennent en mémoire des histoires de jeunes filles tondues avant d'être jugées, tondues pour rajouter la honte et l'humiliation à la condamnation qui va suivre, tondues pour nier leur féminité.

La deuxième couverture est plus moderne et correspond davantage selon moi à la dystopie imaginée par Emily Schultz. Il s'agit d'un nuancier avec des échantillons de cheveux teints disponibles dans tous les salons de coiffure. le blond y occupe la place centrale ! le personnage principal, Hazel Hayes est fille de coiffeuse et connaît par coeur ces nuanciers : elle sait dissimuler sa flamboyante rousseur sous un brun terne ! Pas très à l'aise dans ses baskets, elle aime se fondre dans le décor et démonte dans sa thèse le primat de la femme idéale : grande, mince, blonde et option non obligatoire, douée de raison. Elle habite Toronto mais bénéficiaire d'une bourse pour poursuivre son travail à New-York, elle séjourne dans la ville à la grosse pomme quand surviennent les premiers cas de "rage" blonde. Des femmes blondes, que cette couleur soit naturelle ou pas, sont soudain frappées de folie et s'attaquent sans aucune distinction de sexe ou d'âge aux premières personnes qui croisent leur chemin.

Hazel découvre au même moment que sa courte liaison avec son directeur de thèse a créé un "dégât collatéral" inattendu : elle est enceinte et ne sait pas comment réagir face à cette grossesse. Les événements vont se charger de décider à sa place. L'auteur nous décrit avec une précision clinique les comportements d'une société moderne face à une pandémie. Face au péril blond, nos contemporains n'ont pas plus d'humanité que leurs ancêtres qui chassaient les femmes soupçonnées de sorcellerie. Les salons de coiffure ne désemplissent pas, les femmes se rasent les cheveux ou les teignent pour cacher leur blondeur originelle : elles craignent les réactions de rejet ou de peur. Les blondes ne suscitent plus le désir mais la peur !

Les hypothèses les plus fantaisistes circulent sur ce virus, les médias les relaient et attisent les craintes. Hazel tente de regagner Toronto mais est arrêtée à la frontière où la toison de son pubis la trahit. Elle va subir huit semaines d'isolement dans une école primaire réquisitionnée, qui tient plus de la prison que d'une résidence de vacances. Quand elle sera autorisée à quitter ce lieu, il sera trop tard pour avorter. C'est peut-être cette vie qui pousse en elle qui va lui donner l'énergie d'affronter un monde déboussolé, où la peur de la contamination génère des comportements extrêmes qu'ils soient individuels ou collectifs : un policier abat une femme atteinte du virus comme il tirerait un lapin, des militaires éliminent toutes les blondes qui se trouvent dans la salle 3 de l'école primaire car des nombreux cas y sont apparus.

Notre héroïne atteint Toronto mais ce n'est pas la fin de son périple... le propriétaire de son appartement a reloué celui-ci, la croyant morte : elle n'a plus de toit. Trouver refuge chez sa mère est impossible car elle apprend son décès : une coiffeuse, forcément, est en première ligne sur le front du virus ! Dans un élan presque désespéré, elle emprunte la voiture d'une amie pour gagner le chalet où elle a séjourné un week-end avec son amant...

Emily Schultz nous montre que le vernis de la civilisation est très mince, que la solidarité avec les malades devient rapidement un mot vain quand quelques cas isolés se transforment en épidémie puis pandémie. Son héroïne, anti Lara Croft, boulotte à lunettes, nous fait vivre au rythme des événements qui bousculent tous ses repères et forcément, l'on s'attache à elle. La fin ouverte voulue par l'auteur nous laisse un peu frustrée : on lui souhaite le meilleur ainsi qu'à son bébé, son "hamster dans sa roue" ...

Merci aux éditions Asphalte pour ce roman d'anticipation très réussi !
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C'est rafraichissant de lire un roman d'un genre auquel on n'est pas habitués. C'est une drôle d'idée tout de même que cette « Furie blonde ». J'ai apprécié suivre le parcours d'Hazel, quoi que j'aie imaginé quelque chose d'un peu plus « aventure post-apocalyptique » à la lecture de la quatrième de couverture.

Maintenant que j'y pense, je parle d'un style inhabituel, mais j'ai lu un livre de la même trempe il y a peu, à savoir « Bird Box » de Malerman. C'est comique cette volonté de prendre une femme enceinte comme personnage principal dans un monde qui va mal. Il est vrai que cela pose la question de l'avenir d'un enfant dans un monde dont on ne connait plus les règles, un peu comme dans les séries Walking Dead ou Lost, qui ont chacune comporté une femme enceinte à un moment donné.

J'ai trouvé que « les blondes » était un roman intelligent et qui ne s'est pas contenté de faire dans le sensationnel mais qui a intégré des réflexions esthétiques et psychologiques à ses pages.
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Chroniques Les blondes, Emily Schultz
Les blondes, Emily Schultz
Loucy 17 janvier 2015Chroniques, Rentrée d'hiver 2015, Romans
couv70713566Présentation de l'éditeur
Hazel Hayes est dans une mauvaise passe. Sa thèse est au point mort, elle est loin de chez elle, et elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte de son professeur d'université – un homme marié. Les choses pourraient difficilement tourner plus mal pour elle…
Et pourtant, des attaques meurtrières, que rien ne semble relier, se multiplient aux quatre coins de New York. Il faut se rendre à l'évidence : une épidémie frappe les blondes, qu'elles soient hôtesses de l'air, agents immobiliers ou chefs d'entreprise, et les transforme en tueuses sanguinaires. Cherchant à fuir la ville en proie à la panique pour retourner chez elle, à Toronto, Hazel entreprend son voyage dans une Amérique paralysée par le fléau blond, épopée au terme de laquelle elle trouvera une alliée pour le moins inattendue.
Un roman à la fois drôle et glaçant, qui aborde intelligemment l'image de la beauté et de la maternité dans la société.

Avis
Les Blondes est mon premier roman de la rentrée d'hiver 2015 et je dois vous avouer que c'est d'abord la couv' qui m'a attirée, intriguée, subjuguée.

Nous suivons Hazel Hayes, une jeune femme, un peu paumée. Nous la découvrons alors qu'elle est enceinte (on ne sait pas de combien mais apparemment c'est bien visible) et qu'elle vient d'être abandonnée dans un chalet. Elle commence alors à raconter l'histoire de ces derniers mois à son ventre.

Hazel est un personnage plutôt plat, peu charismatique, elle ne m'a pas vraiment émue ni touchée. Je n'ai pas ressenti de compassion pour elle, pourtant elle nous permet d'accéder à une histoire très originale et pour ça, on peut la remercier. Hazel est donc une jeune femme qui vient d'arriver à New York, où elle ne connaît personne, où elle vit dans un hôtel, obligée de changer de chambre tous les 14 jours. Elle écrit une thèse sur le sujet de l'esthétisme mais on sent bien que cette thèse est en suspens, elle prend quelques notes par ci par là, sans réellement s'y consacrer. On la découvre également assez vite qu'elle est enceinte de son directeur de thèse, un homme marié évidemment.

Assez vite cependant, la première attaque de Blonde a lieu. Alors qu'Hazel est dans le métro de New York (et quelle description du métro ! Je me suis retrouvée à nouveau sur les quais suffoquants du métro newyorkais en lisant Emily Schultz !), une femme blonde se dirige vers une jeune fille et l'horreur a lieu. Elle est rapide, violente, précise mais surtout très réaliste. On imagine, on visualise la scène avec facilité, Emily Schultz a même pensé à ajouter quelques personnages secondaires qui filment la scène avec les téléphones comme on pourrait en trouver dans chaque évènement terrible. Commence alors le développement d'une nouvelle histoire, farfelue, dingue mais qui fait froid dans le dos. Toutes les blondes sont sensibles à ce virus et peuvent se transformer en tueuses. Mais d'où vient ce virus ? Comment se transmet-il ?

Un récit qui fait froid dans le dos et qui nous transporte entre les Etats-Unis et le Canada, dans un style vraiment accrocheur qui nous fait tourner les pages. La question de la maternité est également très présente dans le roman, Hazel racontant cette histoire au foetus mais aussi racontant la découverte de son état, l'acceptation (ou non) de l'enfant, que dire à l'enfant sur ses origines … Bref Emily Schulz nous laisse avec de nombreuses questions et réflexions sur la maternité mais aussi sur le monde contemporain en général.

Un premier roman réussi, qui s'il ne nous offre malheureusement pas d'héroïne à admirer ou à laquelle s'attacher, nous offre cependant une histoire forte originale et frissonnante. Un bon premier roman pour cette rentrée d'hiver qui s'annonce très bonne.
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