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Dick Giordano (Illustrateur)
EAN : 9781401218256
176 pages
DC Comics (05/08/2008)
4/5   1 notes
Résumé :
Written by Mike Sekowsky and Robert Kanigher Art by Mike Sekowsky, Irv Novick and Dick Giordano Cover by Sekowsky & Giordano Classic, never before collected Wonder Woman tales from the 1970s comics Wonder Woman #185-189, Superman's GirlFriend, Lois Lane #93, and THE Brave and the Bold #87!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Diana Prince Vol. 01 (épisodes 178 à 184) dans lequel Wonder Woman perd ses pouvoirs et devient une simple mortelle. Il contient les épisodes 185 à 189 de la série Wonder Woman, ainsi que "The Brave and the Bold" 87 et "Superman's Girl Friend, Lois Lane" 93, parus en 1969/1970.

Épisode 185 - Cathy Perkins, une jeune femme, a trouvé refuge dans le magasin de fringues de Diana Prince ; elle cherche à échapper à une bande d'hurluberlus se faisant appeler "Eux" (Them). La meneuse (Top Hat) souhaite que Cathy remette son collier d'esclave et revienne servir la bande. Épisode 186 - I Ching est de retour pour aider Diana qui a engagé Cathy comme aide à la boutique. L'une de ses copines ramène une grenouille qui parle, son petit ami qui a été transformé par Morgana (la fille de Morgan le Fay) et Frimost son familier (un chat).

Lois Lane 93 - Diana Prince demande l'aide de Lois Lane pour l'aider à recouvrer des superpouvoirs, et ainsi mieux séduire Superman. Et ça marche ! The Brave and the Bold 87 - Bruce Wayne participe à une course automobile à laquelle assistent I Ching (aveugle) et Diana Prince; Cette dernière a découvert que Willi (un autre participant avec un accent allemand à couper au couteau) a parsemé la piste de pièges pour s'assurer la victoire. Au dernier moment, Batman prend la place de Bruce Wayne pour conduire le bolide.

Épisode 187 & 188 - I Ching se retrouve face à sa fille et Diana Prince face à Doctor Cyber. - Épisode 189 - Diana Prince pénètre illégalement en Chine communiste pour aller sauver I Ching. Elle se retrouve à participer à la fuite d'un village entier dont les habitants refusent d'être relocalisés plus au nord pour travailler dans des mines.

L'éditeur DC Comics a parfois bien du mal à valoriser les anciens épisodes de ses principaux personnages. Avec cette Diana Prince privée de pouvoir, il pioche dans une période sortant de l'ordinaire de cette superhéroïne. Tous les épisodes sont scénarisés et dessinés par Mike Sekowski, et encrés par Dick Giordano, à l'exception de Lois Lane 94 (scénario de Robert Kanigher, dessins et encrage d'Irv Norvick). Cet épisode de Lois Lane permet de plonger dans les stéréotypes de cette époque où Lois ignore l'identité secrète de Superman, rêve de l'épouser et de faire une bonne mère au foyer, tout en étant convaincue que chaque fois qu'une autre femme approche, Superman va succomber à ses charmes. Cela donne un épisode aussi cucul que neuneu, valant surtout comme témoignage d'une époque révolue. L'épisode associant Batman à Diana Prince est du même niveau avec des pièges improbables d'un criminel d'opérette, et des images avec des couleurs claires où Batman conduit une voiture de course cape au vent, très très très kitch.

La majeure partie de ce volume est donc occupée par 5 épisodes de Diana Prince, une femme libérée (pour l'époque), détachée de la communauté des superhéros, vivant dans le quartier de Greenwich Village, avec une population à mi-chemin entre beatniks et hippies. Ces épisodes constituent le témoignage de tics narratifs vieillots : bulles de pensée omniprésentes, personnages expliquant ce qu'ils font (comme si l'image ne suffisait pas), histoire racontée en 1 épisode (avec une exception ici), aussi vite terminée, aussi vite oubliée par les protagonistes, logique infantile (pour ne pas dire idiote), récits manichéens (d'un coté les bons, de l'autre les méchants), expressions des visages assez génériques, décors souvent simplistes.

Et pourtant si le lecteur est capable de passer outre cette forme puérile, il aura la surprise de découvrir des histoires rapides, une héroïne attachante (malgré sa personnalité superficielle), des péripéties inattendues, et des thèmes surprenants. C'est ainsi que la première histoire introduit de manière simple la question des bandes organisées, des sectes et de la vulnérabilité des victimes. La deuxième est plus frivole avec sa variation sur un conte de prince charmant transformé en grenouille. Par contre les 2 suivantes mettent en scène des destructions massives urbaines, des réfugiés, des actes de terrorisme. Et la dernière décroche le pompon avec Diana Prince prenant part à une rébellion armée contre l'autorité légitime en place, avec bain de sang à la clef. Sekowski profite de la liberté qui lui est octroyée avec Diana Prince sans superpouvoirs, pour la transformer en héroïne d'action passant du redresseur de tort urbain, à l'activiste anti-gouvernemental. Bien sûr, tout cela reste très bon enfant et édulcoré. Il n'y a pas de prise de position politique affirmée ou d'étude sociologique pénétrante. Néanmoins Sekowski surprend aussi le lecteur en ne faisant pas d'américanisme primaire, en montrant qu'I Ching a sa part de responsabilité, en évitant de transformer Diana en objet sexuel, en introduisant des nuances inattendues dans un récit destiné à un lectorat jeune (préadolescent). Et ça marche, ces épisodes se lisent tout seul et dispose d'une saveur très agréable pour les fans du personnage.

Pour un lecteur habitué aux comics des années 1970, le style graphique de Mike Sekowski constitue également une bonne surprise, en cela qu'il n'est pas désagréable à regarder, il n'est pas laid. Bien sûr, au bout de quelques pages, il devient évident que Sekowski privilégie des plans rapprochés des personnages qui occupent alors toute la case de manière à ne pas avoir à dessiner le décor en arrière plan. Les scénarios s'adressent à des lecteurs crédules et peu exigeant en termes de vraisemblance, et les dessins prouvent un grand savoir faire pour éviter d'avoir à représenter des éléments trop complexes. Mais de la même manière que les scénarios présentent une logique interne, les dessins présentent un point de vue affirmé. Dans le premier et le deuxième épisodes, Sekowski s'en donne à coeur joie pour inventer des tenues vestimentaires dans l'air du temps, avec juste ce qu'il faut d'exagération pour faire passer le psychédélisme ambiant, sans en faire de trop (impossible d'oublier la monture de lunettes et le chapeau de Top Hat). Cette exubérance vestimentaire ressort encore plus comparée à la tablée très bourgeoise en fin de l'épisode 189. Les fringues exposées dans la boutique de Diana valent également le déplacement. Malgré son approche édulcorée, Sekowski arrive à faire passer le niveau de destruction et de chaos lors du tremblement de terre en ville. Son évocation de la campagne chinoise manque singulièrement de détails (n'espérez pas reconnaître une essence d'arbre, ou un modèle d'arme, avec une mention spéciale pour des lance-grenades des plus improbables), mais bizarrement il réussit à évoquer l'ambiance rurale. Les scènes d'action sont bien construites, sauf la course-poursuite en voiture qui dénote par sa mise en scène dénuée de toute plausibilité.

Les rééditions de cette période sans pareil de Wonder Woman se poursuivent dans Diana Prince Vol. 3 (épisodes 190 à 198, et "World's Finest Comics" 204).
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