Le Voile de la peur

Excellent ouvrage, bien décrit, nous ressentons l'injustice et l'indignité de l'autrice tout au long du libre. Je recommande fortement pour ceux et celle qui s'intéresse à la cause de la violence conjugale, l'immigration ainsi qu'aux inégalités du genre.

Coup de coeur pour ce témoignage 💙
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J'ai lu (enfin écouté) ce roman en l'espace de deux jours tant j'ai été prise par l'histoire. Quel parcours de vie, quelle force et quelle volonté ! Une femme vraiment incroyable. Quand on commence ce roman, on se doute que Samia a réussi à s'en sortir, puisqu'elle a écrit ce récit, mais c'est impossible d'imaginer la moitié de ce qu'elle a traversé pour arriver où elle en est aujourd'hui.
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Il y a de nombreux passages terribles, dès le début avec ses parents, notamment sa mère qui a des paroles d'une violence… Dire à son enfant qu'on préférerait qu'elle ne soit jamais née car c'est une fille, que si elle meurt ça leur fera plaisir. Elle grandit avec ces paroles toute sa vie. Malheureusement sa vie ne sera pas meilleure loin de là lorsqu'elle est mariée de force. La violence des coups, les viols à répétition, la violence des mots.
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Petite aparté, je pense que j'ai trouvé le genre de livre audio qui me convient : les témoignages. Un genre de livre que j'aime déjà beaucoup lire et qui pour moi passe très bien en audio (bien sûr à condition aussi que la voix corresponde bien au livre).
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Histoire très touchante et véridique. Ce livre se lit très facilement et on se laisse embarquer par l'histoire de Samia et de ses enfants. Malheureusement, il nous ouvre les yeux sur les droits des femmes en Algérie il y a quelques années. Je le recommande !

Les femmes des pays libres ne sont peut être pas conscientes de la chance qu'elles ont !
C'est une réflexion de Samia Shariff (les noms sont modifiés ) à son arrivée au Canada, avec ses cinq enfants.
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Mais voici le début de l'histoire ....
Le père de Samia dirige, en Algérie et en France une entreprise prospère, mais c'est aussi un musulman intégriste qui pratique la charia.
Avoir une fille chez les intégristes est une malédiction : il faut la surveiller et la cacher des hommes, et surtout, la famille ne doit jamais être déshonorée par la fille, sinon couic, le fameux geste du pouce sous la gorge !
Pour être débarrassé de cette responsabilité, de ce "fardeau", le père marie Samia à seize ans, à un de ses bras droits. Et la vie de l'auteure ne s'améliore pas. le mari invoque le Coran à tout bout de champ quand Samia veut un peu d'indépendance, il la gifle, la roue de coups et la viole sans arrêt. Les supplications de Samia à sa mère comme à son père, ne servent à rien : pour eux, un homme traite sa femme comme une esclave, sans aucune humanité ....
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L'écriture est très fluide, et même si l'on sait que Samia et ses enfants s'en sont tirés, le suspense est total, car la violence quotidienne augmente, les menaces aussi, et divorcer, fuir, quitter l'Algérie, c'est semé d'embûches, mais une fois qu'elle et ses enfants ont réussi, ce n'est pas fini !
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J'ai beau savoir tout ça, mais maintenant je regarde les réfugiés d'un autre oeil : il faut connaître leur histoire personnelle...
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J'ajoute deux choses :
1 ) à l'adolescence, Samia a compris pourquoi sa mère était dure avec elle : c'est parce qu'elle a peur de son mari, et donc elle la traite de "détritus", comme il le fait lui-même.
2) La fille aînée de Samia a été violée plusieurs années par son père ; à l'adolescence, celle-ci menace de le dénoncer s'il refuse de divorcer ; celui-ci cède. En effet, en Algérie, la femme n'a pas le droit de demander le divorce !
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"Quand tous les affamés
Et tous les opprimés
Entendront tous l'appel
Le cri de liberté,
Toutes les chaînes brisées
Tomberont pour l'éternité."
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Graeme Allwright ; le jour de clarté.

Il s'agit d'un récit autobiographique dans lequel Samia retrace les malheurs de sa vie. de son enfance où ses parents sont déçus d'avoir une fille, à son mariage arrangé dans lequel elle ne connaît aucun amour mais violences à répétition, la naissance de ses enfants et leur vécu dans un pays sous tension. Samia décide de quitter l'Algerie, ce qui n'est pas mince affaire avec 5 de ses enfants, pour la France. On y découvre sa vie très précaire et comment elle est parvenue, malgré tout à s'en sortir.

J'ai aimé ce livre bien que difficile à lire parfois. On y découvre le portrait d'une jeune femme dont la vie est loin d'être facile, mais qui regorge d'une espérance sans fin et d'un courage sans borne.

Et malgré tout ses malheurs, elle continue de croire que la vie est belle et vaut le coup d'être vécue.[/masquer]

Ce qui m'a le plus ému dans le témoignage de Samia, c'est le comportement de sa famille, plus particulièrement celui de sa mère. Cette femme est odieuse, elle a rejeté et mal-aimé sa fille dès la naissance, au motif unique que pour elle le fait d'avoir mis au monde une fille est une malédiction, et elle va le lui faire payer tout au long de sa vie, va même aller jusqu'à la cruauté de lui voler son premier né.
Aujourd'hui Samia a refait sa vie et se reconstruit au Canada, le pays où elle a enfin reçu le droit à l'exil et au statut de réfugiée.

C'est troublant

Un livre ou les mots "vivre" et "chance" prennent tout leur sens.
je l'ai dévoré en quelques jours tellement j'avais peur de quitter Samia et ses enfants. Son témoignage est dur. Il fait mal. Il énerve. Il fait pleurer. Il désespère. Il redonne espoir. A travers ses pages on est livré à un ascenseur émotionnel complètement dingue!
La seule chose qui m'a donné le courage de continuer cette lecture c'est la certitude que Samia Shariff survie a cet enfer.
Un enfer régné par les hommes, et ou la femme est une insulte à la vie, une ignominie.
J'ose croire que ce livre a pu aider de nombreuses femmes à sortir de l'ombre. A dire stop. A croire qu'elles valent mieux que n'importe quel homme.
A lire. Ne serait-ce que pour se rendre compte de la chance qu'à la femme dans un pays laïc tel que le notre.

Un livre qu'on devrait étudier au collège.

C'est autobiographique et après la lecture on peine à penser que des choses pareilles sont arrivées ! La question est : cela se produit-il encore ?