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Critique de Mimeko


Gaby Aspinall, quarante cinq ans, acheteur dans une multinationale fait le bilan de sa vie, pas de femme, pas d'enfant, un père handicapé, Gaby commence à devenir aigri, voire misanthrope, et à tourner carrément au vrai salaud. Il fantasme sur sa responsable Itsuka, une japonaise de trente cinq ans, mais en attendant, essaye de retrouver son premier flirt, histoire de retrouver l'idéalisme de sa jeunesse perdue et se persuader qu'il n'est pas si moche que ça...Professionnellement, tout en les analysant cyniquement, il surfe sur les technologies numériques, étrangle financièrement et sans scrupules ses fournisseurs, déjoue les coups fourrés quand ce n'est pas lui qui les tend. C'est lors d'un déplacement professionnel en province avec Itsuka et un collègue que tout va partir en vrille et que sa vie va réellement virer au cauchemar.

Comme l'indique la citation de Michel Houellebecq que
Jacky Schwartzmann reprend en début de roman, il y a bien un petit quelque chose de cet auteur dans Mauvais coûts, un peu de l"extension du domaine de la lutte", où l'on retrouve un homme cynique mais lucide qui a compris et accepté les codes violents de l'entreprise en les intégrant dans sa vie quotidienne, portant un regard sans concession, en recherche d'idéalisme mais constamment déçu, seul et fantasmant sur les femmes inaccessibles, méprisant les autres, un homme asocial qui en souffre...Mais Jacky Schwartzmann va encore plus loin avec un roman très noir et extrêmement trash, quelquefois difficile à lire tant il va loin dans le moche et le sordide, le mépris et le crado...
J'avoue que j'ai eu un moment de découragement pendant cette lecture noire, sale et déprimante mais les derniers chapitres renversent cette médiocrité pour révéler le brio de ce roman servi par une écriture concise et intelligente.
Avis aux âmes trop sensibles, pour les autres un écrivain à découvrir.
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