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Citations sur Le Poids des secrets - Intégrale (16)

Rien n'est plus précieux que la liberté.

Tome 3. Tsubame
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Je lève les yeux.
Couvert de nuages épais, le ciel s'étend à l'infini. Il fait anormalement chaud et humide pour une fin d'été. C'est encore tôt le matin. Pourtant, Je sens ma chemise déjà trempée de sueur.
Au-dessus de moi, un couple d'hirondelles passe rapidement. Elles vont et viennent entre le toit d'une maison· et un fil électrique. Elles partiront bientôt vers un pays chaud. J'aimerais bien voyager librement comme elles.
Ma mère m'a dit une fois: « Si on pouvait renaître, j'aimerais renaître en oiseau. » Je marche dans le petit chemin qui longe l'étang, un raccourci pour aller chez mon oncle. Je dois lui remettre des épis de maïs que ma mère vient de faire cuire à l'eau. La chaleur se propage à travers le papier journal.

Tome 3 - Tsubame
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Ma mère s'arrête devant une maison clôturée. Autour, des hortensias en fleurs. Le bleu, le rose, le blanc... Ils sont encore mouillés de la pluie de ce matin. La rosée tombe. Je trouve un escargot sur la clôture. Il rampe, les cornes dressées. Je les touche du bout des doigts. Les yeux se retirent immédiatement, comme la tête d'une tortue. Par-dessus la clôture, je vois un vieil homme ramasser des cailloux, qu'il met dans un seau. Il porte un vêtement blanc et long, comme une robe. J'entends alors crier des enfants et je me raidis. Ils doivent être derrière la maison. Je tiens la jupe de ma mère.
Elle me dit:
-Ça y est, Yukio. Voilà l'église où je travaillerai à partir de demain. Comme je t'ai dit, tu joueras avec des enfants pendant que je serai occupée. I1s sont très gentils. Tu te feras beaucoup d'amis.
-J'ai peur. Puis-je rester avec toi, maman? Je ne te dérangerai jamais.
-Sois courageux. Tu as déjà quatre ans ! Ici, personne n'a de père ni de mère.

Tome 2 - Hamaguri
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Dans le ciel montent d'énormes cumulo-nimbus.
Penchée à la fenêtre, je regarde les nuages, immobiles comme des rochers gigantesques. Au-dessus de moi, les cigales stridulent bruyamment. La chaleur est accablante. La saison des pluies vient de se terminer.
Je me prépare à sortir. Cet après-midi, je vais chez mes parents ou Obâchan m'attend. Elle garde le lit presque toute la journée. Mes parents disent qu'elle ne pourra tenir jusqu'à l’automne.
J'habite à Tokyo. Je suis étudiante universitaire. C'est la période des vacances d'été. Je travaille toutes les matinées de la semaine dans une boutique de fleuriste.

Tome 5 - Hotaru
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Le matin du premier dimanche de mai. Je suis assis dans un fauteuil de bambou, installé dans l'espace entre la fenêtre et la pièce de tatamis où je me couche. Un vent frais effleure ma joue.
Rin... rin... rin... Au-dessus de ma tête, le fûrin de cuivre tinte doucement. Je lève les yeux, mon regard reste immobile quelques instants.
Je tiens un livre dans une main et un signet dans l'autre. C'est un ouvrage pharmaceutique, rédigé par mon collègue, monsieur Horibe. J'en ai grand besoin pour mes recherches. J'essaie de me concentrer, mais j'ai du mal à lire. Mes yeux lisent plusieurs fois les mêmes lignes. Je ne saisis pas bien le sens du contenu. Je me demande:
« Qu'est-ce qui me dérange ? »
Je regarde discrètement le signet de petites fleurs séchées. La couleur est passée. Au bout est écrit un mot en katakana : niezabudoka. Je ne connais pas ce mot d'origine russe.

Tome 4 - Wasurenagusa
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Tsubaki 
Je me promenais dans le bois de bambous. C’était tellement tranquille. Je m’asseyais toujours sur la même pierre. Le vent soufflait doucement. Je n’entendais que le bruit des feuilles.

Hamaguri 
Ces images sont gravées si profondément dans ma mémoire que jamais elles n’ont pâli avec le temps.

Tsubame 
Le vent sec et froid d’hiver se met à souffler. La première neige tombe au début du mois de décembre. Le temps nuageux dure quelques jours. Je continue à monter sur la colline avec le petit garçon. Il apporte un avion de papier qu’il a fait lui-même. Assise par terre, je le surveille. A l’orphelinat, je ne parle toujours à personne.

Wasurenagusa
Le signet a voyagé avec moi partout, même en Sibérie. En fait, j’ai vu des fleurs de niezabudoka au camp de travaux forcés, dans la région d’Omsk. Au printemps, le champ en était couvert comme un immense tapis bleu.

Hotaru
Le bleu des fleurs brille. Je ferme le yeux. Je vois mes grands-parents se promener sur la plage, main dans la main. Je songe à Obachan, qui a été incapable de dire la vérité à son mari.Je prie : « Ojichan, viens chercher Obachan. Sinon, elle va errer sans savoir où aller, comme une luciole perdue ». Tout à coup, une cigale se met à chanter au-dessus de moi.
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Tsubame.
Rien n'est plus précieux que la liberté. N'oublie jamais ça, Yonhi. [...]
Je regarde le nid des hirondelles contre le mur de la maison. Il est tout séché maintenant. Leur saison sera bientôt finie.
Mon regard se fixe sur le nid. Tsubame...
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Les enfants des voisins ne jouent avec moi . Au contraire , ils me lancent des pierres , ils me barrent le chemin quand je rentre a la maison , ils m entourent me bousculent . Ils crachent sur moi . Tout le monde est plus rand que moi . Personne ne leur dit d’arrêter . J'attends qu'ils s'en aillent . Ils me crient des mots que je ne comprends pas: "Tetenashigo" (bâtard) ou enfant de "baïshunfu" (putain)
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Grand-mère , pourquoi les Américains ont-ils envoyé deux bombes atomiques sur le Japon?
- Parce qu'ils n'en avaient que deux à ce moment là, dit-elle franchement.
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Hotaru.
Ho...ho...hotaru koï... Venez, les lucioles ! L'eau de l'autre côté est salée, l'eau de notre côté est sucrée. Venez, les lucioles !
Elle s'est arrêtée et m'a dit : quelle chanson cruelle ! C'est un piège ! Tsubaki, prends garde de ne pas tomber dans l'eau sucrée.
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