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Critique de Luria


"I do not sleep because I am not only afraid of the monsters at my door, but also of the monsters my own mind can conjure. The ones that live within."
Samantha Shannon, The Priory of the Orange Tree.


Bon.
C'était mal parti.
Une phrase descriptive répétée une page et demie après, plus mon moi-même perdu dans tous ces noms et localités, me rappelant un peu tard qu'il faut regarder les cartes. Ce faisant, je fais tomber le lourd volume. Remarque des oublis de traduction sur les gros plans des dites cartes, refais tomber le bouquin, sur mon pied. Réveille la maison endormie qui grogne. Je relis entièrement les premières pages avec la carte. Ça va mieux.

Et puis passé cette langueur prologuesque, j'y suis. Quelques chapitres encore pour me familiariser avec les personnages (le prieuré m'avait semblé plus rapide à appréhender)et... Enfin! , me voilà de retour dans cet univers qui m'avait tant plu il y a 2 ans. Avec cette fois ci plus de profondeur ai-je trouvé dans la pluralité des genres, affects, sexualités des personnages que ce qui était esquissé dans le-premier-tome-qui-est-en-fait-la-suite-là-voyez-vous. Et une part plus importante est donnée au prieuré de l'oranger qui n'était que tardivement présent à mon souvenir dans son livre éponyme.

De ce que je garde en tête du précédent opus, la construction d'Un jour de nuit tombée me semble trop similaire. Un personnage d'une géographie differente que l'on suit, sa culture (une nouvelle fois très bien travaillée et étoffée) que l'on appréhende, ses plus ou moins petits tracas de la vie, avant que bimbamboumpshiiit la terre craque et vomisse sa malédiction dragonnée pour offrir une deuxième partie bien plus guerrière que la première. Heureusement le cataclysme n'est pas everywhere everything at once, et si comme moi vous préférez les histoires aux batailles, cette deuxième partie se lit sans trop de heurts (sans aller jusqu'à espérer faire des lessives dans une autre vie avec un des personnages) et vers la toute fin se tisse plus solidement (enfin) les liens vers le premier bouquin.

Et alors ces personnages ? ils sont assez divers pour plaire au plus grand nombre. Moi mon coeur est allé à Wulf, à Glorian et son illustre père ( il me semble que la reine Sabran remportait déjà ma préférence il y a 2 ans). Mais j'ai suivi les autres avec plaisir, découvert avec joie en route, l'étrange Canthe (et suivi avec un peu moins d'engouement la route de Dumai qui a peut être été celle qui me plaisait le moins)



Et donc.
J'ai beaucoup aimé encore une fois cette lecture. Mais il m'a manqué l'étincelle qui me faisait lire le prieuré de l'oranger jusqu'au petit matin, j'ai même trouvé le temps long. Est-ce parce que selon mes souvenirs l'histoire est semblable ? Est-ce tout simplement parce que je dévore des gros pavés de romans d'imaginaire quasi incessamment depuis le mois dernier et qu'il faut que je m'évade dans des plus petits récits, dans d'autres genres pour changer d'air un peu ? Ou juste parce que je suis vaincue par le passage à l'heure d'été, véritable insomniaques killer? Je ne sais pas alors je laisse à cette histoire, généreuse pour qui voulait retrouver et dévorer l'univers de l'autrice, le bénéfice du doute.
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