Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates

Un jour, j'irai à Guernesey. Ce roman m'en a donné envie, à travers les mots de l'héroïne Juliet Ashton lorsqu'elle décrit la capitale, St. Peter Port, dans une lettre adressée à son ami et éditeur Sidney Stark : « La ville semble jaillir des eaux. C'est sans nul doute l'un des plus beaux ports du monde. […] le gris domine et les bâtiments auraient besoin d'être rénovés, mais St. Peter Port n'a pas l'air aussi exténué que notre pauvre Londres. Sans doute en raison de la belle lumière qui baigne toute l'île, de son air pur et des fleurs qui poussent partout – dans les champs, au bord des chemins, dans les moindres fissures et entre les pavés. »

Quel roman riche et captivant ! Dans les lettres échangées entre Guernesey et Londres se dessine tout un pan de l'histoire et de la Seconde Guerre mondiale. Ce roman foisonne d'anecdotes et d'informations sur cette période très sombre, notamment pour l'île de Guernesey : les bombardements, l'occupation allemande, les travailleurs (« esclaves » serait plus juste) de l'Organisation Todt, les milliers d'habitants de l'île qui ont dû fuir en Angleterre… Quant à la capitale britannique, nombreuses sont les références aux bombardements également, et les Guernesiais, complètement coupés du monde selon la volonté des nazis, ont longtemps pensé que Londres avait été détruite. Il y a également une lourde référence aux camps de concentration de Neuengamme et de Ravensbrück, mais je n'en dirai pas plus. En tout cas, ce sont ces nombreux rappels à l'Histoire qui donnent toute sa profondeur au récit.

Ainsi, sous son titre qui semble léger et décalé, ce livre relate des événements, à travers les souvenirs et récits des personnages, parfois dramatiques et violents. Mais l'humour finit souvent par prendre le dessus car comme le rapporte Juliet qui cite un « vieil adage » : « L'humour est le meilleur moyen de rendre supportable l'insupportable ». Et puis, il y a l'amitié et l'amour qui permettent de surmonter bien des épreuves. Enfin, il y a les livres. Les amoureux de la littérature sont plus que servis dans ce roman car nombreux sont les ouvrages et grands auteurs cités (Jane Austen, les soeurs Brontë, Victor Hugo, Sénèque, Oscar Wilde et bien d'autres…). Les membres de ce Cercle littéraire ont de bien belles références !

J'ai appris beaucoup de choses en lisant Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, j'ai mis Guernesey dans la liste des endroits que je tiens absolument à visiter et j'ai découvert la recette de la tourte aux épluchures de patates, qui se fait avec des betteraves pour le goût sucré. Bref, encore un très bon moment de lecture !

Ce roman est une petite joie. Sur mon étagère depuis plusieurs mois, je profite du confinement 2020 pour m'y atteler. Et là, PAF... les pages défilent. Je suis conquise.
Ces échanges de lettres nous entraînent dans l'intimité de plusieurs personnages, dans leur histoire. C'est léger, drôle et positif. Racontant la vie d'après-guerre, mais aussi de la vie pendant l'occupation de l'île de Guernesey, cette histoire reste positive et agréable à lire. Ce n'est pas de la grande littérature. le côté historique sur l'occupation mériterait d'être approfondi. Mais bon, pas de prise de tête...
Après cette lecture, je n'ai qu'une envie : aller visite cette île anglo-normande et j'ai presque envie d'y retrouver tous les protagonistes de cette histoire. Les personnages sont super attachants. Bravo pour cette histoire rafraîchissante qui permet de prendre le grand air pendant ce confinement international.
Juste un gros point négatif : pourquoi le lecteur n'a pas droit à plus de détails concernant la fameuse tourte aux épluchures de patates ? Et surtout, pourquoi la recette ne figure-t-elle pas dans ce roman ? Quel scandale !!!

🍒 Quand la lecture réunit, envers et contre tout.
Un roman tendre et attachant. A lire absolument ! 🍒
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La lecture occupe une place toute particulière dans nos vies fidèles à lecteurs.com. Mais on ne s'imagine pas à quel point elle a pu jouer ce rôle de bouée de sauvetage en des temps bien plus sombres, d'étoile dans la nuit noire, de seul moyen de partage quand on nous interdit de partager tout le reste. Pour se donner du courage, créer une parenthèse dans la peur, se donner des ailes pour prendre de la hauteur. Ou peut-être que si justement, car il n'est parfois pas nécessaire d'attendre une guerre à l'extérieur pour avoir besoin de se sauver soi-même. Et dans ce cas, l'écho qui résonne à la lecture de ce livre ne peut en être que plus fort !
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L'une de ses auteures, Mary Ann SCHAFFER était bibliothécaire et libraire alors que la deuxième, sa nièce, Annie BARROWS était auteure de livres pour enfants. Histoire de planter le décor. Alors un roman oui mais...
Le choix de ce format mêlant essentiellement la voie épistolaire à la retranscription sporadique de quelques échanges directs donne une profondeur d'âme à ce livre et à leurs personnages qui va bien plus loin qu'un échange de lettres simplement retranscrit !
A la fois témoin et acteur, j'avais l'impression d'être à mon tour tombée sur une vieille boîte poussiéreuse remplie de correspondances d'un autre temps, trouvée dans le grenier de mes grands-parents, et ainsi de détenir un trésor entre les mains. le style choisi nous donne en effet cette impression enthousiasmante de faire partie. D'être rentrée dans ce cercle de passionnés, drôles, courageux et bienveillants. Et qu'il est bien difficile de la quitter !
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Au sortir de la deuxième guerre mondiale, Juliet Ashton, jeune journaliste écrivain londonienne cherchait le thème de son prochain roman quand elle se retrouve happée au coeur d'une communauté qui s'est formée et développée sur l'île anglo-normande de Guernesey. A un moment bien précis. Celui pendant lequel elle était encore aux proies à l'occupation allemande et au terrible quotidien qui se partageait entre bombardements, départs en masse des enfants pour l'Angleterre et travail des femmes dans les camps. Happée comment ?
Grâce à ce cher Dawsey Adams d'abord, habitant de l'île, qui lui écrit puis à la suite qui sera donnée à cette correspondance... avec lui, avec d'autres.
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Dans le clair-obscur renvoyé par le contraste entre le contexte historique et la chaleur des relations humaines qui se sont nouées dans les coulisses de ce club, le maniement des mots précis et précieux, pudiques parfois et souvent drôles aussi nous permet de profiter sans culpabiliser de cette légèreté inattendue et tellement belle qu'elle nous en voit sortir plus qu'émus.
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En quatre mots comme en cinq cents : entrez dans le Cercle ! Vous ne serez pas déçus. Et vous n'éplucherez plus jamais les patates de la même façon.

Lien : https://www.lemotsurlegateau..

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Annie Barrows
Ma maigre expérience en matière de roman épistolaires se résume à la lecture scolaire imposée des Liaisons dangereuses qui, loin de m'avoir séduite m'a dégoûté de ce style que je n'ai jamais retenté. Cependant, quand Mr mari m'a offert ce livre pour la St Valentin, je me suis jeter dessus, la tête encore pleine de toutes les critiques positives, glanées ici et là sur la blogosphère.

La première partie du roman m'a paru difficile au début …plus à cause de la difficulté que j'ai rencontrer à placer les nombreux personnages les uns par rapport aux autres qu'a cause du style des auteurs que je définirais comme frais, fluide, empreinte d'humour et de tendresse. La seconde partie du roman est, elle, plus riche en action et m'a totalement séduite !

Le personnage de Julie m'a subjugué tant par son regard sur la guerre, l'occupation allemande et la littérature que par sa légèreté et ses différents questionnement sur la vie… Sa découverte du cercle littéraire au nom énigmatique m'a comblée…Quelle drôlerie que le quiproquo à l'origine de ce club de lecture !

Chaque habitants de l'île est attachant ! A tel point qu'on en regrette presque de ne pas pouvoir les rencontrer à notre tour ! Chacun d'entre eux porte une certaine fantaisie malgré les stigmates laissée par la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande. C'est ici d'ailleurs l'un des point fort de ce roman, me semble t'il. Les auteurs nous dépeignent ici une situation d'occupation loin de tous les clichés et des déjà vu ! Pourtant rien n'est oublié mais est au contraire dépeint avec un respect et une profondeur du au sujet : dénonciation et collaboration, horreur des camps de concentrations, situation des enfants envoyé à Londres, occupants allemande parfois plus humains que ce que « leur camp » laisse présupposer, famine, etc … le tout nous est servit sans abuser des codes larmoyant à l'excès ! Les auteurs ne cherchent pas ici à attendrir les lecteur par le biais des horreurs de la guerre mais dénonce plutôt la cruauté humaine en nous embarquant sur l'île…

J'ai lu avec un très grand plaisir cette ovni que je ne réussi pas à classer (historiques, sentimental, essais, … ?) mais qui va tout simplement être mon premier coup de coeur de l'année 2011 ! Une merveilleuse histoire d'amour et d'amitié ; une lecture tout simplement délicieuse qui m'a donné envie de me replonger dans les oeuvres de Jane Austen. Je laisserais le dernier mots aux auteurs qui concluent merveilleusement leur livre ainsi : « Toute ma vie, j'ai cru que l'histoire se terminait quand le héros et l'héroïne annonçaient leur mariage. Et après tout , ce qui est bien pour Jane Austen devrait suffire à tout le monde. Mais c'est faux. L'histoire est sur le point de commencer et chaque jour sera un nouvel élément de l'intrigue… »


Lien : http://bibliokinderine.canal..

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
Mary Ann Shaffer & Annie Barrows
roman traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aline Azoulay
2008-2009, 411p 10
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C'est un petit livre, non par la taille, mais d'une lecture facile, très agréable, et instructive. Babelio l'avait placé dans une liste de livres feel-good puis avait posé la question de savoir si c'en était un. Je ne l'avais pas lu, je ne pouvais répondre, mais à l'approche du confinement, je l'ai emprunté à la médiathèque. le titre surprend par sa longueur et sa loufoquerie.
Je sais désormais ce qu'on entend par livre feel-good, un livre bien sûr qui fait du bien à son lecteur, mais aussi un livre qu'on situe entre la lecture de divertissement et la lecture classique et qui fait réfléchir sur la nature humaine, propose une vision positive et optimiste de la vie, privilégie les rapports humains. Je réponds à la question sans difficulté.
L'héroïne du livre est l'île de Guernesey, la mer, la lande, les falaises, l'iode, le lieu de la seconde partie ; elle est aussi le personnage de Juliet, une jeune écrivaine de 32 ans, en mal d'inspiration. On est en 1946. Elle reçoit un jour une lettre d'un admirateur de Charles Lamb, qui dispose d'un livre de lui. Ce livre d'occasion porte le nom et l'adresse de Juliet. L'admirateur qui vit à Guernesey est membre du cercle des amateurs de littérature et de tourtes aux épluchures de patates, cercle créé pour échapper aux représailles décidées par les Allemands après un banquet de cochon rôti. Cet événement rappelle à l'admirateur une histoire de cochon rôti lue chez Charles Lamb .
Chaque membre du cercle lui écrit pour lui raconter comment s'est passée l'occupation allemande dans cette île anglo-normande. C'est la partie documentée du livre. On apprend l'épuisement des travailleurs esclaves, les filles qui traînaient avec les soldats allemands pour avoir des cadeaux, le siffleur qui déstabilisait par ses sifflements le soldat allemand de retour de bordel, les enfants évacués de l'île, seule partie du territoire britannique à être occupée, pour échapper aux bombardements . On a aussi un portrait nuancé des Allemands occupants et on se penche davantage sur l'un d'entre eux.
On apprend aussi comment des gens qui ne lisaient pas appréhendent leurs lectures et les partagent avec les autres îliens. On en apprend un peu plus sur la fondatrice du cercle qui a laissé une fillette de 4 ans dont s'occupent les membres du cercle. Ces derniers, qui deviennent vite ses amis, invitent Juliet sur leur île dont elle tombe amoureuse ainsi que d'un membre du club.
C'est un roman épistolaire. Les expéditeurs des lettres sont tous, sauf une, attachants. Une îlienne est particulièrement drôle. Juliet a un ami éditeur à qui elle soumet ses impressions et ses manuscrits. Elle est d'une nature solaire et d'un caractère léger. Ses lettres sont vives, spontanées, sincères, pleines d'humour, et remarquablement construites.
le livre a deux axes : comment s'écrit le livre ; pour qui bat le coeur de Juliet ? Ils sont traités avec subtilité et gaieté.
C'est un livre feel-good, autrement dit plaisant et utile, et qui peut toucher. Qu'y trouverait à redire Aristote ?

"Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivaine, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir?"... et être à l'origine de rencontres emplies d'humanité et de bienveillance, le tout sur fond de littérature. 😉

Voilà donc le point de départ de ce roman épistolaire, découvert grâce à l'auteur @romainpuertolasofficiel, qui le citait il y a quelques mois dans une interview. Cette forme de récit fait quasiment de nous l'un des personnages de l'histoire, puisque l'on découvre ces courriers en même temps que leurs destinataires. 😊

Au fur et à mesure de ces échanges, nous faisons la connaissance d'un cercle littéraire original, créé pour déjouer la vigilance des Allemands... mais pas seulement. Car sur l'île de Guernesey, si les assiettes sont vides, les coeurs sont pleins! L'amitié et l'entraide sont des valeurs partagées qui permettront aux habitants de supporter les horreurs de la guerre. Et c'est là que ce livre est encore plus intéressant. Car on plonge dans l'organisation de la Résistance sur l'île, dans les petites histoires au coeur de cette grande Histoire. 🙂

La lecture de ces aventures est facile, les lettres s'enchaînent avec harmonie, on s'attache à la plupart personnages (je m'étonne cependant que l'un des personnages féminins porte un prénom masculin non mixte et que cela n'ait pas été modifié lors de la traduction, car c'est vraiment plus qu'étrange...). J'ai vraiment apprécié ma lecture. Bien sûr certains passages sont durs (les séparations forcées, les exécutions, la déportation y sont évoquées) mais le ton général du texte est plutôt léger et cela fait du bien. Merci à Romain Puértolas pour cette sympathique découverte.

bon bouquin

Comme je suis une lectrice tout à fait raisonnable, je viens donc de lire ce livre en à peine plus de 24h 🙈. Pour ma défense, il est beaucoup trop intéressant pour réussir à le lâcher. La première fois que je l'ai lu, il y a longtemps, j'avais pourtant bien failli m'arrêter aux premières pages. Je déteste l'épistolaire. Je ne sais pas pourquoi, peut-être un traumatisme datant du collège où nous avions étudié un roman épistolaire que j'avais détesté. Heureusement que j'ai écouté mon instinct me dictant de continuer, j'aurais raté, sinon, une des plus belles histoires d'après guerre que je connaisse. J'aime Juliet, j'adore les gens de l'île, je suis, je crois, tombée amoureuse de Guernesey sans jamais en avoir vu une photo. Je rêve d'ailleurs d'y séjourner un jour depuis ma première lecture. Ce roman est une manière incroyable de plonger dans l'après guerre encore meurtri des six années qui viennent de s'écouler, et de tout détruire. Dire qu'à l'origine, je n'ai acheté ce bouquin que pour son titre... J'étais loin de m'imaginer le trésor qu'il cachait.

Le Cercle Littéraire des Amateurs d'Épluchures de Patates, écrit par Mary Ann Schaffer et Annie Barrows, et publié ici par les éditions Nil, s'est retrouvé dans mes mains par hasard. Une fois ceci fait, le (long) titre m'a intriguée et je me suis lancée.

Il s'agit d'un roman épistolaire où l'héroïne, Juliet, quitte sa vie à Londres et son fiancé pour se rendre sur l'île de Guernesey pour répondre à l'invitation des insulaires avec qui elle avait sympathisé, et pour se documenter en vue de l'écriture d'un livre. À travers ses lettres, nous la voyons tomber sous le charme de l'île, s'attacher de plus en plus à ses habitants, en apprendre plus sur ce qu'ils ont vécu durant l'occupation et sur Elizabeth McKenna, une insulaire déportée dont on ignore le sort.

À la façon de Beignets de tomates vertes, nous découvrons un personnage à travers les anecdotes de ses proches, nous nous y attachons sans l'avoir jamais vu en scène et sans savoir tout de suite ce qu'il est advenu de lui. J'aime beaucoup ce procédé car, à vrai dire, j'étais plus intéressée à Elizabeth qu'à Juliet, mais comme elle, je voulais en savoir plus.

Ce roman est vraiment très beau et touchant, les lettres se parcourent avec plaisir, et y voir les points de vue des personnages et des quiproquos sur une situation que nous connaissons s'est avéré amusant. Je ne regrette pas du tout ma lecture.

J'ai ensuite regardé le film. Il est fidèle et plaisant, mais je l'ai trouvé moins captivant que le livre, j'aurais peut-être moins accroché à l'histoire si je l'avais vu en premier. Ça n'a pas pour autant gâché mon impression globale : j'ai vraiment aimé ces moments passés sur l'île de Guernesey.

Lu au moment de sa sortie, j'en garde un émouvant souvenir. J'avais craqué sur le titre complétement farfelu car les romans épistolaires ne sont pas du tout ma tasse de thé. Si cela parle de lecture, cela ne pouvait que me plaire. Un très joli roman à emporter en vacances ou à lire au coin du feu.