J'aime les bois. Ils sont à la fois très bruyants et très silencieux, la bande-son et la berceuse de ma vie, d'aussi loin que je me souvienne.
L'amour vous rend aveugle aux choses les plus évidentes parfois.
Une promesse de lui, c'est pire qu'une menace : c'est le genre d'individu qui les tient.
Je deviendrai un murmure inquiet dans la nuit. Une rumeur que seuls les courageux viennent chercher. Une silhouette floue, dans les bois, qui protège les siens, qui garde la terre.
Je deviendrai un murmure inquiet dans la nuit. Une rumeur que seuls les courageux viennent chercher. Une silhouette floue, dans les bois, qui protège les siens, qui garde la terre.
Je ne lui inspirerai jamais ce genre de crainte, parce que je suis une femme. C'est une bénédiction et une malédiction. Mais c'est la raison principale pour laquelle je crois que mon plan va fonctionner. Ils me sous-estiment tous.
(note de l'auteure en fin de roman)
Les personnages néonazis représentés dans ce livre correspondent aux stéréotypes que l'on associe généralement aux suprémacistes blancs dans notre société : un homme sans éducation, pauvre, délinquant, dans un milieu rural. (...)il serait irresponsable de ne pas souligner que ce type d'individus ne représente qu'une facette de la peste suprématiste blanche profondément ouvertement et insidieusement enracinée dans notre pays et notre société.
Il n'y a pas que les hommes blancs ruraux qui portent des tatouages de swastikas, qui adoptent ces croyances haineuses et les appliquent. Il peut s'agir d'un collègue. D'un voisin. D'un membre de votre famille.Du politicien pour lequel vous avez voté. Du fils des voisins, ce jeune garçon bien habillé qui tond votre pelouse. Cette haine ne se limite pas au Sud, ni aux régions rurales minées par la pauvreté de ce pays. Elle est partout, un poison cousu dans la matière même de ce pays ; sa fondation, son passé et son présent. Et il faut la combattre, la dénoncer et l'éradiquer partout, en particulier lorsque vous bénéficiez de la puissance conférée par le privilège blanc, comme moi.
Tess Sharpe
(J'ajouterai juste : bon courage !)
La forêt est couronnée de blanc et silencieuse, le soleil filtre à travers les pins, faisant étinceler le tapis neigeux.
Je désire.
Il donne, pensant que c’est le début.
Je prends, sachant que c’est la fin.
Elle vient de l'une de ces familles archi-fondamentalistes où les femmes ne sont guère plus que des pondeuses. Ils les éduquent à la maison, les marient jeunes, et s'arrangent pour qu'elles soient continuellement enceintes. […] Si un homme viole une fille, tout ce qu'il a à faire, c'est se repentir, et tout est arrangé aux yeux de l'idée qu'ils se font de Dieu… Les femmes représentent des tentations si terribles, après tout. Ils glissent l'affaire sous le tapis, rejettent la faute sur la femme, et puis ça recommence encore et encore et encore.
(p. 62)