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Critique de KiriHara


Désireux de m'intéresser aux enquêteurs célèbres de la littérature, je me suis plongé dans la première enquête du Commissaire Maigret contée par Georges Simenon, "Pietr le Letton".
Première aventure, donc, du célèbre commissaire Maigret, immortalisé, depuis, à la télévision par Jean Richard puis Bruno Kremer.

Pour bien replacer l'oeuvre littéraire, ce premier épisode est écrit en 1930 dans un contexte d'entre deux guerres dont l'esprit de l'époque pollue quelque peu une lecture actuelle.

Effectivement, une chose m'a bien gêné durant cette lecture, l'utilisation de façon péjorative du terme "Juif", maintes fois répétés et qui, s'il était peut-être très usité à l'époque, a, maintenant de lourds relents d'antisémitisme.
Mis à part cela, je pense également que ma lecture a été troublée par la réminiscence du Maigret télévisuel (même si j'y préférais très largement le Maigret interprété par Jean Gabin dans "Maigret et l'affaire Saint-Fiacre" ou "Maigret tend un piège", par exemple).

Loin du personnage présent dans un coin de ma mémoire télévisuelle, le Maigret présenté dans ce premier épisode est un enquêteur bourru, certes, mais quelque peu plus physique qu'il ne me semblait.

Avec une écriture assez moderne (malgré les connotations antisémites, qui, il me semble, sont plus indues à l'époque qu'à un réel antisémitisme de la part de l'auteur), Simenon nous présente un enquêteur qui aime demeurer auprès de son poële à bois à boire des bières et à manger de sandwichs.

Avec des moyens très loin de ceux de la police scientifique actuelle (Maigret recherche Pietr avec pour seules informations une description détaillée du personnage, jusqu'à ses lobes d'oreilles), le commissaire se lance à la poursuite d'un espion dont l'arrivée par le train lui est annoncée par un message codé. Sur place, il pense voir passer l'individu mais est vite attiré par des cris prévenant d'un meurtre. Maigret est surpris de constater que le mort ressemble également trait pour trait à la description et se lance alors sur la piste du sosie.

Malgré une certaine modernité de l'écriture et un personnage bien moins lymphatique que je ne le pensais, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire sans jamais en comprendre la réelle raison.

Pour autant, difficile de dire que le roman est mauvais, je suis même convaincu du contraire, mais il est des livres, qui, à cause d'un détail ou bien lu dans de mauvaises conditions, n'arrive pas à emporter l'adhésion du lecteur.

Au final, une lecture qui ne m'a pas enthousiasmé mais, je le crains, à cause de mauvaises raisons. Aussi, retenterai-je probablement à nouveau, dans un futur proche, de suivre une autre enquêtre du fameux commissaire.
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