Citations sur Les Marvels (14)
-Un jour, j'ai joué Lady Capulet dans Roméo et Juliette.C'était dans une école de garçon, où il n'y avait pas de filles.
-Oui, c'est une vieille tradition.Ensuite, Billy m'a appris que quand les théâtres ont été édifiés aux XVIIIe et XIXe siècles, des marins aidaient à les construire et à les équiper du système qui permettait de monter et de descendre les décors.Tu savais ça ?
-...Parce que les marins n'avaient pas peur de monter tout en haut, qu'ils savaient utiliser les cordages et faire des noeuds ?
-Exactement.Tu as bien écouté.C'est pourquoi il y a dans le vocabulaire théâtral anglais des mots qui sont empruntés à ceux de la marine.
Ou bien on voit, ou bien on ne voit pas.
Si j'avais eu des cieux les étoffes brodées,
Ciselées de clarté aux lueurs d'or et d'argent,
Etoffes bleues et sombres, étoffes estompées
De la nuit et du jour et du jour déclinant,
Ces étoffes je les étendrais sous tes pieds :
Mais je suis pauvre, et je n'ai rien d'autre que mes rêves;
Alors j'ai étendu mes rêves sous tes pieds;
Que ton pas soit léger, tu marches sur mes rêves.
W B Yeats
Sur le toit, dans la nuit dorée par le navire,
Je scrute au loin la ville et rêve de partir,
Les vagues déferlant,
Le vent rude et violent,
La lune est pleine et pâle, les embruns sont grisants,
Une force puissante me prend comme un aimant.
Je crie dans les ténèbres, et un échos murmure,
Va-t'en, déploie tes ailes, vole vers l'aventure.
- Si seulement je pouvais arrêter le temps ! [...]
- Non...le temps est censé avancer, répondit Frankie.
- Mais quand on n'aime pas ce qui va se passer ?
- Alors...il faut changer les choses. p.602
- Marcher le long de ce fleuve, c’est comme marcher sur un chemin chargé d’histoire, dit-il. C’est comme feuilleter un recueil sans fin d’histoires oubliées. Mais il y a d’autres évènements qui attendent d’être racontés et qui seront oubliés un jour, eux aussi. Quoi qu’il en soit, tout cela est enfoui sous vos pieds, en ce moment.
Parfois ils étaient envahis par un étrange sentiment tandis qu'ils devraient les pages : les mots semblaient se dissoudre, et ils se trouvaient au coeur d'Oz, de Narnia, des Andes, de l'Afrique, où tout était réel, pénétrant, vivant. p.404
Parfois ils étaient envahis par un étrange sentiment tandis qu'ils dévoraient les pages : les mots semblaient soudain se dissoudre, et ils se retrouvaient au coeur d'Oz, de Narnia, des Andes, de l'Afrique, où tout était réel, pénétrant, vivant.
Albert promena un instant son regard dans la pièce.
- Une maison hantée, une famille imaginaire, un oncle fou... Je parie que tu ne t'attendais pas à ça quand tu t'es enfui de ton pensionnat, n'est-ce pas ?
- Non, répondit Joseph. C'est bien mieux.
Blink remarqua que Joseph jetait de temps en temps un coup d'oeil à sa montre cassée.
- Excuse-moi, dit Joseph. C'est une drôle d'habitude. Je n'arrête pas de la regarder, même si elle marque toujours 11h16. Mon grand-père me l'a offerte quand j'étais petit. Je devrais sans doute la faire réparer.
- Non ! Surtout pas !
- Pourquoi ?
- Une montre même cassée indique l'heure exacte deux fois par jour.
Blink disparut entre les étagères pendant un moment, puis revint avec une encyclopédie. Il la posa sur la table et l'ouvrit. Il pointa le doigt sur la photo d'un morceau d'ambre couleur de miel. Un insecte, figé à l'intérieur de la gemme, était immobilisé là pour toujours
- Peut-être que le temps est comme cet insecte, piégé sous le verre de ta montre, reprit Blink.
Joseph sut alors que Blink et lui seraient amis.