Et depuis quelques temps, j'incline à croire qu'il n'y a sans doute aucune raison à ce que l'on comprenne la vie. Cette rage d'expliquer et de comprendre, cette chasse de la vérité n'est qu'une ereur. Nous bénissons le soleil parce que nous vivons à une telle distance de kui quil nous est utile ; mais quelques millions de kilomètres plus près ou plus loin, nous serions gelés ou consumés. S'il en était de la vérité comme du soleil ? "Celui qui contemple la face de Dieu doit mourir", dit le vieil adage filandais, et Oedipe, après avoir résolu l'énigme du Sphinx, devint le plus malheureux des hommes.
Mais un jour, ce qui est considéré comme un crime ne sera-t-il pas le droit de tout homme civilisé ? Le moment viendra-t-il où le droit de mourir sera reconnu comme infiniment plus significatif et imprescriptible que celui de fourrer un bulletin dans une urne ? Et, à ce moment-là, les incurables et aussi les criminels auront-ils le droit à l'assistance du médecin s'ils manifestent eux-mêmes le désir d'être 'libérés '?
Cette tasse de poison que les Athėniens permirent au médecin de tendre à Socrate était un grand symbole, puisqu'ils considéraient que la vie de cet homme présentait un danger pour la cité. A l'heure actuelle , on l'aurait traîné sur l'échafaud ou décapité à la hache.