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Critique de kuroineko


Autant l'avouer tout de suite, non, je n'ai pas trembler de peur avec ce recueil de Scary Stories (pourtant globalement lues une fois la nuit tombée! Et par nuit de pleine lune même!). Peut-être trop vieille ou trop habituée à des récits horrifiques (quand on s'envoie du Stephen King, du Dean Koontz ou du Graham Masterton depuis l'âge de treize ans, on en a vu d'autres!).

Pour autant, je me suis régalée de ces histoires rassemblées ici par Alvin Schwartz. Ce sont, pour la grande majorité, de bonnes histoires. Parfois troublantes, parfois tristes ou bien drôles, sous forme de prose ou de poèmes, elles possèdent un charme à côté duquel je serais sans doute passé en ayant lu ce recueil adolescente.

Bien sûr, on y côtoie fantômes de toutes sortes, la Mort, des vampires, des sorcières peu sympathiques et autres fabuleuses créatures dont les folklores regorgent. Si certaines histoires découlent de récits traditionnels passés et repassés via l'oralité du Vieux Continent au Nouveau Monde, d'autres relèvent plus des légendes urbaines plus contemporaines qui inspirent nombre de films dans la lignée des Scream ou Souviens-toi l'été dernier. Je ne sais pas ce que donne l'adaptation de ce recueil au cinéma par Guillermo del Toto. J'hésite à aller le voir ou pas (si quelqu'un a un avis sur le film, je suis preneuse).

Le plus de ce livre, c'est l'appendice Notes et sources en fin de volume. Alvin Schwartz y explique d'où sont tirées les histoires et offrent des variantes ainsi que des informations plus théoriques sur les phénomènes présentés. Très très enrichissant et instructif. S'ajoute à cela une copieuse bibliographie de titres en français et en anglais, la plupart émanant de folkloristes.

Je ne saurais conclure sans parler des admirables et souvent dérangeantes illustrations de Stephen Gammel. Je reste bouche bée devant ce qui semble parfois être une esquisse brumeuse et pourtant porteuse d'angoisse. Cadavres pourrissants, créatures inquiétantes et sombres atmosphères autour d'une maison, d'une église ou d'un cimetière, chaque dessin illustre parfaitement l'histoire à laquelle il se rattache. C'est finalement lui, Stephen Gammel, qui parvient à provoquer, avec son trait et ses aquarelles en nuances allant du blanc au noir, ce petit frisson qui ne doit rien au vent mais tout à l'épouvante.

En somme, voici un recueil aussi beau (tendance horreur) que bon et dûment documenté. Il plaira autant aux adolescents avides d'histoires angoissantes qu'aux adultes qui ne le sont pas moins.
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