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Je trouve que c'est toujours intéressant d'avoir le témoignage d'un non occidentaux sur le regard qu'il porte sur son pays le Pakistan et plus largement le monde arabe.

On rend se vite compte qu'il a été radicalisé par ses parents qui ont suivi une vague de fonds après les années 60-70 marqué par un certain relâchement. Cela rejoint un peu le propos déjà évoqué dans l'Arabe du futur. Cela fait surtout assez peur sur le devenir d'une telle civilisation baignée dans l'obscurantisme et le fanatisme religieux. le constat est que c'est une véritable poudrière.

Il revient de très loin ce journaliste car il lui faudra démonter un à un des années de bourrage de crâne sur les méfaits des Occidentaux. J'ai beaucoup aimé son évolution personnelle qui lui a permis de se déracaliser.

On se rend compte également de la divergence de forme entre les sunnites et les chiites. C'est une société profondément intolérante où on ne peut pas draguer une femme dans la rue, où l'on peut pas fêter son anniversaire et encore moins boire une seule goutte d'alcool.

Notre auteur nous raconte son enfance puis son adolescence sous ce régime avec la bénédiction des parents. Ces derniers vont d'ailleurs s'installer en Arabie Saoudite où les lois coraniques sont encore plus strictes. Il est question d'apprendre le Coran avant même le moindre enseignement scolaire. Evidemment, c'est consternant pour les occidentaux car nous avons une autre culture qui est différente.

Le Pakistan sera largement évoqué ainsi que les successions au pouvoir de ce pays musulman ayant la bombe nucléaire et qui est en guerre contre son voisin l'Inde sur la question de la région du Cachemire. C'est dans ce pays que les américains sont venus délogés Oussama Ben Laden à moins de 100 kilomètres de leur capitale.

Au moins, il va trouver sa voie dans le journalisme afin de découvrir la vérité sur les différents scandales d'état. Cependant, le régime militaire ne rigole pas puisqu'il fait assassiner tous ses opposants quel qu'il soit. Les journalistes sont d'ailleurs en première ligne. Cela va se terminer par un exil dans notre pays où il essayera de trouver la paix. La menace d'un assassinat plane toujours sur sa personne.

Evidemment, j'ai aimé cette BD qui est bien construite et dont on ne lâche pas une seule case malgré un gros développement. J'éprouve de l'admiration pour ce courageux journaliste qui ne fait que son travail. La vérité dérange toujours les plus puissants. C'est un témoignage de plus mais qui compte pour se rendre compte de la situation au Moyen-Orient.
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Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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la 1ere partie de la BD retrace l'enfance de Taha Siddiqi, journaliste, entre l'Arabie saoudite et le Pakistan.

On découvre par les yeux d'un enfant l'intégrisme et la radicalisation d'une famille.

La 2ème partie permet de découvrir la vie d'un journaliste au Pakistan aujourd'hui.

Une BD intéressante non dénuée d'humour en particulier dans la 1ère partie.

Samuel
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Bon documentaire !

Clément
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Excellent récit autobiographique et... Graphique. La vie de Taha Siddiqui, mise en dessin par Hubert Maury.
Une vie d'enfant pakistanais, qui a vu son pays se transformer, se radicaliser, qui a grandi entre des parents fervents musulmans sunnites, souhaitant, avant tout donner une éducation coranique à leurs enfants, mais dont Taha, au fil du temps, a souhaité s'émanciper. Allant même jusqu'à les défier en devenant journaliste, ce qui l'éloignera à jamais de ses géniteurs et lui vaudra un prestigieux prix (au côté de journalistes français), mais surtout de risquer sa vie et de devoir fuir ce pays qu'il aimait tant.
Un récit poignant, qui pourrait, parfois, faire penser à l'arabe du futur, l'humour en moins.
Je vous le recommande.
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J'aime toutes sortes de bandes dessinées. Il faut dire que le genre est maintenant tellement varié qu'il faut distinguer des sous-catégories. Ce que j'aime dans Dissident Club, c'est le côté vécu, le côté documentaire sur des problématiques géopolitiques dont je ne connais presque rien. Il y a tant de problèmes qui me touchent de plus près que ceux du Pakistan, que la radicalisation islamiste qui s'y est opérée passe pour moi pour un épiphénomène sur lequel je n'ai aucun pouvoir et donc peu d'opinion…. Cette BD a étét pour moi une excellente introduction.
Il est évident qu'on est loin des albums de Tintin que j'adore encore et que je continuerai à adorer passés 77ans (si Dieu me prêtre vie). On est loin aussi d'autres histoires vécues telles que le petit astronaute qui m'a émue aux larmes. Je trouve, par contre une certaine proximité de ce Dissident Club avec le photographe qui m'avait marquée; et aussi avec L'Arabe du futur que j'ai lu plus récemment. le récit est cependant moins intime que celui de Riad Sattouf mais il ne manque pas non plus d'intérêt. Comme ce dernier, Taha Siddiqui nous donne à voir le quotidien de ceux qui vivent dans des pays où la religion musulmane prend une place politique et la difficulté que peuvent avoir les enfants élevés dans l'intégrisme à prendre la distance nécessaire pour se défaire de son emprise. On comprend aussi qu'une telle position peut mettre en péril la vie même de celui qui s'y risque… Je n'en dis pas plus: allez juger par vous-même. C'est une BD qui mérite qu'on s'y arrête.
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Islamabad, Pakistan,10 janvier 2018, un homme échappe à une tentative d'assassinat. Agressé par des hommes en armes alors qu'il se rend en taxi à l'aéroport, il parvient miraculeusement à s'échapper. Cet homme, c'est Taha Siddiqui, journaliste pakistanais.

C'est son histoire que l'on découvre dans cet album. de son enfance en Arabie Saoudite, son éducation qui devient de plus en plus religieuse à ses études, sa prise de conscience de la situation de son pays d'origine, le Pakistan, son désir de devenir journaliste pour mieux le comprendre, l'expliquer.

C'est un témoignage rare et passionnant que nous livre Taha Siddiqui. 30 ans de vie de l'Arabie Saoudite au Pakistan, de son enfance, son adolescence à son premier job de journaliste, on suit son évolution soumis à l'éducation dure de son père et l'influence grandissante de la religion sur la vie, la politique de son pays.

Hubert Maury, connaisseur du Pakistan, met en scène ce récit avec un dessin semi-réaliste presque caricatural. Son trait vif insuffle beaucoup de vie à cette chronique que l'on suit avec intérêt tout au long des 263 pages, jusqu'à l'exil à Paris après le prix Albert Londres et la tentative d'assassinat.

Cet album donne envie de découvrir le Dissident Club, lieu de rencontre parisien imaginé par Taha Siddiqui pour les dissidents du monde entier. Je ne peux que vous inciter à lire le témoignage de celui qui reste sur la liste noire établie par les militaires de son pays.
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Cette BD retrace la vie de Taha Siddiqi, journaliste, de l'Arabie Saoudite (où il a passé son enfance) au Pakistan, pays d'origine de ses parents (où il a passé son adolescence et commencé sa carrière), jusqu'à son arrivée à Paris avec un statut de réfugié, où, faute de pouvoir exercer pleinement son métier, il a ouvert le Dissident Club où se retrouvent les réfugiés politiques de diverses nationalités (ce point n'est pas développé dans la BD).
Nous sommes un peu dans la même lignée (et la même qualité) que les ouvrages autobiographiques de Riad Sattouf ou Guy Delisle, mais sur un ton beaucoup plus grave.
J'ai trouvé cette histoire passionnante, car il n'est pas si courant en BD d'avoir le point de vue direct d'une personne « non occidentale ». C'est tout l'intérêt ici pour plein de raison.
D'un point de vue micro tout d'abord, elle aborde la vie, plutôt méconnue, de ces millions de musulmans du sous-continent indien qui travaillent , vivent et grandissent dans la péninsule arabique.
Ensuite, d'un point de vue macro, cet ouvrage évoque l'histoire récente, là aussi plutôt méconnue, du Pakistan avec son armée omniprésente, sa société corrompue, ses relations ambiguës à la fois avec les moudjahidines de l'Afghanistan et les États-Unis, le statut des minorités chiites et chrétiennes dans la société….
Ce que j'ai aimé, c'est la description sans concession de ses parents, de sa religion, de l'Arabie Saoudite et du Pakistan faite par Taha dont on ne peut jamais douter de la sincérité : on y découvre une société où l'intégrisme est très présent, où le rôle de la femme est mineur (j'ai appris que les mères pouvaient perdre leur prénom, puisqu'on les interpelle sous le terme de mère du fils aîné ! « mère de Taha au cas présent »), où une bonne partie de sa vie se passe sous couvert de l'hypocrisie et du mensonge (boire , fumer, s'amuser, exercer certaines professions, et bien sûr fréquenter l autre sexe…), et où la liberté d'expression ,évidemment, est limitée.
Au-delà, de l'histoire, le dessin de Hubert Maury peut paraître comme un simple support, mais avec le recul sur la base d'une gamme chromatique de couleur sable (pour le récit de Taha) ou bleu (pour le présent, les rêves ou les références historiques) illustre bien à mon avis cette vie où la joie est peu présente ou, en tout cas, très éphémère. le trait est vif et finalement s'accorde bien avec le récit qui a toutefois le premier rôle.
J'ai trouvé cet ouvrage de plus de 250 pages, passionnant et salutaire. Au fil de la lecture, je me suis attaché à Taha et sa famille, à sa « petite » histoire dans la « grande » histoire. Je lui souhaite sincèrement le meilleur pour la suite (en France ou peut être au Pakistan s'il peut y retourner un jour) : il s'agit d'un homme honnête et éclairé qui s'est interrogé sur sa condition, celle de sa famille et de son pays au prix de l'exil.





Livre reçu dans le cadre de Masse Critique
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Cette BD a été reçue dans le cadre de l'opération masse Critique, je remercie d'ailleurs Glénat et Babelio pour cela !

A travers ces dessins, on suit l'histoire de Taha Siddiqui, tout d'abord à travers sa vision d'enfant et puis dans sa façon de devenir adulte et de découvrir son métier et une nouvelle liberté. Dissident club dévoile une épopée intéressante, malgré des dessins qui ne correspondent pas vraiment à ce que j'aime.

Je ne connaissais pas le journaliste, mais c'était une rencontre assez captivante qui donne l'illusion de connaître l'homme à travers toutes les étapes de sa vie.
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Voici une lecture très intéressante :
Une vision de l'intérieur d'un enfant puis un ado ayant des parents radicalisés
une vision de l'intérieur des différents événements survenus au Pakistan
Une vision de l'intérieur du travail de journaliste au Pakistan.
Et comme dans d'autres récits du même genre, je suis étonnée par l'absence de colère exprimée. Cette BD reste très journalistique, très factuelle. Peut-être lui manque -t-il une dimension sentimentale ?!
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En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France.
Aujourd'hui Taha Siddiqui (qui a été Prix Albert Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 The Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.

Désormais on connait une bonne partie de son parcours grâce à un formidable roman graphique et dans lequel il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse.

Pour traduire ces événements souvent dramatiques sur près de 300 pages, Taha Siddiqui a travaillé en compagnie d'Hubert Maury, ancien diplomate ayant vécu et réalisé des BD sur le Pakistan tels que le formidable "Au pays des Purs".
Grâce à son trait plus humoristique que réaliste, Hubert Maury, aborde un ton plus léger pour garder la lecture digeste, agréable mais par dessus tout captivante, dans la droite lignée d'un Arabe du Futur de Riad Sattouf.

Véritable portrait d'un jeune épris de liberté et assoiffé de connaissance et vivant dans un miliu où l'obscurantisme est prégnant, Dissident Club retrace avec un humour libérateur comment, après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie puisqu'il va peu à peu devenir journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne « hérétique » au grand dam de son père !Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde.

On a été totalement captivés par l'histoire de Taha Siddiqui, originale et rocambolesque, à des années lumières de notre mode de vie occidental et c'est très enrichissant.

Une lecture qui passe à la vitesse d'un éclair tant on est pris par le destin formidable d'un homme dont on a été heureux de croiser la destinée au cours de ces 264 pages.

Un témoignage bouleversant et puissant sur la religion et ses dérives !

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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C'est le deuxième ouvrage de l'auteur (ancien diplomate que j'ai eu la chance de rencontrer à un salon du livre pour la promotion de celui-ci) sur le Pakistan (après le prometteur Pays des Purs) et je ne suis pas déçu.

Nous avons droit à un long récit attachant du héros dans son pays, et apprenons énormément de choses sur la pays, ses coutumes et divisions sociétales (l'omniprésence de l'armée, la corruption des élus). Une vie pleine de rebondissements et qui débouchera sur une belle vocation journalistique.
Au final, une histoire attachante et très humaine avec un graphisme chouette.
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