Ceux de là-bas

Patrick Senécal nous pond une fois de plus un classique instantané de la littérature québécoise de l'imaginaire avec ce roman aux éléments horrifique plus subtils que ce à quoi l'auteur nous a habitué. Malgré quelques scènes plutôt sanglantes et une bonne dose de fantômes, l'horreur de l'histoire provient plutôt d'une idée; celle de l'inconnu face à la mort. Cette idée est alors explorée de diverses façon tout au long du roman par l'entremise de Victor et de ses tribulations rocambolesques qui n'ont cesse d'escalader en intensité.
En ce point, l'auteur montre bien la persistance de sa plume, mais cela n'est pas vrai pour tous les aspects de se roman. Je pense notamment à la longueur du livre qui selon moi, aurait mérité d'être coupée en quelques endroits. C'est un défaut auquel il faut s'attendre venant d'un auteur comme Senécal (les maisons d'édition étant toujours plus permissives avec leurs auteurs établis), mais cela est tout de même regrettable, surtout lorsque l'on sait que le succès de romans comme le passager ou même Aliss venaient précisément de leur concision.
Malgré tout, l'histoire qui ressort de ces pages vaut la peine d'être lu et le suspense qui l'accompagne demeure tout aussi efficace que dans les grands classique de l'auteur.