AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Patmarob


Georges Simenon a écrit « le charretier de la Providence » en 1930. le lecteur est « plongé » dans un univers aujourd'hui disparu : le monde de la batellerie sur le canal latéral à la Marne entre Dizy et Vitry le François distants de 68 km. le roman est court, 189 pages, et l'énigme est classique, une femme est retrouvée assassinée à l'écluse de Dizy. Elle naviguait sur un yacht en compagnie de son époux, un colonel anglais, et quelques familiers énigmatiques. Georges Simenon dépeint avec talent le milieu de la batellerie, le travail harassant des charretiers qui amènent leur péniche aux écluses. La fracture sociale est infranchissable avec le monde « aristocratique » dominé par un ancien officier alcoolique qui parcourt le canal pour son plaisir. Les pluies incessantes paraissent rendre insaisissable la résolution de l'énigme. L'affaire rebondit quand un deuxième passager du yacht est retrouvé noyé. le commissaire Maigret domine le roman par sa personnalité, ses silences. Ses questions éclairent l'affaire à petites touches. Plongé dans ses réflexions, il n'hésite pas à remonter le canal à vélo pour interroger le charretier de la péniche « la Providence » qui était présente à Dizy lors de l'assassinat. le décor posé, les protagonistes mis en scène, le commissaire résout efficacement l'affaire. Ce roman se lit avec intérêt, sa composition reste classique. Mais l'espace fluvial et la société de la batellerie des années 1920 constituent des éléments d'identité forts, aujourd'hui disparus.


Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}