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Critique de Polars_urbains


L'action se passe à Caen où Maigret a été envoyé pour réorganiser la brigade mobile. A la demande d'un magistrat, il reçoit Cécile Ledru, une jeune femme de vingt-huit ans qui lui fait part de ses doutes sur les circonstances de la mort de Joséphine Croizier, une riche veuve de soixante-huit ans, dont elle était la demoiselle de compagnie.

Maigret renoue avec une ville qu'il connaît depuis le port des brumes (1932), provinciale et tranquille, et la haute bourgeoisie qui abrite sa respectabilité derrière les façades de ces « graves hôtels particuliers qu'on ne trouve plus qu'en province ». Comme dans La maison du juge ou le fou de Bergerac, il retrouve un milieu opulent et influent, protégé en haut lieu, mais qui cache ses secrets. Un milieu qu'il tient particulièrement en horreur mais, dans lequel il évolue étrangement avec aisance et même une certaine délectation. Comme si le gros chat qu'il aime à être se réjouissait par avance de venir à bout des rats qui s'agitent autour de lui. Comparaison certes osée mais qui reflète l'image que le commissaire à du coupable, une « crapule intégrale ».

La vieille dame de Bayeux est une histoire sordide, dans laquelle la sauvegarde des apparences et la cupidité mènent au crime le plus abject. Un crime si complexe dans sa préparation et sa réalisation qu'il aurait pu être parfait. La nouvelle demande donc une double lecture : la résolution d'une énigme dans la tradition du whodunnit, résolue par un Maigret tout en finesse, et la peinture d'un milieu provincial à la respectabilité de façade, qui ne peut cacher son amertume quand le coupable, l'un des siens, est confondu et arrêté.

Lien : http://maigret-paris.fr/2020..
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