L’argent est le moyen et l’expression de la relation et de la dépendance réciproques entre les hommes, de cette relativité en vertu de laquelle la satisfaction des désirs de l’un est toujours liée à l’autre et vice versa.
Le pessimiste a pour affirmation fondamentale que l’Etre, dans sa totalité, présenterait un excédent considérable des souffrances sur les joies ; qu’on le considère dans son ensemble ou en moyenne, le monde des vivants éprouverait bien plus de douleurs que de plaisirs. Or, une telle affirmation est, d’emblée, impossible. En effet, elle suppose que le plaisir et la douleur, tels des grandeurs qualitativement semblables - simplement placées sous des signes opposés - pourraient s’équilibrer et se compenser directement l’un l’autre.
On peut dire que toute organisation humaine durable, - familiale, économique, religieuse, politique, conviviale, - tend à se doter de buts auxquels elle n'était auparavant pas destinée. On le voit bien à présent, un outil a d'autant plus de sens et de valeur s'il peut servir un grand nombre de buts [../..] et s'il devient d'autant plus indifférent en soi, incolore et objectif par rapport à toute particularité, et prend une plus grande distance par rapport à tout but spécifique. Comme l'argent, le moyen par excellence, remplit parfaitement cette dernière condition, il revêt aussitôt une importance cruciale.
Il s’agit de construire, sous le matérialisme historique, un étage laissant toute sa valeur explicative au rôle de la vie économique parmi les causes de la culture spirituelle, tout en reconnaissant les formes économiques elles-mêmes comme le résultat de valorisations et de dynamique plus profondes de présupposés psychologiques, voire métaphysiques. Ce qui doit se développer, dans la pratique cognitive selon une réciprocité sans fin : à chaque interprétation d’une figure idéelle par une figure économique se liera l’exigence de saisir cette dernière à son tour par des profondeurs plus idéelles, dont il faudra de nouveau dessiner le soubassement économique général, et ainsi de suite à l’infini. Avec cette alternance, cet entrelacs de principes épistémologiques opposés dans l’abstrait, l’unité des choses, qui paraît inaccessible à notre connaissance et pourtant fonde sa cohérence, devient pour nous pratiques autant que vivante.
La vérité de l’oeuvre d’art signifie qu’elle tient en tant que tout la promesse qu’une de ses parties nous a faite, en quelque sorte de sa propre autorité.
Mais quelle est donc cette connaissance abolue ? Justement nous ne pouvons jamais le savoir.
Ainsi quand l’enfant croit n’importe quels faits rapportés, ce n’est pas pour des raisons intérieures, mais parce qu’il a confiance dans la personne qui les lui transmet ; on ne croit pas quelque chose, mais quelqu’un.