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Critique de lebelier


Dans l'ordre de la collection « omnibus » - une très belle édition d'ailleurs – c'est le deuxième « Maigret ».
Tout se passe autour d'une écluse de la Marne, son café de la marine, ses habitués, les péniches qui passent lentement tantôt à moteur et tantôt tirées par des chevaux sur les chemins de halage. Une jeune et belle femme, toute parée, comme pour sortir, est retrouvée morte étranglée dans une écurie où deux charretiers viennent de passer la nuit. Maigret s'intéresse aux hôtes d'un yacht, un aristocrate anglais flegmatique et alcoolique et ses acolytes, Willy et Vladimir ainsi qu'une dame, demi-mondaine et sud- américaine. L'étranglée était la femme de l'aristocrate, Sir Walter Lampson, colonel retraité de l'Armée des Indes, une vraie caricature d'Anglais qui ne laisse rien voir de ses sentiments. Il s'en passe de belles, visiblement sur le yacht, alcool et parties fines et pour cela on fait venir des filles de l'extérieur qu'on débarque ensuite. Et puis il y a cette péniche, « La Providence » avec Hortense, la marinière, la brave dame par excellence et son mari ainsi que leur charretier, Jean, vieillard taciturne et peu causant.
Maigret va donc enquêter dans ces environs avec Lucas qui vient à la rescousse et fait la liaison entre Epernay (nous sommes dans la Marne) et Paris. D'indices en indices, il finit par dévoiler toute l'histoire, bien triste d'ailleurs. Il y est question de changement d'identité et de métier. Et puis il y a tout le quotidien des mariniers, leurs habitudes, le temps pluvieux et sinistre, le temps d'horloge, qui comme l'enquête ou les péniches avance lentement, très lentement. C'est toute cette ambiance qu'a su recréer Simenon, comme il en créera d'autres dans d'autres milieux. C'est justement ce qu'on aime.
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