Jadis, les citadins venaient à la campagne pour savourer sa poésie bucolique; aujourd'hui les campagnards se rendent en ville pour acheter de l'eau, cela semble absurde mais c'est la réalité. Il n'y a plus de rivières où se baigner, plus de poissons à laver, le bruit des voitures a remplacé le chant des oiseaux.
Il fût un temps où les textes de Lu-Xun servaient à stimuler les esprits endormis. Depuis que ces textes ont été exclus des programmes scolaires, je ne sais pas ce que l'on peut y trouver de nouveau qui puisse éveiller les esprits
Les hommes ont leur part de bestialité, les animaux ne sont pas dénués d'humanité. Le lapin aux abois peut mordre, l'excès d'oppression acculer à la révolte.
Cette cachette était bien pensée et sa mise en œuvre très réussie, pourtant elle ne m'a procuré aucune joie notable, au contraire : c'était moi la perdante, je m'étais de moi-même mise dans une situation contradictoire. Peut-être le plaisir de jouer à cache-cache vient-il du fait d'être trouvé, et non de faire tout son possible pour ne pas l'être. Prendre le jeu trop au sérieux éloigne de sa nature véritable.
Il n’y a plus d’étangs, de nos jours, il ne reste que des fosses d’eau noire au-dessus desquelles bourdonnent des moustiques ou des mouches. Les enfants pêchent devant leur ordinateur, sans se douter qu’il y avait autrefois tant de beauté dans ce coin de terre.
Les gens de nos jours aiment passer leurs vacances dans des campagnes recrées artificiellement, en quête de charmes rustiques, tout en détruisant la nature et en produisant de pâles imitations. Les humains ressemblent à des mouches sans tête qui volent sans savoir où elles vont.
Je revois la lueur de la lampe à pétrole, le sombres dansantes sur le mur comme un film muet, et la vie qui s’écoulait tout doucement dans cette lumière, au gré de laquelle nous grandissions lentement.
Rien n'est plus ennuyeux que de suivre la foule pour acclamer des idoles. Je préfère contempler les vies humbles et goûter l'éclat de leur épanouissement solitaire.
Lire les livres des grands penseurs du passé, en revenir aux coutumes anciennes, garder une certaine distance vis-à-vis des modes et y être moins sensible, voilà qui devrait nous permettre d’avoir plus d’espace de liberté, plus d’indépendance. Ce n’est là qu’un point de vue personnel, non une leçon de morale.
Rien n’est plus ennuyeux que de suivre la foule pour acclamer les idoles. Je préfère contempler les vies humbles et goûter l’éclat de leur épanouissement solitaire.