AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mon territoire (73)

Je sors le pick-up de la grange et me dirige vers la forêt et les petits chemins en lacets qui mènent au sommet de la montagne.
Le temps qu’on arrive en haut de la crête qui surplombe la vallée dans laquelle est nichée la propriété, l’aube illumine le ciel. Papa descend de voiture et s’appuie sur le capot. Je le suis.
D’ici, notre maison ressemble à une maison de poupée (…)
« C’est une vue magnifique », dit Papa.
Je fais oui de la tête.
Quand il s’agit de ça, de chez nous, je le comprends tout à fait.
« J’ai autre chose pour toi », dit papa, fouillant dans sa poche arrière pour en sortir une feuille de papier pliée. Au départ, je crois qu’il s’agit d’une lettre ou d’une espèce de carte d’anniversaire de fortune, mais en la dépliant, je m’aperçois que non.
C’est une liste de noms de femmes, suivis chacun d’une somme en dollars correspondante.
« Qu’est-ce que c’est ? », je demande, même si je pense avoir compris.
« Ton boulot, dit Papa. Chaque mois, tu iras récupérer ces sommes auprès des femmes figurant sur cette liste.
Commenter  J’apprécie          10
Nous restons assis là, côte à côte, sans être du même bord, et je me demande combien de temps il pourra tolérer ça.
Combien de temps avant qu'il décide de me donner une nouvelle leçon.
Combien de temps avant qu'il se rende compte que j'ai appris tout ce dont j'ai besoin.
Combien de temps avant qu'il comprenne que l'élève a dépassé le maître.
Commenter  J’apprécie          30
Quand mes doigts se sont refermés dessus, quand je l’ai levé et que j’ai visé la cible, tout le reste s’est effacé, si bien qu’il n’y avait plus que moi, l’arme, et le cercle rouge au loin, et c’était comme si je trouvais le premier vrai morceau de moi-même.
Commenter  J’apprécie          80
Dans le monde que gouvernent des hommes comme mon père ou Carl Springfield, les rubinettes sont à moi. Une extension de moi, un héritage de maman.
Commenter  J’apprécie          10
« J’ai huit ans la première fois que je vois papa tuer un homme. Je ne suis pas censée voir ça. Mais ces dernières semaines, depuis que maman est morte, chaque fois que tonton Jake s’absente, je suis complètement livrée à moi-même.

Je passe beaucoup de temps dans les bois ; je me perche dans les abris de chasse au cerf pour jouer ou je grimpe aux arbres pour voir jusqu’à quelle hauteur je peux arriver sans l’aide de personne. Parfois je pleure, parce que maman me manque. Parfois je ne peux pas m’en empêcher.

Mais je m’efforce de ne pas le faire en présence de papa.
J’aime les bois. Ils sont à la fois très bruyant et très silencieux, la bande-son et la berceuse de ma vie, d’aussi loin que je me souvienne. Lorsque j’escalade les grands chênes, me hissant de toutes mes forces, lorsque je me cramponne, saute et me balance le long des branches et de l’écorce tel un écureuil, je suis forcée de faire attention, sans quoi je risquerais de glisser et de tomber. Quand je grimpe, je n’ai pas à penser à l’absence de maman. Ni à papa, qui ne sait plus que tempêter dans un nuage de whisky, nettoyant ses fusils en marmonnant des imprécations contre les Springfield en réclamant du sang.

Ça fait trois semaines et demie que maman est morte, et déjà mes paumes sont gercées par l’escalade. J’ai des croûtes sur les genoux de la fois où je suis tombée du grand séquoia près de la rivière. Mes doigts sont tachés de jus de mûres et mes bras griffés par les ronces. Mes poches se gonflent des trésors que je trouve dans la forêt – des choses qu’elle aurait aimées : des plumes de geai bleu et des cailloux lisses parfait pour faire des ricochets, un gland éclaté qui ressemble à un visage.

J’entrepose les cadeaux de la forêt dans un abri de chasse au cerf. Tonton Jake a promis qu’il me ramènerait sur la tombe de maman, même si papa l’a fusillé du regard quand il a dit ça. Je veux lui apporter mes présents, parce que tonton Jake dit qu’elle est au ciel, qu’elle vieille sur nous.

Parfois, je lève les yeux et j’essaie d’imaginer ça. J’essaie de la voir.

Mais il n’y a rien d’autre que des branches et des étoiles.

Papa ne remarque pas que je suis tout le temps partie, au chaud dans l’étreinte de la forêt. Il a d’autres soucis en tête. «
Commenter  J’apprécie          100
La veste de Duke est trop grande pour moi, mais je la porte quand même, les manches roulées trois fois pour garder les mains libres
Commenter  J’apprécie          10
Je connais cet endroit mieux que quiconque, à part lui. Ses dangers et ses secrets. Certains d'entre eux, je les emporterai dans ma tombe- que ce soit dans quarante ans ou dans quarante minutes
Commenter  J’apprécie          10
Peut-être que durcir un cœur est le problème . Pas la solution.
Commenter  J’apprécie          110
Je veux un putain de monde meilleur.
Commenter  J’apprécie          138
On ne pourra jamais dire que Duke Mc Kenna est tombé sans se battre. Même s'il ne se bat plus que contre lui même, désormais.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (967) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2901 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}