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4,05

sur 10293 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
My goodness ! était-il indispensable de poster cette 318ème critique sur Babelio ? On peut s'interroger vu l'engouement babélien et blogosphérique à propos de ce livre, car on peut supposer la messe dite, le calice bu jusqu'à la lie et la tourte aux épluchures depuis longtemps refroidie. Mais mon challenge ABC, de connivence avec ma PAL, m'infligeait ce choix cruel : à la lettre S, il me fallait décider entre La couleur des sentiments de Kathryn Stockett et le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer (deux achats en dehors de mes sujets de prédilection habituels et dictés par une curiosité mal… une grande ouverture d'esprit !). Après abandon par KO dès le second chapitre du Kathryn Stockett (mais la partie n'est que remise), j'ai vaillamment attaqué le Mary Ann Shaffer en passant outre l'appréciation d'Anna Gavalda venue en renfort, ce qui me faisait craindre le pire.

Finalement, quelle belle surprise !

Il y a en effet de quoi être conquis, et je ne reviens pas sur la délicatesse, la confusion des sentiments et l'insoutenable légèreté de l'être (j'ajoute ça pour tester les étiquettes automatiques de Babelio) qui ponctuent toute romance digne de ce nom : on taquine ici le top niveau.

On peut trouver à ce roman bien d'autres sujets d'intérêt : le contexte historique de l'occupation allemande des îles anglo-normandes (l'évacuation des enfants, la position de Churchill et le rôle du SS Vega…), la réaction des habitants face à l'occupant, mais aussi le prosélytisme littéraire visant une population a priori peu encline à lire Catulle et Marc Aurèle, avec effet comique assuré, et surtout, le pari osé d'un édifice utilisant à 100% le matériau épistolaire.

Les lettres se suivent et ne se ressemblent pas, les sujets se répondent et rebondissent les uns sur les autres, pour former peu à peu une construction extrêmement cohérente. Par ailleurs, le regard externe et désynchronisé sur les événements, la variété des points de vue, les ellipses, la concision et la brièveté des anecdotes racontées dans ces lettres, d'une grande force évocatrice, laissent une place importante à l'imaginaire du lecteur. On reste surpris devant l'efficacité d'un tel procédé.

Malgré certains sujets graves (disparition de proches, traumatisme des camps, bombardements et villes transformées en champs de ruines…) l'optimisme et la solidarité sont de mise pour faire face aux pires des situations, et l'ensemble reste croustillant et léger, à l'image des épluchures de patates frites, finalement pas si indigestes, car on a évité le navet.
A consommer sans modération !
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584 critiques du sujet sur Babelio au moment où j'attaque la rédaction de ce commentaire. Cela vous rend tout petit, voire un peu inutile.
Soit on écrit pour :
• Exister parmi ces avis.
• Dire vraiment quelque chose d'original.
• Dire simplement que l'on a lu un livre qui mérite que l'on parle de lui, même si l'on est sûr que d'autres l'on fait auparavant et certainement de façon plus talentueuse.

Personnellement je choisirai la troisième option, n'ayant aucune prétention quant aux commentaires précédents, mais souhaitant partager ma lecture avec ceux qui pourront me lire.

On se trouve ici face à un roman épistolaire mais dont la structure dépasse l'échange de lettres. On est plus proche du « Dossier 51 » de Gilles Perrault que j'avais beaucoup aimé lors de sa lecture.
Plutôt que de raconter simplement une histoire, l'auteur nous livre un certain nombre de données, de pièces qu'il faut assembler pour comprendre la totalité de l'histoire.

A partir d'un titre pour le moins farfelu, on s'attend à des situations un peu « So British », concernant de vieilles dames plus ou moins indignes, trempant des scones dans du thé avec un nuage de lait, et on dévie doucement vers une description de la situation de Guernesey en temps de guerre, pendant l'occupation Allemande.

Chaque lettre a le charme d'une écriture à l'Anglaise qui rappelle certaines ambiances du type Agatha Christie. Il y a un côté « Demoiselle innocente » dans une ambiance un peu surannée, avec une pointe d'ingénuité permanente et qui amène le sourire.

Le caractère de chacun s'affine au fil des lettres. L'analyse des sentiments est très Anglaise, épurée, pudique, mais lucide.
C'est aussi une analyse de la relation virtuelle qui se noue entre le biographe et son sujet : amour, addiction, détestation, envie.
Et on termine par la concrétisation d'une histoire d'amour qui était latente depuis le début du livre.
Une belle réussite littéraire.
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Coup de coeur !
Je suis une adepte des romans épistolaires, et celui-ci ne m'a pas du tout déçue !
Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est bien plus qu'un roman, c'est un monde fabuleux qui évolue à Guernesey et dont on découvre, au fil de chaque lettre, les secrets les mieux gardés...Parallèlement, Juliet Ashton est une journaliste/écrivain londonienne à la recherche d'un sujet pour son prochain livre, avec l'aide de ses amis Sidney et Sophie Stark. Par une heureuse coïncidence, elle reçoit une lettre de Dawsey Adams, habitant de l'île de Guernesey, à propos de Charles Lamb, et décide donc de lui répondre. S'ensuit alors un échange de lettres entre Juliet et Dawsey, puis entre Juliet et Isola Pribby ou entre Juliet et Amelia Maugery, deux membres du Cercle...
Mais ce roman épistolaire contient également des éléments essentiels sur l'Occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale, comme le départ de nombreux enfants de l'île pour l'Angleterre ou encore le traitement réservé aux femmes détenues dans les camps de travail (à l'image d'Elizabeth McKenna, LA fondatrice du Cercle).
Enfin, l'amour est également un élément important de cette histoire, surtout du côté de Juliet : si les prétendants sont nombreux, Juliet devra auparavant écouter son coeur et se montrer courageuse pour séduire celui qu'elle aime -Sidney ? Dawsey ? Mark ?, c'est ce que l'on découvre enfin dans la dernière lettre !

Les personnages sont merveilleux, l'histoire est passionnante, la plume de Mary Ann Shaffer est fantastique, bref, je suis véritablement charmée par ce roman, qui intègre désormais la liste des livres que je préfère...

A lire absolument !!
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Alors ce livre ne paye pas de mine par son titre et sa couverture, mais le contenu est FABULEUX

Ma soeur me l'a offert en format papier et elle m'avait prévenue que je ne le lâcherais pas. Elle avait raison à 100 %

Sous la forme d'un recueil épistolaire, nous suivons Juliet, jeune femme écrivaine après la Seconde Guerre mondiale qui va se retrouver plongé dans le passé d'une île Anglo-Normande : Guernessey pendant l'Occupation allemande. Très vite, l'on découvre des habitants attachants et des histoires bouleversantes sur cette époque. Petit à petit, nous sommes pris dans l'histoire au travers des anecdotes relatées et qui dépeignent une autre vision que nous pourrions avoir de cette période. Malgré les privations, les habitants trouvent le moyen de s'entraider et de rire.... et l'image dépeinte de certains Allemands n'est pas celle que nous pourrions attendre.

Bref, un récit merveilleux et trop court. Jusqu'à la dernière page, j'avais envie de voir la taille du livre doublé pour en livre encore plus.
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Je vais ajouter ma toute petite pierre au cairn de critiques qui s'est formé autour de cet ouvrage au titre insolite! Sans Babelio, je n'aurais sûrement jamais lu "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates", et j'avoue que je serais passée à côté d'une belle rencontre.
Ce roman épistolaire ayant pour toile de fond la belle île de Guernesey de l'immédiat après- guerre révèle des trésors. L'héroïne tout d'abord, la pétillante et lumineuse Juliet Ashton, écrivain en panne qui retrouvera l'inspiration grâce aux membres du cercle littéraire. Il y a aussi ce style si précieux où l'on sent pointer la préciosité anglaise avec ce charme suranné du temps où écrire était le premier moyen de communiquer. Et surtout une armada de personnages secondaires truculents et attachants auxquels on pense longtemps après avoir refermé le livre, comme s'ils faisaient partie de nos intimes!
Enfin, je suis tout particulièrement sensible aux évocations de l'occupation allemande et de cette période d'extrême souffrance où la solidarité seule permettait de survivre.
Un roman profondément humain, merci les copains pour cette découverte!
Une babeliote qui s'extasie encore trois heures après la bataille...
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Un livre renversant qui parvient à parler de choses graves sur un ton léger.
Un livre qui parle de la mort et des enfants cruellement séparés de leurs parents.
Un livre qui parle de la faim, de la peur, de la haine, et de l'héroïsme au quotidien, sans tapage, pourtant si cher payé.
Un livre attachant, qui fait sourire et rire, malgré la gravité des sujets évoqués.
Un livre qui raconte l'histoire de gens simples qui opposent noblesse et élégance aux privations et aux horreurs de la guerre.
Quelle bonne idée eut Juliet, experte en lancement de tasses de thé à la figure des importuns, de se prendre de passion pour ces quelques habitants de la petite île de Guernesey à peine libérée du joug de l'occupation allemande.
Pas étonnant que ma critique soit la 772ème. Qui n'a pas eu envie de faire un tour de motocyclette avec Isola ? Qui n'a pas eu envie de l'aider à préparer ses mixtures dangereuses ? de prendre Kit sur ses épaules, dans la mesure où la petite princesse y consent ? de rencontrer Elizabeth au coeur trop grand ? D'assister aux facéties de Juliet ? Aux réparties incongrues des éminents membres du cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey ?
Bien sûr, on peut rétorquer que dans ce roman épistolaire, les courriers s'acheminent à la vitesse de nos mails. Peut-être même plus vite ! Mais il y a tant de bonheur, d'espoir et de dignité dans ce livre que l'on peut passer outre.
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Ce roman écrit par Mary Ann Shaffer ( avec l'aide d'Annie Barrows) est surprenant . L'auteure, une vieille dame est décédée avant la publication de son livre.
Cela se passe à Guernesey durement touché par l'occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.
Original de créer en vitesse l'idée d'une réunion d'un cercle littéraire pour masquer des repas interdits.
J'ai aimé les caractères des personnages, leur humanité et leur tolérance vis-à-vis des membres du cercle.
Les références à la littérature anglaise étaient très agréables et on rencontre des lettres d'Oscar Wilde imaginaires.
J'ai été séduite par l'imagination de l'auteure croisée avec des faits réels.
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"C'était bien", voilà ce que me dit ma mère de ce petit livre, acheté sur un coup de tête peu après le décès de mon père. Ce jour-là, elle ne me le rendit pas, elle l'avait prêté à une de ses amies, qui elle-même le prêta à une autre. Petit livre voyageur, il ne me revint qu'un an après, écorné, un peu usé, et porteur des "C'était bien' de ma mère et de ses amies, et de ce sourire que je ne lui avais pas vu depuis longtemps.

Voilà, peu de mots finalement pour le décrire... Pas de la grande littérature, mais un jeu habile pour ce roman épistolaire. Et un "C'était bien" plus que suffisant. Sa mission est remplie, il a illuminé des coeurs... le mien aussi...
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Un délicieux roman épistolaire qui nous emmène à la fin de la guerre dans un Londres pas encore relevé de ses destructions. Juliet qui est à la recherche d'un nouveau sujet pour continuer son oeuvre de romancière débute une correspondance avec des habitants de Guernesey qui avaient créés un cercle littéraire pendant l'occupation de leur ile.

C'est cette correspondance qui va entrainer Juliet dans une aventure qu'elle n'attendait pas du tout.

Tout le roman est construit autour des échanges de courriers entre Juliet et les personnages de l'histoire. Si ces personnages sont nombreux, à aucun moment on ne se perd dans cette correspondance.

Le style est délicieux et je regrette vraiment que ce soit le seul roman que Mary Ann Shaffer ait écrit, je me serai jeté sur les suivants à coup sur. Merci à Annie Barrows, sa nièce, de lui avoir permis de terminer ce petit bijou.
Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Que dire après 783 critiques?

Je ne pensais pas accrocher avec un roman épistolaire. J'ai traîné d'ailleurs à le lire, changeant de place le livre dans la bibliothèque, le passant dans mes doigts pour finalement le ranger dans le chevet. Et puis, vint le temps du challenge "multi défis" et le fameux item roman épistolaire. Alors c'est ça ou les liaisons dangereuses.
Encore quelques hésitations, beaucoup de noms à retenir. Et puis, passées les premières pages, boum la sauce prend. Lu en deux jours. Je suis juste émerveillée de l'aisance de la narration, de réussir à nous conter une si belle histoire à travers des lettres. Tout y passe: le cercle littéraire, l'occupation allemande, la solidarité, les liens qui se tissent... J'ai beaucoup aimé ces habitants de l'île et Juliet avec qui je me suis trouvée un point commun: elle a jeté son fiancé suite à l'emballage de tous ses livres dans des cartons pour faire place à des trophées sportifs en tout genre. Moi, d'un naturel plutôt zen, je suis devenue hystérique lorsque mon mari a mélangé tous mes livres suite à un déplacement de meubles dans la maison. On ne range pas les livres comme des boîtes de conserve !
Ce livre m'a beaucoup émue. Des sujets graves sont traités avec délicatesse. j'ai pleuré (un peu) et ri (souvent). Bref. Très bon moment.
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