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Citations sur Aline et les hommes de guerre (39)

— Je n’aime pas les traîtres.
— Il faut avoir pitié des gens qui ont peur… Leur vie est souvent misérable, ils rampent sur le sol comme des cafards et finissent toujours par se faire écraser.
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Elle voulait le mieux pour son pays. Elle leur a fait confiance, ignorant la voix qui la tenait en alerte, et très vite, malheureusement, ce fut terrible, comme chez nous, en Casamance. Les Anglais ont imposé l’impôt, ils leur ont confisqué leurs terres, interdit de pratiquer leurs rites traditionnels en les accusant de magie noire. Il fallait que le peuple accepte leur Christ mort sur la croix et toutes ces histoires de la mère miraculeuse mariée au menuisier auxquelles ils ne croyaient pas. La zizanie commence, son peuple se divise et la guerre éclate. Une grande rébellion armée, conduite par un prêtre traditionnel, s’organise pour chasser les Anglais. Nehanda sait maintenant qu’elle a eu tort de faire confiance à l’envahisseur parce qu’il n’existe pas de bons envahisseurs.
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— Les hommes, assis devant elle, n’avaient pas la figure de l’ennemi. Ils avaient l’air aimables, alors, malgré l’hostilité de son peuple, elle les invite pour partager son repas.
— Mais mon oncle, où étaient tous les autres blancs ?
— Il n’y en avait pas. Le Zimbabwe les avait refusés. Trois siècles auparavant les Portugais avaient tenté de s’introduire dans leur pays mais on les avait chassés.
— C’est dommage ! Nehanda n’aurait jamais dû les laisser rentrer.
— Elle aimait le mouvement et ces hommes avec leurs grandes idées pour développer le pays lui proposaient une nouvelle aventure. Ils promettaient de rester en retrait. Et que pouvaient bien faire une poignée d’hommes face à son immense armée ?
— Mais mon oncle, est-ce que des gazelles même si elles sont nombreuses peuvent faire confiance aux lions affamés ?
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Sans la pression constante de l’administration, la plus grande partie d’entre eux ne travaillent pas parce qu’ils n’y voient pas leurs intérêts. Je ne parle pas de Moussa qui lui est plutôt vaillant. Je ne garderais pas un paresseux, il le sait. Il est de notre devoir de leur donner le goût du travail si la colonie et les entreprises particulières veulent continuer à prospérer. Nous ne sommes pas là seulement pour faire œuvre de civilisation humaine. Nous devons absolument faire en sorte que tous ces efforts de colonisation, qui nous séparent, pour la plus grande partie d’entre nous, des gens qu’on aime, soient profitables et nous emmènent tous vers un avenir plus radieux. Sinon quel sens donner à tout ça ?
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L’homme doit se trouver toujours seul face à la mort pour comprendre ce qu’il aurait dû faire durant sa vie.
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Il faut dorénavant dresser des allées de palissades aiguisées pour transpercer l’ennemi s’il se représente aux portes de leur village. Tout est devenu méfiance, tout est devenu bataille. Ils ne sont plus protégés par leurs chefs. Certains de leurs amis sont devenus des traîtres. C’est si difficile d’être des héros et de ne pas se laisser tenter par les portes grandes ouvertes de l’Enfer quand celui-ci prend des allures de Paradis. Les armes et l’alcool noient les sentiments et achètent sans résistance les collaborateurs que la honte rend cruels. Dans les miroirs, offerts par l’ennemi, ils ont découvert leur image. Ils se sont contemplés et, émerveillés par leurs reflets, le soi a pris le dessus et l’autre a disparu. Fiers de leurs visages, vêtus de leurs nouvelles étoffes, ils ont voulu monts et merveilles. Ces traîtres n’ont plus de frères, ils n’ont plus d’ancêtres, l’avidité a rompu les liens. La soif de puissance, le goût du sang et de l’argent ont tout emporté. La population a peur. Il faut monter des clôtures autour des cases en guise de boucliers, maintenant que les bêtes sauvages ne sont plus les gibiers de la forêt, à l’odeur reconnaissable, mais les hommes blancs, imprévisibles, venus de loin.
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Les Diolas animistes croient en un seul dieu, maître de l’univers. Ils s’adressent à Lui à travers les fétiches habités par les âmes des ancêtres. L’être humain est trop petit, infiniment petit, et ne peut s’adresser directement à Dieu.
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On n’est censé pleurer que les absents et les souvenirs d’antan, mais il y a autre chose qui se rappelle à nous, à part le souvenir ; le manque de tout ce que l’on n’a pas vécu.
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Nous sommes un écho profond du tout début de l’humanité. Une maison hantée de questions et d’amours jamais comblées, toujours interrompues. Nous ne pouvons pas éviter de subir les conséquences des actes de nos prédécesseurs, ni séparer notre inconscient de l’inconscient collectif.
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