Les peurs envahissantes entraînent souvent une perte du sens de la vie, un mal-être diffus, l’impression de tourner en rond et le sentiment de « passer à côté de sa vie ».
Ces quatre peurs sont les suivantes :
• La peur de grandir ou peur d’assumer réellement son statut d’adulte. Les peurs qui en résultent sont liées à la question de l’autonomisation et signalent clairement la persistance de comportements hérités de l’enfance (peur du noir, de son corps d’adulte, de la sexualité, de l’autorité de ses parents, de la maladie, etc.).
• La peur de s’affirmer ou peur de se définir, d’occuper une place et un rôle précis parmi les autres (peur de ne pas être à la hauteur, d’être un « imposteur », d’être « nul », de ne pas être reconnu, de déranger, d’être rejeté, etc.).
• La peur d’agir ou difficulté à prendre des décisions et à agir, à se projeter et à construire une évolution personnelle pour soi et par soi (peur de faire des choix, de manquer, peur des espaces publics ou clos, peur de s’engager, de passer à l’action, d’échouer, etc.).
• La peur de se séparer ou peur de faire confiance aux liens à autrui, avec surtout des peurs telles que la peur de la séparation et de l’abandon (peur de ses émotions et sentiments, de la solitude, de ne pas être aimé, d’être agressé, trompé, quitté, etc.).
Ces quatre peurs fondamentales [...] émergent toutes d’un conflit permanent au cœur de chacun de nous, un conflit entre l’enfant que l’on n’est plus et l’adulte que l’on tente de devenir. D’un côté il y a des forces « pulsionnelles » et désordonnées qui tendent à nier la réalité, et d’un autre côté, la pensée réfléchie et consciente qui s’efforce de marquer des limites.