Les Stoïciens : La Vie heureuse - La Brièveté de la vie - Lettres à Lucilius (1 à 29) - Manuel (Épitecte) - Pensées pour moi-même (Marc Aurèle)

Or prends garde qu'une telle lecture d'auteurs nombreux et de volumes en tout genre n'ait quelque chose d'errant et d'instable. Il faut s'attarder et se nourrir auprès de génies choisis si tu veux en tirer quelque chose qui demeure fidèlement dans l'âme. On n'est nulle part quand on est partout. A passer toute sa vie en voyage, voici ce qui arrive: on a beaucoup de chambres d'hôtes, aucune amitié; le même sort attend nécessairement ceux qui, au lien de s'attacher intimement à un génie, traversent toutes les œuvres en se hâtant de courir.

La vie heureuse, c'est une âme libre, élevée, intrépide et inébranlable.

Rien ne nous empêtre dans de plus grands maux que de nous régler sur les bruits qui courent.

Eviter de suivre, comme le font les moutons, le troupeau de ceux qui nous précédent, nous dirigeant non pas où il faut aller, mais où il va.

C'est le chemin le plus battu et le plus fréquenté qui trompe le plus.

Toute cruauté vient d'une faiblesse.

Nous passons à côté de ce qui est tout près de nous, nous cognant contre cela même que nous désirons.

La foule de mes admirateurs est composée d'autant de jaloux.

Une preuve du pire c'est la foule.

Le peuple se dresse contre la raison en défenseur de son propre mal