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Critique de Renod


Les Ashby passent une soirée banale : Christine se rend chez des amis pour faire un bridge tandis que Spencer reste à la maison pour corriger des copies et s'adonner à son hobby, la sculpture sur bois. Quant à Belle, la fille d'une amie qu'ils hébergent, elle part rejoindre des amis au cinéma. Tout bascule le lendemain matin quand Spencer est rappelé d'urgence à son domicile : Belle a été étranglée dans sa chambre. le coroner et un lieutenant de police interrogent Spencer. S'il n'est pas désigné comme coupable, il est le suspect principal, ce qui est déjà de trop aux yeux de sa communauté.

Simenon transpose dans "la mort de Belle" un des thèmes récurrents de ses romans durs. Un homme ordinaire voit son existence bouleversée après un événement extraordinaire. L'abcès est crevé, les traumatismes et les humiliations passées ressurgissent et étouffent le personnage. Alors tout craque, le voilà en pleine crise, promis à une fin inéluctable. Dans ce roman, Spencer Ashby prend rapidement conscience qu'il n'a jamais appartenu à sa communauté, la bourgeoisie du comté de Litchfield. Il se sent même étranger dans sa propre maison. A l'église, à la Poste, au collège, "ils" font bloc pour exclure ce corps étranger, à l'image d'un système immunitaire.
Un roman parmi les cent-dix-huit hors « Maigret » signés Simenon, mais comme chaque fois, un roman psychologique saisissant qui rappelle la fragilité de toute existence.
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