C'est le premier livre antillais que je découvre. J'ai trouvé le titre extrêmement poétique, le phrasé et le rythme sont très particuliers.
L'esclavage y est décrit d'un point de vue à la fois extrêmement intime - comment il vous pénètre l'esprit sur plusieurs générations, chacun devant rester à sa place - et extérieur à la fois.
Le livre est écrit du point de vue de Mariotte, la petite-fille, qui raconte l'histoire d'une manière très factuelle: la naissance, l'enfance et la vie de sa grand-mère, esclave de Guadeloupe jusqu'à son achat par un Blanc pauvre qui en fera sa compagne, mais pas son égale - concept aussi, voire plus, incompréhensible pour elle que pour lui-, les vies de sa mère et de ses tantes sont à peine esquissées, quant à ce qu'on sait de la narratrice... pas grand-chose si ce n'est qu'elle a tenu un journal dont les extraits ponctuent le livre et qu'elle est dans un hospice à Saint-Pierre (Martinique).
Un livre intéressant, inachevé à mon sens, et qui laisse une impression persistante de malaise tant je ne parviens pas à en saisir tous les aspects.
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