Les regrets pèsent de plus en plus lourd à mesure qu’on vieillit.
Les flocons de neige tombent sans discontinuer, donnant au lodge un air du pays de Narnia.
Et pendant quelques temps, il m'a donné l'impression d'avoir avalé des étoiles. (p.417).
Non, être père, ce n'est pas censé être qu'une partie de plaisir. Une famille, ça ne sert pas juste à faire joli pendant un temps, avant de s'en débarrasser quand on n'en a plus besoin. C'est comme une forêt. Elle change, elle grandit, elle évolue constamment. Elle offre des abris, des racines, des branches auxquelles s'accrocher et des feuilles qui amortissent les chutes [...]. J'appuie ma tête contre la rambarde, je ferme les yeux et écoute les rires hauts perchés et les cris des enfants qui jouent dans le jardin des voisins. Je suis la canopée au-dessus de leurs têtes, la terre sous leurs pieds, le doux coussin de feuilles sur lequel atterrir. Je suis leur forêt. Leur foyer. (p.409/410).
J'ai aimé Mack Sullivan de la manière la plus soudaine, spectaculaire, charnelle, spirituelle, jalouse, primaire que l'on puisse imaginer et, l'espace d'un instant, lui aussi. (p.401).
Le simple fait de la voir donnerait envie à n'importe qui de connaître cette femme. En plongeant son regard dans le sien pendant quelques instants, on devine qui elle est : le genre de personne qui laisse derrière elle une traînée d'étoiles scintillantes, comme autant de lumières pour guider les âmes perdues au creux des nuits les plus sombres. (p.327).
Le meilleur moyen de ne pas couler, c'est de nager. Je crois que tu m'as prouvé que ça valait le coup de continuer à battre des pieds. (p.230).
Je sais qu'on s'est juré de ne pas reparler de notre baiser, mais j'y pense souvent. Tout le temps, en fait. Et si on met de côté toutes les raisons pour lesquelles on n'aurait jamais dû s'embrasser et qu'on se contente de penser au baiser lui-même, c'était, enfin pour moi en tout cas, un baiser qui avait la force et l'intensité de mille soleil réunis. Si je faisais une liste de tous les baisers de ma vie, le nôtre serait à la première place, entouré d'un tas de lumières clignotantes. (p.216).
La vie, c’est peut-être justement ce qui passe entre les failles des plans qu’on échafaude ; ce qui déjoue nos attentes.
La plupart du temps, j'ai l'impression d'être une enfant qui joue à l'adulte tandis que cette femme semble savoir exactement où elle va. (p.63).