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Critique de Djolyen


Tout le monde connaît le Magicien d'Oz. Ou du moins, tout le monde connaît son adaptation ciné, le tout premier film en couleur de l'histoire avec Judy Garland en Dorothy pour chanter « Somewhere over the Rainbow ». Bon.

Pour ma part, le souvenir d'Oz remonte surtout au prêt d'un bouquin par un copain d'école quand j'étais gosse. Je ne sais plus la version. Je ne sais plus si c'était une BD ou une version « light » illustrée. Mais je me souviens que l'histoire m'avait tellement marqué que j'aurais bien oublié de rendre le livre à son propriétaire. Je ne l'ai pas fait et la seule honte qui est attachée à Oz aujourd'hui pour mon moi adulte, c'est la régression terrible dans laquelle je plonge dès que je pense au bûcheron de fer blanc, au lion et à l'épouvantail.

Quand je suis tombé par hasard sur cette adaptation comic dans une énorme librairie de seconde main, j'ai donc foncé. J'ai chopé les 3 premiers tomes signés Shanower et Young d'un coup. À la sortie de la lecture du premier, je suis plutôt positif. le scénar est sans surprise et c'est plutôt bien. Il est scandé comme une chanson par les refrains des personnages (la quête d'un coeur, d'un cerveau, du courage et du Kansas, vous vous souvenez?) et cette petite mélodie plaira sans aucun doute aux enfants. On sent là derrière le roman de L. Frank Baum et son texte suranné.

Mais le dessin surtout me séduit, parce qu'il est ultramoderne (et lorgne un peu vers les croquis de Tim Burton je trouve), tout anguleux et magnifiquement colorisé. Les premières pages, dans le gris qui précède la tornade, m'ont bluffé. S'il évite les têtes tranchées et le sang qui gicle de la hache du bûcheron, certains monstres et sorcières, voire les paysans d'un Kansas white trash, effrayeront les plus petits. On est vraiment ici dans un conte assez sombre dans sa mise en dessin, où certaines trognes ont quelque chose des supervilains de Batman. Ça aussi c'est séduisant et en léger décalage avec l'esprit vintage du texte. Mais mieux vaut rester prudent si vous comptez le lire à vos enfants avant qu'ils grimpent chez Morphée: dans ce comic, la frontière entre rêve et cauchemar est fine.
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