Un cottage pour deux

C'est un roman qui est comparé au film The Holliday par l'éditeur, alors forcément j'ai pris... Et puis, les références communes continuent : Emma Watson, Emma Thomson, Springsteen, que du beau monde...

C'est l'histoire d'une fille Cléo Wilder qui s'approche de la trentaine et qui ne veut pas faire sa Bridget Jones, comme elle tient une chronique où elle raconte des rencontres amoureuses, sa cheffe lui propose un projet un peu fou-fou en rapport avec un truc qu' Emma W aurait dit dans une interview : se marier avec elle-même , se promettre de prendre toujours soin de sa moitié etc.. Et pour faire cela, quoi de mieux qu'une sorte de retraite spirituelle dans un cottage sur une île irlandaise ?

Sauf qu'ils sont deux à avoir réservé ce cottage - Romance tout à fait typique des films de Noël qui inondent nos téléviseurs en cette période hivernale...
Lui c'est Mack, un photographe américain qui vient renouer avec ses racines sur cette île, parce qu'il a besoin de réfléchir, ça fait un an que sa femme veut faire un break (pas lui), et il a deux petits garçons.
Alors ce qui est bien, ce qui est original, c'est que lui n'est pas disponible dans sa tête.
Ce qui est moins bien, c'est qu'il va vite (trop vite) céder à la tentation. On n'a pas cette animosité qui peut aboutir sur des scénes cocasses et drôles. Aucun humour dans ce roman, pour ça il faudra passer votre chemin...
Ce qui est nul aussi, c'est que Cléo devient vite la coqueluche des habitants de l'île. J'aurai aimé plus de résistance, c'est ça qui rend les histoires "punchy" et intéressantes, parce que là, c'est vraiment gentiment guimauve dés la moitié et forcément un peu plat et insipide.
Heureusement que les deux locataires mettent un peu de temps à comprendre que ce sera plus qu'un amour de vacances .
Heureusement qu'il y a le charme de l'endroit qui fait un peu penser aux îles bretonnes avec ce pub où se réunissent tous les habitants de l'île, ce rocher où les téléphones portables peuvent capter , heureusement qu'il y a le froid, la mer...
Heureusement qu'il y a des jolies petites trouvailles, des détails comme le traçage à la craie pour délimiter leur espace, que j'ai trouvé très pertinent et amusant. Ça m'a fait penser à un vieux film en noir et blanc qui se passe dans une cabine de train où un couple, qui n'en est pas un, délimite leur espace privé avec une couverture en guise de rideau ( je crois que c'est New York Miami avec Clark Gable et Claudette Colbert) ...
C'est une lecture très sympa sur le moment, qui aurait pu et dû être plus intense (sujet de la séparation, du deuil d'un de ses parents, des enfants dans les séparations , de la londonienne qui préfére finalement la campagne...), mais que j'oublierai très vite ...

Couverture un peu trompeuse, je pensais lire une romance de Noël, mais il n'en est rien… Et je me dis que c'est peut-être pour cela que je l'ai autant apprécié… Zut… Mais ce n'est pas bien grave, surtout que j'y ai retrouvé tout ce que je cherche dans une romance de Noël donc je ne vais pas m'en plaindre.

Un cottage pour deux n'avait pas trop bien commencé pour moi pourtant. Si Cléo était intéressante, pétillante et originale comme héroïne, Mack, au début, s'est montré très antipathique. Mais pas dans le sens sexy de l'ours mal léché, plutôt du type qui a un sacré melon. Nos deux héros se retrouvent à devoir partager un petit cottage suite à un cafouillage dans les réservations, et monsieur qui est là à titre gracieux contrairement à Cléo qui a payé son séjour, pense que parce qu'il est originaire de l'île, il a tous les droits… Mouais… Un qui n'a pas très bien compris la valeur profonde de ses racines…

Franchement, je me suis dit que ça partait plutôt mal à ce niveau-là. Que les deux héros soient en colère à cause du cafouillage, c'est tout à fait normal, mais il ne faut pas pousser non plus. Team Cléo à 200% pour ma part, et j'ai mis un peu de temps à laisser Mack me toucher. Cela n'a pas été évident, mais au fur et à mesure que l'on apprend à le connaître, et qu'il revient un petit peu sur sa façon de voir les choses, on découvre un autre homme. L'alternance des chapitres avec le point de vue de Mack et Cléo était d'ailleurs une excellente idée vu la situation. Et quand les choses se mettent enfin en place, Un cottage pour deux a été un petit moment tout à fait parfait.

J'ai été plus touchée par Cléo, je ne vais pas le mentir. Son histoire fait écho à la mienne, et j'ai trouvé sa démarche très intéressante, tout comme son histoire. On découvre une jeune femme qui a été marquée par l'absence de son père, mort quand elle était bébé, qui commence à ne plus croire en l'amour et qui se trouve trop à l'étroit dans sa vie londonienne. Son séjour à Salvation est à la base pour le travail, mais il finit par devenir une quête primordiale : l'acceptation de soi. Car il faut s'aimer soi-même avant de pouvoir aimer les autres. Et ce n'est pas une démarche facile. Tout le cheminement de notre héroïne est poignant mais sans non plus en faire trop. Et on découvre une jeune femme extraordinaire.

Mack est touchant également. On comprend doucement que sa vie n'a pas été facile et qu'il traverse une période compliquée. C'est un homme qui croit en des valeurs bien ancrées en lui et qui sont aussi les fantômes de son passé. Si Cléo doit apprendre à se découvrir, Mack lui doit apprendre à se reconstruire et à aller de l'avant. Des cheminements différents mais qui se rejoignent et les deux héros vont se permettre mutuellement d'affronter les orages qui menacent leurs petites vies.

La romance est… douce. Difficile à décrire. On a l'impression de voir deux êtres malmenés par la vie et qui ont trouvé l'autre au moment le plus important. Et en même temps, leur futur semble n'avoir aucun avenir. Il y a beaucoup de force dans cette rencontre mais elle reste fragile également. J'ai adoré voir Cléo et Mack s'apprivoiser, essayer de se comprendre, ne pas porter de jugement sur l'autre, avoir des hauts et des bas. C'était d'autant plus magique que leur amour parvient aussi à les sauver d'une certaine manière. Une romance qui touche forcément.
Et puis il y a Salvation… Une sacrée petite île qui abrite des gens extraordinaires. On découvre des habitants hauts en couleur mais surtout qui sont d'une bienveillance incroyable. Et c'est la clé de tout. Bien sûr le club de tricot a tout particulièrement une place dans mon coeur, mais c'est aussi l'esprit de Salvation qui rend Un cottage pour deux parfait pour cette saison. Parce que quoi de plus important qu'une communauté bienveillante et qui se serre les coudes ?

Pas une romance de Noël donc, mais une romance magique tout de même. Deux êtres complexes qui se rencontrent au moment le plus crucial de leurs existences, de très beaux messages, une communauté en or, et un amour sincère.

J'adore Josie Silver. Elle a le don de me faire passer par toutes les émotions et à nouveau, elle fait un sans faute avec moi. Avant de vous en parler, dites-vous que la couverture et le titre sont trompeurs. On n'est pas du tout dans une romance de Noël, et même si l'histoire d'amour est ❤️❤️❤️, on est pour moi davantage dans un roman contemporain, et je pense qu'il faut l'aborder comme tel pour en profiter pleinement. 🥹 Je suis passée pas loin du coup de coeur tant cette histoire m'a chamboulé. ⠀
⠀
Fêter seule ses 30 ans n'est pas vraiment ce qu'avait en tête Cléo. Mais elle accepte de partir pour une retraite sur une petite île au large des côtes de l'Irlande. Au moins, ce sera l'occasion de s'accorder du temps pour elle. Mack est lui aussi impatient de souffler un peu. Séparé de sa femme depuis un an, il décide de quitter Boston quelques temps. Malheureusement, ils ne vont pas tarder à réaliser qu'ils ont réservé le même cottage...⠀
⠀
Sous couvert de cette rencontre fortuite, Josie Silver va surtout nous présenter deux personnages terriblement attachants. Chacun dans une situation de remise en question, ils sont tout les deux venu chercher quelque chose sur cette île. Et c'est en se trouvant qu'ils vont se trouver eux-même. ❤️‍🔥 Cléo, en prenant conscience de la femme qu'elle est et des aspirations qui l'anime et Mack en prenant des décisions, certes, difficiles, mais qui vont, peut-être, lui permettre d'enfin avancer. L'évolution de ces deux héros est tout en émotion. ⠀
⠀
Et puis, j'ai aimé l'amour qui se dégage de ce roman. Celui, fulgurant, qui tombe sur deux personnes là au bon moment. Celui que l'on a pour ses enfants, pour sa famille. Et puis, celui qu'on a pour soi, certainement le plus difficile à atteindre. ⠀
⠀
Bref, un magnifique roman dont il y aurait tant à dire, j'ai adoré !

Cette troisième découverte d'un roman écrit par Josie Silver confirme l'alchimie développée entre ses comédies romantiques et moi. J'aime beaucoup sa manière d'écrire les histoires personnelles de ses personnages qui, même si elles tournent en partie autour d'une romance, se révèlent, au final, bien plus profondes. Ici, notre héroïne parvient à réfléchir sur elle-même et à découvrir ce qu'elle veut vraiment. Oui, ce pan de l'intrigue se penche sur le développement personnel, un sujet qui me hérisse les poils quand l'auteur nous sert de grands préceptes sur la vie sous forme de phrases instagrammables. J'ai retrouvé dans ce roman quelque chose de plus profond, de plus naturel. En partie parce que l'autrice nous partage la découverte de soi de Cléo sans prétendre que c'est CE mode de vie que devrait rechercher toutes les personnes du monde pour être heureuses. le récit nous montre bien que chaque personne a ses attaches, ses envies avouées et tacites qui guident leurs choix. Certains parviennent à s'en libérer, et c'est bien, d'autres non et ce n'est pas grave du moment qu'ils le vivent bien. Bref, elle nous montre un exemple de découverte de soi et non pas un modèle. Et mon dieu que c'est rafraîchissant de ne pas lire de leçons de morales dans un texte qui aborde cette thématique.

Alors oui, il y a quelques poncifs du genre (le lieu isolé et paradisiaque propice au développement personnel, des habitants de l'île accueillants et ultra chaleureux) mais comme ils ne sont pas systématiquement accompagnés de mantras , je pardonne aisément à l'autrice ces quelques clichés.

Concernant la romance, je l'ai beaucoup aimée car elle repose avant tout sur la discussion, la complicité et la maturité. Les personnages ont bien leurs moments de doute mais ils ne sont pas bornés et parviennent à dépasser les obstacles qui se mettent au travers de leur route. L'autrice montre bien que cette évolution n'est pas facile ce qui m'a permis de croire d'autant plus fermement à ce qui m'était raconté.

Par contre, pour ceux qui s'attendent à une romance de Noël pure et dure, passez votre chemin. le roman ne se prétend pas en être une. Je trouve d'ailleurs que la couverture ne correspond pas au récit : le lieu montré ne correspond pas à l'idée que l'on se fait de l'île irlandaise quand on découvre le roman ; tout comme les personnages ne correspondent pas à ce qui nous est décrit. Alors oui, ce n'est qu'un détail de couleur de cheveux et de neige mais comme la couverture joue un grand rôle dans la sélection d'un roman chez une grande majorité de lecteurs, je ne peux que regretter qu'elle ne rende pas hommage à la belle histoire qui nous est racontée. C'est, pour moi, le seul gros loupé du livre… Ainsi, fiez-vous au résumé du roman, qui ne prétend pas être une histoire de Noël, plutôt qu'à sa couverture. Car si vous attendez les lumières de Noël, les scènes d'illumination du sapin, les biscuits à la cannelle et tous les autres ingrédients stars des récits de Noël, vous serez vite déçus...

Ce fut donc une nouvelle belle lecture d'un roman de Josie Silver qui m'a permis de lire et d'aimer une histoire d'un genre que j'aime particulièrement à cette période. Une belle comédie romantique comme « Un jour en décembre » avait pu l'être. Je découvrirai sans hésiter tous les autres écrits de l'autrice !

C'est le troisième roman que je lis de cette autrice et j'aime vraiment beaucoup sa plume.

Pour être tout à fait honnête, j'ai commencé ce roman en ayant quelques craintes, les premiers échos n'étant pas forcément très positifs. Force est de constater que mon avis ne rejoint pas ceux-là et j'en suis ravie.

J'ai dévoré ce beau bébé de 439 pages en deux jours tellement j'étais happée par l'histoire de Cléo et de Mack. Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est que jusqu'à la fin du roman, je n'étais pas sûre du tout de la finalité alors qu'en général, avec ce genre de lecture (ce qui n'est pas du tout péjoratif), on devine assez rapidement la fin. Ici, j'ai douté jusqu'au bout et j'ai tourné les dernières pages avec beaucoup de fébrilité.

Moi qui suis une grande solitaire, je pense que je me plairais beaucoup à Salvation, cette petite île isolée au large des côtes de l'Irlande. Les quelques résidents sont tous très accueillants et fort sympathiques, les paysages sont à couper le souffle, le ressac de la mer doit être très réconfortant et le cottage dans lequel se retrouvent nos deux protagonistes me semble très confortable.

Cléo et Mack sont deux personnages terriblement attachants et je ne m'attendais pas à une histoire aussi profonde, aussi pleine d'émotions. La couverture du roman peut faire penser à une romance de Noël mais ce n'est pas du tout le cas. J'ai trouvé le récit vraiment magnifique et ce qui va réunir ces deux personnages m'a profondément émue.

L'humour est également très présent dans le récit et j'ai bien ri à de nombreuses reprises. Mention spéciale au club des tricoteuses de Salvation et surtout à Delta, un personnage que j'ai beaucoup aimé de par son histoire et le lien qu'elle va tisser avec Cléo.

Bref, un très joli roman avec beaucoup d'amour, d'humour et de tendresse, une plume vraiment addictive et très contemporaine. J'attends déjà avec impatience le prochain roman de l'autrice.