Boston Belles, tome 1 : The hunter

Chaque muscle de son corps semblait tendu, crispé, et je pris cet instant pour me poser la question la plus stupide qui soit – si nous avions des enfants un jour, de quelle couleur seraient leurs yeux, entre mon bleu profond et son vert sauvage  ?

Avant elle, j'avais toujours été l'idiot. L'imbécile. Le raté. Je débitais des conneries à longueur de temps pour faire rire les autres, parce qu'on imaginait pas que je puisse dire quoi que ce soit d'important ou de profond. Tout ce qu'on attendait de moi, c'était que je fasse le bouffon pour divertir mon monde. J'étais si dévoué à ce rôle d'imbécile irréfléchi que l'idée de ne pas en être m'intimidait.
Avec Sailor, je ne pouvais pas jouer les idiots. Elle me sortait sans cesse de ma zone de confort, et je m’efforçais chaque fois d'y retourner aussitôt.

Parfois, ce que nous voulons et ce dont nous avons besoin sont deux choses totalement différentes.

On ne parlait pas de ce que nous étions.
Ou de ce que nous n'étions pas.
Nous existions, voilà tout : un papillon et un homme qui aimait les belles choses.
Coexistant dans l'œil de la tempête dans laquelle on nous avait jetés.

Je le tenais comme s'il était fait de verre.
II me tenait comme si j'étais faite de nuages.

Nous sommes aussi mauvais que les crimes qu’on nous surprend en train de commettre.

- Si tu me demandes de choisir la fortune de ma famille et une fille, ma réponse est évidente, je choisis la fortune.

Je marquai une pause, en voyant sa gorge tressauter derrière sa cravate en soie orange.

- Mais si tu me demandes de choisir entre la fortune familiale et Sailor Brennan je vais devoir dire adieu à ton argent et tirer ma révérence, que je sois un Fitzpatrick ou pas.

« -Je jure sur ce que j'ai de plus cher que quand je t'ai vue pour la première fois sur ce parking j'ai su que dans tes veines coulait de l'or. Je pense que nous serons une bonne leçon l'un pour l'autre, Sailor. Tu ne sais pas vivre, et je ne sais rien faire d'autre que vivre en hédoniste. »

« 𝓙𝓮 𝓵𝓮 𝓶é𝓹𝓻𝓲𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓼𝓸𝓷 𝓹𝓱𝔂𝓼𝓲𝓺𝓾𝓮, 𝓮𝓽 𝓵𝓾𝓲 𝓶𝓮 𝓬𝓸𝓷𝓼𝓲𝓭é𝓻𝓪𝓲𝓽 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮 𝓶𝓸𝓬𝓱𝓮 𝓮𝓽 𝓭’𝓾𝓷 𝓮𝓷𝓷𝓾𝓲 𝓶𝓸𝓻𝓽𝓮𝓵. 𝓔𝓷 𝓯𝓪𝓲𝓽, 𝓷𝓸𝓼 𝓫𝓵𝓮𝓼𝓼𝓾𝓻𝓮𝓼 𝓹𝓮𝓻𝓼𝓸𝓷𝓷𝓮𝓵𝓵𝓮𝓼 𝓪𝓿𝓪𝓲𝓮𝓷𝓽 𝓯𝓪𝓲𝓽 𝓭𝓮 𝓷𝓸𝓾𝓼 𝓭𝓮𝓼 𝓮𝓷𝓷𝓮𝓶𝓲𝓼 𝓽𝓸𝓾𝓽 𝓽𝓻𝓸𝓾𝓿é𝓼. »

Je voulais regretter le jour où j’avais accepté cet arrangement, mais je n’y arrivais pas. Étrangement, j’avais la sensation d’être exactement là où je devais être, et en compagnie de l’homme avec qui je devais être.