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Critique de sld09


Diane Setterfield m'a happée dans son récit dès les premières lignes du roman qui débute comme un conte : "Il était une fois...".
Elle plante le décor, présente ses personnages pleins de pittoresque et elle nous place face à quelque chose d'impossible qui nous interloque autant que les témoins de l'événement. En effet, une petite fille a été repêchée dans le fleuve et, alors tout indiquait qu'elle était morte, elle revient à la vie peu après. Outre les interrogations sur cet étrange phénomène se pose la question de l'identité de la fillette : plusieurs personnes la reconnaissent comme leur enfant.

L'histoire se partage alors entre les différentes pistes et tandis que l'intrigue s'étirait, mon intérêt s'est lentement émoussé malgré un vrai suspense. Les personnages "importants" sont trop nombreux et j'aurais aimé que le récit se concentre un peu plus sur les deux ou trois qui m'ont davantage touchée (Rita, l'infirmière très pragmatique confrontée à l'inexplicable, Armstrong, le fermier au grand coeur qui se refuse à admettre que son fils n'est pas devenu un homme bien, etc).

Jusqu'au dénouement que j'ai trouvé assez frustrant. C'est comme si l'autrice choisissait la solution de facilité en faisant intervenir

Il Etait un Fleuve est donc un conte où le surnaturel s'invite dans un univers ultra-réaliste. En effet, Diane Setterfield décrit avec talent l'Angleterre rurale du XIXème siècle, partagée entre anciennes croyances tenaces et nouvelles connaissances scientifiques qui repoussent sans cesse les limites du possible. Alors que les théories de Darwin commencent à circuler, pourquoi le retour à la vie d'une fillette morte serait moins crédible que d'avoir des singes parmi ses ancêtres...

Au coeur du roman, il y a le Swann, une auberge réputée pour les conteurs qui s'y réunissent. L'art de raconter des histoires se trouve ainsi au centre du récit : qu'est-ce qui fait une bonne histoire, quelle est la meilleure façon de la raconter, quels détails peut-on modifier sans altérer l'essence de l'histoire, etc. J'ai bien aimé cette mise en abyme où l'autrice semble se questionner elle-même sur ce qu'elle nous raconte.

J'ai donc bien aimé ce roman, même si j'ai fini par me lasser un peu...
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